Trois ans après, Wuhan a tourné la page du Covid

Un selfie lors de la visite de la tour de la grue jaune à Wuhan, dans la province centrale du Hubei en Chine, le 21 janvier 2023. (Photo, AFP)
Un selfie lors de la visite de la tour de la grue jaune à Wuhan, dans la province centrale du Hubei en Chine, le 21 janvier 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 23 janvier 2023

Trois ans après, Wuhan a tourné la page du Covid

  • Lundi, rien ne rappelle à Wuhan l'ambiance apocalyptique de 2020
  • Des habitants bravent le froid en famille au bord du fleuve et un agent de sécurité peine à contenir des touristes impatients de s'offrir une croisière nocturne

WUHAN: "On n'a plus peur!": les habitants de Wuhan déclarent lundi avoir repris une vie totalement normale, trois ans après le début du confinement traumatisant de la ville qui avait signalé le début de la pandémie. 

La métropole de 11 millions d'habitants, située dans le centre de la Chine, a commencé à être frappée fin 2019 par ce qui n'était alors qu'un virus inconnu, entraînant des pneumonies chez un nombre croissant d'habitants. 

Le 23 janvier 2020, les autorités ordonnaient la mise sous cloche de la ville pour stopper l'épidémie. Le virus allait faire des millions de morts sur la planète et laminer l'économie mondiale. 

Mais la vie a depuis repris son cours dans la plupart des pays. Et la Chine, après trois ans de confinements, quarantaines obligatoires et multiples dépistages, a levé en décembre la quasi-totalité de ses restrictions sanitaires. 

Lundi, rien ne rappelle à Wuhan l'ambiance apocalyptique de 2020. 

En soirée, des animations colorées illuminent les façades des bâtiments qui dominent les bords du fleuve Yangtsé, tandis que des pétards éclatent pour célébrer le Nouvel An lunaire. 

Des habitants bravent le froid en famille au bord du fleuve et un agent de sécurité peine à contenir des touristes impatients de s'offrir une croisière nocturne. 

D'autres profitent des congés du Nouvel An pour déguster snacks et spécialités locales dans l'allée Hubu, une artère historique et populaire de Wuhan, animée par une multitude d'échoppes et de petits restaurants. 

« La Maison de l'espoir » 

"La nouvelle année qui commence sera bien sûr meilleure. On n'a plus peur du virus!", affirme Yan Dongju, une agente d'entretien âgée d'une soixantaine d'années. 

Un peu plus loin, un jeune livreur de plats cuisinés à scooter veut lui aussi tourner la page de la pandémie. 

Le confinement de Wuhan puis des restrictions sanitaires en Chine durant trois ans, "bien sûr que ça a été dur", indique Liang Feicheng, un masque sur le visage pour se protéger du froid mordant. 

"Si je disais que ça ne l'était pas, ce ne serait pas vrai. C'était une période difficile", déclare ce livreur entre deux commandes. 

Le confinement de 2020, annoncé en pleine nuit et mis en place quelques heures après, avait pris les habitants par surprise. 

Et le reste du monde, les yeux rivés sur les chaînes d'information en continu, suivait avec anxiété et en temps réel le début de ce qui allait devenir une épidémie mondiale. 

Gares et aéroports fermés, routes bloquées, transports à l'arrêt et commerces cadenassés: pendant 76 jours, Wuhan s'était retrouvée coupée du monde, avec des habitants terrés chez eux et des hôpitaux submergés de malades. 

Mais le chaos du début 2020 est désormais loin. 

Devant un magasin où l'AFP avait pris la photo d'un homme mort gisant sur un trottoir, le nom d'une école désormais installée dans le bâtiment ("La Maison de l'espoir") semble faire un clin d'oeil au destin. 

Marché fermé 

L'immense site du célèbre hôpital de fortune de Wuhan, construit en seulement 10 jours fin janvier 2020, est désormais à l'abandon et une grande affiche à l'entrée célèbre ceux qui ont œuvré à sa construction. 

L'ancien site du marché Huanan, un temps soupçonné d'être l'épicentre des contaminations, avait définitivement fermé en 2020. 

Lundi, de grandes barrières bleu ciel entouraient encore le complexe désaffecté, devant lequel une voiture de police était stationnée.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.