L'électricité de retour au Pakistan après une panne géante

Les vendeurs se réchauffent en allumant un feu sur un marché pendant une panne de courant nationale, à Muzaffarabad le 23 janvier 2023. (Photo, AFP)
Les vendeurs se réchauffent en allumant un feu sur un marché pendant une panne de courant nationale, à Muzaffarabad le 23 janvier 2023. (Photo, AFP)
Une rue pendant une panne de courant nationale, à Islamabad le 23 janvier 2023. (Photo, AFP)
Une rue pendant une panne de courant nationale, à Islamabad le 23 janvier 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 24 janvier 2023

L'électricité de retour au Pakistan après une panne géante

  • La défaillance est liée à une mesure de réduction des coûts prise dans un contexte de crise économique
  • Le système électrique du pays est un réseau complexe et fragile où les dysfonctionnements peuvent rapidement se multiplier, et les coupures de courant sont un problème récurrent

ISLAMABAD: L'électricité est revenue mardi au Pakistan, un jour après une gigantesque panne survenue dans une grande partie de ce pays de 220 millions d'habitants, qui s'est traduite par des dizaines de millions d'euros de pertes pour l'industrie. 

La coupure avait débuté lundi autour de 07h30 locales (02h30 GMT), affectant presque l'ensemble du pays et ses plus grandes villes. La défaillance est liée à une mesure de réduction des coûts prise dans un contexte de crise économique. 

Le courant a été rétabli progressivement par zones et était à nouveau disponible partout dans le pays vers 05h15 locales mardi, a annoncé le ministre de l'Energie, Khurram Dastgir Khan. 

Mais les délestages seront fréquents lors des 48 prochaines heures, le temps de redémarrer toutes les centrales nucléaires et celles à charbon, a-t-il prévenu. L'industrie en sera cependant exemptée. 

"Il y a besoin d'investir dans le secteur de l'énergie, en particulier pour améliorer le système de distribution, qui a longtemps été négligé", a reconnu le ministre lors d'une conférence de presse à Islamabad. 

Le Premier ministre, Shehbaz Sharif, a présenté ses "sincères regrets pour le désagrément" causé aux Pakistanais. Une enquête a été ouverte et "les responsabilités seront déterminées", a-t-il déclaré sur Twitter. 

L'électricité est revenue dans la nuit dans les grands centres urbains, dont les mégapoles de Karachi et Lahore. 

Le secrétaire général de l'Association des usines textiles, Shahid Sattar, a estimé à 70 millions de dollars (64 millions d'euros) les pertes dans ce secteur essentiel, qui représente environ 60% des exportations pakistanaises. 

« Enormes pertes » 

Près de 90% des usines textiles du pays ont dû fermer lundi en raison de la coupure de courant, a-t-il indiqué. 

"A chaque fois qu'il y a une panne de courant, l'usine doit être redémarrée à zéro, ce qui prend beaucoup de temps et d'énergie", a-t-il expliqué. 

"On ne peut pas reprendre où on s'est arrêté. Tous ces fils qui sont en train d'être teints ou traités, etc., on ne peut plus les réutiliser. Cela provoque d'énormes pertes." 

L'économie pakistanaise est déjà chancelante avec une inflation galopante, une devise nationale - la roupie - en chute libre et des réserves de change au plus bas. Une telle coupure d'électricité ne fait qu'accroître la pression sur les petits commerces. 

Le système électrique du pays est un réseau complexe et fragile où les dysfonctionnements peuvent rapidement se multiplier, et les coupures de courant sont un problème récurrent. 

Selon M. Khan, la panne a été causée par une variation de la fréquence électrique sur le réseau national, au redémarrage lundi matin des unités de production électrique temporairement éteintes la nuit en hiver pour économiser du carburant. 

La plupart des hôpitaux, industries et institutions gouvernementales sont équipés de générateurs. Mais les ménages et petits commerces n'ont souvent pas les moyens de s'offrir un tel équipement. 

« Assis là, à ne rien faire » 

A Karachi, des centaines de pompes à eau n'ont pas pu fonctionner pendant la coupure d'électricité, ce qui a accentué les difficultés du secteur de la distribution d'eau, déjà très fragile dans la plus grande ville du Pakistan (15 millions d'habitants). 

Dans les écoles, les cours ont souvent eu lieu dans la pénombre, pour celles ne disposant pas d'éclairage sur batterie. 

A Karachi (sud), Khurrum Khan, un imprimeur de 39 ans, a vu les commandes s'empiler, sans pouvoir y répondre. 

Les problèmes d'électricité sont "une malédiction permanente dont nos gouvernements n'ont pas réussi à se débarrasser", regrettait-il. 

Les services de téléphonie mobile ont également été perturbés du fait de la panne, selon l'Autorité pakistanaise des télécommunications. 

Une panne similaire en janvier 2021 avait plongé l'essentiel du pays dans le noir, après un dysfonctionnement technique dans le sud et le déclenchement d'une réaction en chaîne. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.