« Wasta » tourne en dérision le clientélisme, un jeu équitable pour les Libanais

L'homme d'affaires libanais Elie Kesrouwany, créateur du jeu de société Wasta. (Photo de Firas Haidar pour Arab News)
L'homme d'affaires libanais Elie Kesrouwany, créateur du jeu de société Wasta. (Photo de Firas Haidar pour Arab News)
A Antélias, une petite ville à 5 kilomètres de Beyrouth, les clients jouent à Wasta dans On Board, le restaurant d'Elie Kesrouwany, l'un des rares endroits qui sont restés ouverts. (Fourni)
A Antélias, une petite ville à 5 kilomètres de Beyrouth, les clients jouent à Wasta dans On Board, le restaurant d'Elie Kesrouwany, l'un des rares endroits qui sont restés ouverts. (Fourni)
L'homme d'affaires libanais Elie Kesrouwany, créateur de Wasta. (Fourni)
L'homme d'affaires libanais Elie Kesrouwany, créateur de Wasta. (Fourni)
 l'intérieur du restaurant On Board à Antelias, une petite ville à 5 kilomètres de Beyrouth. (Fourni)
l'intérieur du restaurant On Board à Antelias, une petite ville à 5 kilomètres de Beyrouth. (Fourni)
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Publié le Samedi 21 novembre 2020

« Wasta » tourne en dérision le clientélisme, un jeu équitable pour les Libanais

  • Le jeu de société d'Elie Kesrouwany propose une approche satirique des dérèglements politiques et du népotisme dans le pays
  • Inspiré par les manifestations de la « thawra » d'octobre 2019, le jeu présente des illustrations réalisées par le dessinateur de BD, Bernard Hage

BEYROUTH : Entouré de piles de jeux de société et sirotant son café du matin, Elie Kesrouwany est assis à une table dans le centre Zero 4 d'Antélias, une petite ville située à 5 kilomètres de Beyrouth.

Dans un contexte économique précaire au Liban et avec la flambée du coronavirus qui contraint les magasins à fermer, On Board, l'entreprise de Kesrouwany, est l'une des rares à avoir survécu.

 

Sur la table, un jeu de cartes humoristiques de sa dernière création : Wasta.

 

Sur la table, un jeu de cartes humoristiques de sa dernière création : Wasta.

Inspiré des manifestations contre le gouvernement qui ont balayé tout le Liban en octobre 2019, ce jeu est un exercice empreint de sérieux amusant et d'humour noir. Les illustrations, réalisées par le célèbre dessinateur de BD, Bernard Hage, mettent en évidence ce que de nombreux Libanais perçoivent comme le fléau de leur existence : la corruption, le clientélisme et le népotisme.

Certains aspects de cette culture bien ancrée sont également jugés être derrière l'explosion du port de Beyrouth survenue le 4 août dernier, lorsque près de 3 000 tonnes de nitrate d'ammonium mal stockées ont sauté, faisant plus de 200 morts et 300 000 personnes sans abri.

« Je voulais critiquer la société, en particulier la société libanaise d'aujourd'hui», explique Kesrouwany, qui a perdu des amis dans l'explosion. « Notre douleur est immense jour après jour. Ma génération endure les conséquences de la situation où nous sombrons actuellement et les seigneurs de guerre présents au gouvernement sont là depuis des années, à sucer le sang de notre pays ».

Wasta, un mot arabe signifiant « piston ou influence politique et sociale », est couramment utilisé pour désigner les relations puissantes qu'une personne exploite pour profiter des occasions qui se présentent.

Le jeu a été mis sur le marché pour la première fois en juin, deux mois avant l'explosion du port. Le premier lot de 500 unités a été vendu en deux semaines à peine.

Illustrations par le célèbre dessinateur de BD, Bernard Hage. (Fourni)

Wasta a connu un si grand succès, notamment auprès de la diaspora libanaise, que M. Kesrouwany prépare actuellement une version anglaise et une deuxième édition plus développée, comprenant de nouveaux personnages illustrés pour refléter les événements qui ont récemment marqué le pays.

M. Kesrouwany a travaillé comme bibliothécaire pendant 17 ans avant de créer son entreprise. Il raconte qu'il a longtemps été passionné par ces jeux de table modestes - un passe-temps en voie de disparition à l'ère des smartphones et des consoles de jeu.

« J'ai commencé par collectionner des jeux de société dans le coffre de ma voiture, puis j'allais dans les cafés pour proposer aux gens de jouer », confie M. Kesrouwany à Arab News. « Par la suite, j'ai organisé des soirées de jeux de société. À l'époque, c'était une activité secondaire qui me passionnait ».

Une visite à Londres, où il a rencontré une communauté d'amateurs de jeux de société, motive M. Kesrouwany à créer ses propres locaux. C'est ainsi, que le 22 décembre 2019, en pleine révolution libanaise - connue en arabe sous le nom de « thawra » - il a inauguré On Board, un café pour les amateurs de jeux de société.

« Je rêvais de créer une communauté de jeu au Liban accessible à toutes les ethnies et aux différentes confessions sous le thème de l'amusement », explique-t-il. « C'est donc un espace anti-sectaire ».

Ainsi, c'est lors du confinement imposé au Liban par le coronavirus en début d'année, que l'idée de Wasta a surgi. C'est une façon à la fois créative et agréable de s'exprimer. « S'amuser est une façon intelligente de glisser des idées dans l'esprit des gens avec qui on a du mal à communiquer », affirme M. Kesrouwany.

Les joueurs de Wasta s'affrontent avec des cartes à points, chacune représentant une facette différente de la société libanaise. Les personnages représentés sont notamment le voyou sectaire, le banquier, la mère, le journaliste, le soldat et les moutons (qui suivent aveuglément le gouvernement).

Si chaque carte  symbolise parfaitement les différents personnages qui constituent la société libanaise, la particularité du jeu repose sur l'interaction entre les cartes lorsqu'elles sont jouées.

 

EN CHIFFRES

89 % des Libanais considèrent que la corruption au sein du gouvernement est un problème de taille en 2019.

68% des Libanais estiment que la majorité ou la totalité des responsables gouvernementaux sont impliqués dans la corruption.

28% est le score du Liban selon l'Indice de perception de la corruption en 2019, qui mesure la corruption dans le secteur public.

Le joueur qui commence (un Libanais évidemment) est la dernière personne qui a réussi à retirer de l' « argent frais » ou des dollars américains des banques. « C'est un revers ironique, vu que récemment, les banques refusent de se séparer des dollars américains », selon M. Kesrouwany.

Depuis le mois d'avril de cette année, les banques libanaises obligent les clients disposant d'un compte en dollars à retirer les dollars en livres libanaises à un prix inférieur à celui du marché noir. Les Libanais, toujours créatifs dans leur réaction aux changements brusques et à l'instabilité, échangent désormais leur « dollars frais », lorsqu'ils en ont, sur le marché noir pour en tirer la meilleure valeur, tandis que la livre libanaise poursuit sa chute.

« Le jeu consiste à mettre les autres joueurs hors-jeu et l'objectif est soit de disposer du chiffre le plus élevé, soit d'être le dernier à la table. La carte la plus puissante du jeu est le drapeau libanais, qui porte le numéro 8. Donc, si vous avez cette carte en main, quand toutes les cartes ont été jouées, vous gagnez la partie.

« Cependant, on peut lire sur la carte une petite phrase qui dit que, si vous vous débarrassez du drapeau libanais, vous perdrez votre dignité et serez éliminé ».Le dessinateur de BD, Bernard Hage, dans son studio. (Photo de Firas Haidar pour Arab News)

Le dessinateur de BD, Bernard Hage, dans son studio. (Photo de Firas Haidar pour Arab News)

Ce jeu reflète en partie le système de patronage politique du Liban. « Le joueur qui a le mouton choisit son chef politique (un autre joueur) et il le suit aveuglément. Si ce leader gagne la partie, le joueur qui possède le mouton gagne lui aussi un tour et gagne un tarbouche », explique-t-il.

Lorsque les joueurs gagnent une main, ils gagnent un tarbouche - le célèbre chapeau en feutre du Moyen-Orient –. Le premier joueur à obtenir trois tarbouches remporte la partie.Le jeu comprend une carte « influence politique extérieure » - un autre exemple du clientélisme bien ancré au Liban- qui permet d'échanger des cartes entre joueurs. « Puisque les deux joueurs savent quelles cartes possède l'autre, ils doivent s'affronter », dit-il.

Si vous obtenez la carte « immunité politique », vous devenez alors immunisé contre l'influence des autres cartes. « Cela illustre comment les politiciens libanais abusent du pouvoir pour échapper à la loi et à la justice parce qu'ils bénéficient d'une immunité politique », précise M. Kesrouwany.

« Et bien sûr, il y a la carte « wasta ». Elle peut illégalement copier une carte qui a déjà été jouée. C'est comme une carte de triche ».

Étant donné le style insolent de Wasta, il serait difficile d’échapper aux réactions violentes.

La vue à l'extérieur du café On Board à Antélias, une petite ville située à 5 kilomètres de Beyrouth. (Fourni)

La vue à l'extérieur du café On Board à Antélias, une petite ville située à 5 kilomètres de Beyrouth. (Fourni)

 « Bernard (le dessinateur de BD) a assez de culot pour réaliser tout ce qui est requis à travers son art et transmettre le bon message », affirme M. Kesrouwany, qui a également fait l'objet de critiques. « C'était gênant pour certaines personnes. J'ai même reçu des appels, mais je n'ai pas réagi ».

Comme pour bien des choses au Liban, le jeu de société de Kesrouwany insuffle du charme et de l'humour dans une situation pourtant sombre, mais qui porte un grain d'espoir.

« Dans la version développée (créée à la suite de l'explosion du port de Beyrouth), je me suis efforcé de garder le caractère ludique du jeu et de faire oublier aux gens un peu de la douleur qu'ils ont endurée », ajoute-t-il. « Dans le même temps, le jeu doit sensibiliser les gens, toujours avec une certaine positivité. J'ai donc créé des cartes qui représentent la diaspora libanaise ».

La nouvelle version n'entre pas dans les détails de l'explosion, des pertes en vies humaines, des destructions et des maisons démolies. « C'était trop douloureux ; nous, les Libanais, avons l'impression de vivre une période de funérailles durant le mois dernier », souligne-t-il.

« Le Liban traverse actuellement une situation très compliquée, mais nous allons nous en sortir et la surmonter progressivement grâce à notre volonté de vivre ».

 

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Twitter: @rebeccaaproctor

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
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  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
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  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
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  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com