« Wasta » tourne en dérision le clientélisme, un jeu équitable pour les Libanais

L'homme d'affaires libanais Elie Kesrouwany, créateur du jeu de société Wasta. (Photo de Firas Haidar pour Arab News)
L'homme d'affaires libanais Elie Kesrouwany, créateur du jeu de société Wasta. (Photo de Firas Haidar pour Arab News)
A Antélias, une petite ville à 5 kilomètres de Beyrouth, les clients jouent à Wasta dans On Board, le restaurant d'Elie Kesrouwany, l'un des rares endroits qui sont restés ouverts. (Fourni)
A Antélias, une petite ville à 5 kilomètres de Beyrouth, les clients jouent à Wasta dans On Board, le restaurant d'Elie Kesrouwany, l'un des rares endroits qui sont restés ouverts. (Fourni)
L'homme d'affaires libanais Elie Kesrouwany, créateur de Wasta. (Fourni)
L'homme d'affaires libanais Elie Kesrouwany, créateur de Wasta. (Fourni)
 l'intérieur du restaurant On Board à Antelias, une petite ville à 5 kilomètres de Beyrouth. (Fourni)
l'intérieur du restaurant On Board à Antelias, une petite ville à 5 kilomètres de Beyrouth. (Fourni)
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Publié le Samedi 21 novembre 2020

« Wasta » tourne en dérision le clientélisme, un jeu équitable pour les Libanais

  • Le jeu de société d'Elie Kesrouwany propose une approche satirique des dérèglements politiques et du népotisme dans le pays
  • Inspiré par les manifestations de la « thawra » d'octobre 2019, le jeu présente des illustrations réalisées par le dessinateur de BD, Bernard Hage

BEYROUTH : Entouré de piles de jeux de société et sirotant son café du matin, Elie Kesrouwany est assis à une table dans le centre Zero 4 d'Antélias, une petite ville située à 5 kilomètres de Beyrouth.

Dans un contexte économique précaire au Liban et avec la flambée du coronavirus qui contraint les magasins à fermer, On Board, l'entreprise de Kesrouwany, est l'une des rares à avoir survécu.

 

Sur la table, un jeu de cartes humoristiques de sa dernière création : Wasta.

 

Sur la table, un jeu de cartes humoristiques de sa dernière création : Wasta.

Inspiré des manifestations contre le gouvernement qui ont balayé tout le Liban en octobre 2019, ce jeu est un exercice empreint de sérieux amusant et d'humour noir. Les illustrations, réalisées par le célèbre dessinateur de BD, Bernard Hage, mettent en évidence ce que de nombreux Libanais perçoivent comme le fléau de leur existence : la corruption, le clientélisme et le népotisme.

Certains aspects de cette culture bien ancrée sont également jugés être derrière l'explosion du port de Beyrouth survenue le 4 août dernier, lorsque près de 3 000 tonnes de nitrate d'ammonium mal stockées ont sauté, faisant plus de 200 morts et 300 000 personnes sans abri.

« Je voulais critiquer la société, en particulier la société libanaise d'aujourd'hui», explique Kesrouwany, qui a perdu des amis dans l'explosion. « Notre douleur est immense jour après jour. Ma génération endure les conséquences de la situation où nous sombrons actuellement et les seigneurs de guerre présents au gouvernement sont là depuis des années, à sucer le sang de notre pays ».

Wasta, un mot arabe signifiant « piston ou influence politique et sociale », est couramment utilisé pour désigner les relations puissantes qu'une personne exploite pour profiter des occasions qui se présentent.

Le jeu a été mis sur le marché pour la première fois en juin, deux mois avant l'explosion du port. Le premier lot de 500 unités a été vendu en deux semaines à peine.

Illustrations par le célèbre dessinateur de BD, Bernard Hage. (Fourni)

Wasta a connu un si grand succès, notamment auprès de la diaspora libanaise, que M. Kesrouwany prépare actuellement une version anglaise et une deuxième édition plus développée, comprenant de nouveaux personnages illustrés pour refléter les événements qui ont récemment marqué le pays.

M. Kesrouwany a travaillé comme bibliothécaire pendant 17 ans avant de créer son entreprise. Il raconte qu'il a longtemps été passionné par ces jeux de table modestes - un passe-temps en voie de disparition à l'ère des smartphones et des consoles de jeu.

« J'ai commencé par collectionner des jeux de société dans le coffre de ma voiture, puis j'allais dans les cafés pour proposer aux gens de jouer », confie M. Kesrouwany à Arab News. « Par la suite, j'ai organisé des soirées de jeux de société. À l'époque, c'était une activité secondaire qui me passionnait ».

Une visite à Londres, où il a rencontré une communauté d'amateurs de jeux de société, motive M. Kesrouwany à créer ses propres locaux. C'est ainsi, que le 22 décembre 2019, en pleine révolution libanaise - connue en arabe sous le nom de « thawra » - il a inauguré On Board, un café pour les amateurs de jeux de société.

« Je rêvais de créer une communauté de jeu au Liban accessible à toutes les ethnies et aux différentes confessions sous le thème de l'amusement », explique-t-il. « C'est donc un espace anti-sectaire ».

Ainsi, c'est lors du confinement imposé au Liban par le coronavirus en début d'année, que l'idée de Wasta a surgi. C'est une façon à la fois créative et agréable de s'exprimer. « S'amuser est une façon intelligente de glisser des idées dans l'esprit des gens avec qui on a du mal à communiquer », affirme M. Kesrouwany.

Les joueurs de Wasta s'affrontent avec des cartes à points, chacune représentant une facette différente de la société libanaise. Les personnages représentés sont notamment le voyou sectaire, le banquier, la mère, le journaliste, le soldat et les moutons (qui suivent aveuglément le gouvernement).

Si chaque carte  symbolise parfaitement les différents personnages qui constituent la société libanaise, la particularité du jeu repose sur l'interaction entre les cartes lorsqu'elles sont jouées.

 

EN CHIFFRES

89 % des Libanais considèrent que la corruption au sein du gouvernement est un problème de taille en 2019.

68% des Libanais estiment que la majorité ou la totalité des responsables gouvernementaux sont impliqués dans la corruption.

28% est le score du Liban selon l'Indice de perception de la corruption en 2019, qui mesure la corruption dans le secteur public.

Le joueur qui commence (un Libanais évidemment) est la dernière personne qui a réussi à retirer de l' « argent frais » ou des dollars américains des banques. « C'est un revers ironique, vu que récemment, les banques refusent de se séparer des dollars américains », selon M. Kesrouwany.

Depuis le mois d'avril de cette année, les banques libanaises obligent les clients disposant d'un compte en dollars à retirer les dollars en livres libanaises à un prix inférieur à celui du marché noir. Les Libanais, toujours créatifs dans leur réaction aux changements brusques et à l'instabilité, échangent désormais leur « dollars frais », lorsqu'ils en ont, sur le marché noir pour en tirer la meilleure valeur, tandis que la livre libanaise poursuit sa chute.

« Le jeu consiste à mettre les autres joueurs hors-jeu et l'objectif est soit de disposer du chiffre le plus élevé, soit d'être le dernier à la table. La carte la plus puissante du jeu est le drapeau libanais, qui porte le numéro 8. Donc, si vous avez cette carte en main, quand toutes les cartes ont été jouées, vous gagnez la partie.

« Cependant, on peut lire sur la carte une petite phrase qui dit que, si vous vous débarrassez du drapeau libanais, vous perdrez votre dignité et serez éliminé ».Le dessinateur de BD, Bernard Hage, dans son studio. (Photo de Firas Haidar pour Arab News)

Le dessinateur de BD, Bernard Hage, dans son studio. (Photo de Firas Haidar pour Arab News)

Ce jeu reflète en partie le système de patronage politique du Liban. « Le joueur qui a le mouton choisit son chef politique (un autre joueur) et il le suit aveuglément. Si ce leader gagne la partie, le joueur qui possède le mouton gagne lui aussi un tour et gagne un tarbouche », explique-t-il.

Lorsque les joueurs gagnent une main, ils gagnent un tarbouche - le célèbre chapeau en feutre du Moyen-Orient –. Le premier joueur à obtenir trois tarbouches remporte la partie.Le jeu comprend une carte « influence politique extérieure » - un autre exemple du clientélisme bien ancré au Liban- qui permet d'échanger des cartes entre joueurs. « Puisque les deux joueurs savent quelles cartes possède l'autre, ils doivent s'affronter », dit-il.

Si vous obtenez la carte « immunité politique », vous devenez alors immunisé contre l'influence des autres cartes. « Cela illustre comment les politiciens libanais abusent du pouvoir pour échapper à la loi et à la justice parce qu'ils bénéficient d'une immunité politique », précise M. Kesrouwany.

« Et bien sûr, il y a la carte « wasta ». Elle peut illégalement copier une carte qui a déjà été jouée. C'est comme une carte de triche ».

Étant donné le style insolent de Wasta, il serait difficile d’échapper aux réactions violentes.

La vue à l'extérieur du café On Board à Antélias, une petite ville située à 5 kilomètres de Beyrouth. (Fourni)

La vue à l'extérieur du café On Board à Antélias, une petite ville située à 5 kilomètres de Beyrouth. (Fourni)

 « Bernard (le dessinateur de BD) a assez de culot pour réaliser tout ce qui est requis à travers son art et transmettre le bon message », affirme M. Kesrouwany, qui a également fait l'objet de critiques. « C'était gênant pour certaines personnes. J'ai même reçu des appels, mais je n'ai pas réagi ».

Comme pour bien des choses au Liban, le jeu de société de Kesrouwany insuffle du charme et de l'humour dans une situation pourtant sombre, mais qui porte un grain d'espoir.

« Dans la version développée (créée à la suite de l'explosion du port de Beyrouth), je me suis efforcé de garder le caractère ludique du jeu et de faire oublier aux gens un peu de la douleur qu'ils ont endurée », ajoute-t-il. « Dans le même temps, le jeu doit sensibiliser les gens, toujours avec une certaine positivité. J'ai donc créé des cartes qui représentent la diaspora libanaise ».

La nouvelle version n'entre pas dans les détails de l'explosion, des pertes en vies humaines, des destructions et des maisons démolies. « C'était trop douloureux ; nous, les Libanais, avons l'impression de vivre une période de funérailles durant le mois dernier », souligne-t-il.

« Le Liban traverse actuellement une situation très compliquée, mais nous allons nous en sortir et la surmonter progressivement grâce à notre volonté de vivre ».

 

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Twitter: @rebeccaaproctor

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Les espaces de bien-être réservés aux femmes à Riyad visent à renforcer leur autonomie

Le studio propose une gamme de séances régulières, pré/post-natales et d'entraînements privés personnalisés. (Photo Fournie)
Le studio propose une gamme de séances régulières, pré/post-natales et d'entraînements privés personnalisés. (Photo Fournie)
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  • Les studios de yoga et de Pilates offrent un environnement calme et sûr.
  • J'y ai rencontré des femmes incroyables », déclare une cliente australienne.

RIYAD : Un certain nombre d'espaces de bien-être réservés aux femmes à Riyad visent à créer des communautés autonomes où les femmes peuvent trouver intimité et confort.

Des lieux tels que les gymnases, les piscines et même certains parcs à thème ont été transformés en espaces sécurisés où les femmes peuvent se retrouver à des jours et à des horaires déterminés.

Les femmes peuvent ainsi s'habiller librement et participer à des activités favorisant le sentiment d'appartenance à une communauté. 

Yoga by Sunset », un environnement serein dédié uniquement aux femmes. (Photo Fournie)
Yoga by Sunset », un environnement serein dédié uniquement aux femmes. (Photo Fournie)

L'un de ces lieux est Sunsets Yoga, un studio paisible dédié exclusivement aux femmes.

Il propose une large gamme de cours et de programmes axés sur la santé et le bien-être, ainsi qu'un espace détente où les femmes peuvent se retrouver et se relaxer.

« Sunsets Yoga est né de ma passion pour le yoga et de mon désir profond d'aider les gens », a déclaré Wateen Al-Tuwaijri, la propriétaire des lieux, à Arab News. 

« J'ai ouvert cet espace parce que je crois au pouvoir de transformation du yoga, sur le corps comme sur l'esprit et l'âme.

« Mon objectif pour Sunsets Yoga est de créer un environnement accueillant et paisible où les gens peuvent échapper au stress de la vie quotidienne, se reconnecter avec eux-mêmes et s'épanouir physiquement et mentalement. »   

« Le yoga est un outil universel d'équilibre et je voulais m'assurer que les femmes d'ici aient accès à un espace où elles peuvent se concentrer sur leur santé et leur bien-être sans aucune barrière. (Photo Fournie)
« Le yoga est un outil universel d'équilibre et je voulais m'assurer que les femmes d'ici aient accès à un espace où elles peuvent se concentrer sur leur santé et leur bien-être sans aucune barrière. (Photo Fournie)

Mme Al-Tuwaijri a déclaré qu'il était « particulièrement important » de disposer de lieux à Riyad réservés exclusivement aux femmes.

« Le yoga est un outil universel d'équilibre et je voulais m'assurer que les femmes d'ici aient accès à un espace où elles peuvent se concentrer sur leur santé et leur bien-être sans aucune barrière.

« Il s'agit de soutenir leur voyage de découverte de soi et de développement personnel dans un endroit où elles peuvent se sentir libres, fortes et inspirées. 

Le studio propose une gamme de séances d'entraînement régulières, pré/post-natales et privées personnalisées. (Photo Fournie)
Le studio propose une gamme de séances d'entraînement régulières, pré/post-natales et privées personnalisées. (Photo Fournie)

Mme Al-Tuwaijri a déclaré vouloir créer « une communauté qui soutient, encourage et nourrit » les gens.

Le studio de Pilates Bdn, situé dans le quartier d'Al-Rayyan, est un autre espace réservé aux femmes.

« Je pratique la méthode Pilates depuis plus de 15 ans et je ne jure que par elle », a déclaré Najd Al-Hatlani, la propriétaire des lieux. 

Un autre espace réservé aux femmes est « Bdn », un studio de Pilates conçu spécialement pour les femmes. (PhotoFournie)
Un autre espace réservé aux femmes est « Bdn », un studio de Pilates conçu spécialement pour les femmes. (PhotoFournie)

« Cela m'a permis d'avoir une excellente conscience de mon corps et de la façon dont les plus petits muscles bougent pour soutenir les plus grands... Cela a complètement changé ma perspective sur toutes les séances d'entraînement.

Elle explique avoir ouvert le studio pour desservir un marché inexploité dans l'est de Riyad.

« Les espaces réservés aux femmes font partie de notre héritage culturel et de notre expérience de vie. Je pense qu'il est important de continuer à offrir ces espaces sécurisés aux femmes afin de maximiser leur bien-être.

« Même si beaucoup de gens veulent être gentils, nous, les femmes, avons partagé beaucoup trop d'expériences similaires au cours de notre vie, ce qui fait qu'il est réconfortant de se trouver dans la même pièce que cette énergie de soutien tacite.

Le studio propose des séances d'entraînement régulières, prénatales et privées personnalisées, a indiqué Mme Al-Hatlani.

Emma Shirley, une Australienne vivant à Riyad, est une habituée de Bdn.

« Depuis que j'ai déménagé en Arabie saoudite, j'ai vraiment remarqué les avantages d'un studio de Pilates adapté aux femmes. Bdn est mon studio de Pilates préféré à Riyad. J'y vais depuis quelques mois.

« Non seulement c'est confortable, mais je me sens bien dans ma peau et dans mon corps. Le point fort pour moi, c'est le réseautage. J'y ai rencontré des femmes incroyables qui ne sont pas seulement une source d'inspiration, mais qui partagent mes idées. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com   

               

Le festival « Mille et une nuits » dynamise la scène musicale du Royaume

Des foules venues du monde entier ont assisté à A Thousand and One, le nouveau concept de festival de MDLBEAST, où des musiciens internationaux comme DJ Snake et R3hab sont venus se produire en Arabie saoudite. (AN Photos de Abdulrahman bin Shulhoub)
Des foules venues du monde entier ont assisté à A Thousand and One, le nouveau concept de festival de MDLBEAST, où des musiciens internationaux comme DJ Snake et R3hab sont venus se produire en Arabie saoudite. (AN Photos de Abdulrahman bin Shulhoub)
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  • Ce festival de danse et de musique se déroule sur quatre scènes : Sahaab, Bustan, Qafilah et Qasr.
  • Le festival présente également le Bizarre Bazaar, un souk du Moyen-Orient réinventé où la musique, la nourriture, l'art et la culture se rencontrent

RIYAD : Des foules venues du monde entier se sont pressées pour assister à A Thousand and One, le nouveau concept de festival de MDLBEAST, où se sont produits des musiciens internationaux tels que DJ Snake et R3hab en Arabie saoudite.

Le festival de musique est doté de quatre scènes – Sahaab, Bustan, Qafilah et Qasr – chacune conçue avec son propre sous-thème dans le cadre du concept principal, inspiré par le conte folklorique intemporel.

« Je trouve le thème vraiment intelligent. C'est un bon moyen d'attirer les Saoudiens et les expatriés », a déclaré Irma Saric, de Bosnie, à Arab News. 

Des foules venues du monde entier ont assisté à A Thousand and One, le nouveau concept de festival de MDLBEAST, où des musiciens internationaux comme DJ Snake et R3hab sont venus se produire en Arabie saoudite. (AN Photos de Abdulrahman bin Shulhoub)
Des foules venues du monde entier ont assisté à A Thousand and One, le nouveau concept de festival de MDLBEAST, où des musiciens internationaux comme DJ Snake et R3hab sont venus se produire en Arabie saoudite. (AN Photos de Abdulrahman bin Shulhoub)

Elle est venue au festival en compagnie de son amie Ifeta Selimovic. Les deux Bosniaques vivent en Arabie saoudite depuis plusieurs années et étaient ravies de voir Salvatore Ganacci, un DJ de leur pays d'origine, sur scène.

« Ce qui m'a le plus attiré, c'est la diversité de la musique techno et le mélange des cultures, tout en restant si moderne... La scène musicale saoudienne est incroyable. J'aime tout ce qui s'y passe. C'est cette diversité qui me plaît le plus. J'aime la façon dont ils essaient de mêler la musique arabe à des rythmes modernes », a déclaré Saric à Arab News.

Selimovic participe régulièrement aux événements de MDLBEAST, notamment à son festival phare Soundstorm, et était ravi de voir DJ Snake, le DJ turc Mahmut Orhan et Ganacci. 

« J'aime beaucoup les DJ, l'atmosphère, la façon dont ils ont organisé ce concert et tout le reste. J'aime aussi la zone « à nous », parce qu'il n'y a que nous, les filles, qui nous réunissons et nous amusons... On est dans notre propre monde. Vous vous concentrez sur la musique, c'est tout, et il n'y a pas trop de monde », a-t-elle déclaré à Arab News.  

Des foules venues du monde entier ont assisté à A Thousand and One, le nouveau concept de festival de MDLBEAST, où des musiciens internationaux comme DJ Snake et R3hab sont venus se produire en Arabie saoudite. (AN Photos de Abdulrahman bin Shulhoub)
Des foules venues du monde entier ont assisté à A Thousand and One, le nouveau concept de festival de MDLBEAST, où des musiciens internationaux comme DJ Snake et R3hab sont venus se produire en Arabie saoudite. (AN Photos de Abdulrahman bin Shulhoub)

Situées à Banban, où s'est déroulée la section underground de Soundstorm, les quatre scènes se sont transformées en décors magiques et folkloriques. La scène Qasr s'inspire d'un palais de sultan à l'architecture arabe, où les sons électroniques et expérimentaux prennent le dessus ; la scène Qafilah fait écho à l'esprit des caravanes de chameaux et au riche patrimoine commercial de l'Arabie saoudite, avec de la tech house et des rythmes mélodiques. 

La scène Bustan est une expérience de jardin luxuriant et immersif inspiré des anciens contes « Kalila Wa Dimna », avec un mélange varié de genres ; tandis que la scène Sahaab s'inspire du tapis volant d'Aladin.

« Ce genre de festival n'a lieu que tous les trois mois, alors j'aime venir danser et m'amuser », a déclaré Fares Alkudsi, un Saoudien venu spécialement pour voir DJ Snake. 

« La scène musicale a toujours été bonne ici, mais avant 2019, elle ne recevait pas beaucoup d'attention. Maintenant, ils accordent beaucoup d'attention à la jeunesse et aux artistes que nous aimons, alors c'est une bonne chose pour nous. » 

Des foules venues du monde entier ont assisté à A Thousand and One, le nouveau concept de festival de MDLBEAST, où des musiciens internationaux comme DJ Snake et R3hab sont venus se produire en Arabie saoudite. (AN Photos de Abdulrahman bin Shulhoub)
Des foules venues du monde entier ont assisté à A Thousand and One, le nouveau concept de festival de MDLBEAST, où des musiciens internationaux comme DJ Snake et R3hab sont venus se produire en Arabie saoudite. (AN Photos de Abdulrahman bin Shulhoub)

Originaire de Syrie, mais né et élevé en Arabie saoudite, William Shakkour a décidé de se rendre au festival sur un coup de tête et a déclaré qu'il lui rappelait la première édition de Soundstorm. 

« C'était basique, simple et fantastique, et je pense que les prochaines éditions seront meilleures que celle-ci », a-t-il déclaré au journal Arab News.

« L'Arabie saoudite est devenue une icône pour les festivals de musique, pour le festival de la mer Rouge, pour les cinémas, pour tout. Je pense qu'à l'avenir, elle sera l'icône du Moyen-Orient dans différents domaines, comme le cinéma, les festivals de musique et toutes les autres activités de divertissement », a-t-il ajouté.

Vinyl Mode fait partie de la scène musicale underground depuis deux décennies, où de nombreux DJ locaux se réunissent pour l'amour de la musique, et il s'est produit sur d'innombrables scènes au cours de sa carrière. Jeudi, il a clôturé la scène Sahaab avec son set de musique house. *** 

Des foules venues du monde entier ont assisté à A Thousand and One, le nouveau concept de festival de MDLBEAST, où des musiciens internationaux comme DJ Snake et R3hab sont venus se produire en Arabie saoudite. (AN Photos de Abdulrahman bin Shulhoub)
Des foules venues du monde entier ont assisté à A Thousand and One, le nouveau concept de festival de MDLBEAST, où des musiciens internationaux comme DJ Snake et R3hab sont venus se produire en Arabie saoudite. (AN Photos de Abdulrahman bin Shulhoub)

« Je suis très enthousiaste parce que c'est un concept très novateur. Nous sommes habitués aux productions de fin d'année de grande envergure, et j'ai toujours pensé : « Et si nous faisions quelque chose au milieu de l'année ? » C'est ce qui se passe, mais avec style », a-t-il déclaré à Arab News. « Ce qui le rend spécial, c'est qu'il s'agit d'un nouveau moment, d'une nouvelle sensation, d'une nouvelle expérience. 

Les foules saoudiennes survoltées témoignent de la force et de la croissance du paysage musical dans la région. 

« Les gens aiment la musique, ils s'y intéressent davantage, apprennent plus, sont plus éduqués. Je pense donc que nous avons beaucoup de chance de faire partie de ce mouvement. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Les Émirats arabes unis, protagonistes du film hollywoodien « Now You See Me : Now You Don't »

Le tournage de cette production, qui sortira en novembre, a duré 13 jours et s'est déroulé dans plusieurs lieux emblématiques de la capitale, a indiqué jeudi l'Autorité des médias créatifs. (Instagram)
Le tournage de cette production, qui sortira en novembre, a duré 13 jours et s'est déroulé dans plusieurs lieux emblématiques de la capitale, a indiqué jeudi l'Autorité des médias créatifs. (Instagram)
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  • Les Émirats arabes unis ont décroché un rôle principal dans le prochain film hollywoodien "Now You See Me : Now You Don't", dont les scènes seront filmées dans la capitale Abou Dhabi

DUBAI : Les Émirats arabes unis ont décroché un rôle principal dans le prochain film hollywoodien "Now You See Me : Now You Don't", dont les scènes seront filmées dans la capitale Abou Dhabi.

La production, qui sortira en novembre, a terminé un tournage de 13 jours dans plusieurs lieux emblématiques de la capitale, selon l'Autorité des médias créatifs jeudi.

Le film, qui comporte de nombreuses scènes de casse, a été tourné dans des lieux tels que le Louvre Abou Dhabi, le pont Sheikh Zayed, le désert de Liwa, le Ferrari World Abu Dhabi, le CLYMB, le circuit Yas Marina, le W Abou Dhabi - l'île de Yas, ainsi que dans diverses rues de la ville.

Le troisième volet de la célèbre franchise, réalisé par le cinéaste américain Ruben Fleischer, fait revenir Jesse Eisenberg, Woody Harrelson, Dave Franco et Morgan Freeman dans leurs rôles précédents, rejoints par un ensemble d'acteurs comprenant Justice Smith, Dominic Sessa, Ariana Greenblatt et Rosamund Pike.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com