PS: Faure réaffirme avoir gagné, «irresponsable» selon Mayer-Rossignol

Le Parti socialiste français vote pour élire le premier secrétaire du parti le 23 janvier 2023 (Photo, AFP).
Le Parti socialiste français vote pour élire le premier secrétaire du parti le 23 janvier 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 23 janvier 2023

PS: Faure réaffirme avoir gagné, «irresponsable» selon Mayer-Rossignol

  • Olivier Faure a été confirmé dimanche vainqueur du vote des adhérents, avec 51,09% des voix contre 48,91% pour Nicolas Mayer-Rossignol
  • Les deux hommes se disputent depuis jeudi soir l'issue du vote des adhérents, chacun affirmant avoir remporté le scrutin

PARIS: La crise s'est prolongée tout le week-end au PS où Olivier Faure a revendiqué dimanche, après un nouveau décompte, sa réélection au poste de premier secrétaire, sans éteindre la contestation de son rival Nicolas Mayer-Rossignol qui crie au "passage en force" et dénonce des "fraudes".

Les deux hommes se disputent depuis jeudi soir l'issue du vote des adhérents, chacun affirmant avoir remporté le scrutin.

Et alors que les socialistes se réunissent le week-end prochain en Congrès à Marseille pour entériner les résultats, le parti est plus que jamais coupé en deux et M. Faure fragilisé.

Olivier Faure a été confirmé dimanche vainqueur du vote des adhérents, avec 51,09% des voix contre 48,91% pour Nicolas Mayer-Rossignol, à l'issue d'une commission de récolement.

Mais le maire de Rouen conteste toujours les chiffres et réclame que les travaux de l'instance puissent reprendre, car ils "ont été interrompus" et n'ont pu se terminer, selon lui.

Dans un communiqué, son entourage a précisé que "la direction sortante soutenue par les représentants d’Olivier Faure" a proposé, au bout de 15 heures de réunion, "d’arrêter cette étude systématique et jusqu'au bout des résultats (...), en échange d’un marchandage global (...) donnant arbitrairement la majorité à Olivier Faure".

"Olivier Faure a décidé de passer en force", a déploré M. Mayer-Rossignol lors d'une visio-conférence, dénonçant "une démocratie qui n'est pas respectée" et "des fraudes manifestes" notamment dans la section de Liévin (Pas-de-Calais).

Il a dit "refuser de (se) taire face à un système entretenu" par la direction, qui "n'a pas été capable de garantir la sincérité du scrutin".  Il a expliqué qu'il n'écartait "aucun moyen de recours, y compris judiciaire".

Auparavant lors d'un autre point-presse, la numéro 2 du parti Corinne Narassiguin, a affirmé qu'il y avait eu un "volume d'irrégularités très faibles".

Selon elle, 234 voix ont été annulées, dont 58 pour Olivier Faure, et 176 pour Nicolas Mayer-Rossignol, en fonction de critères "irréfutables".

Elle a ajouté que "lorsque nous avons décidé de passer au vote, les représentants de Nicolas Mayer-Rossignol ont décidé de ne pas y prendre part".

Le sénateur David Assouline, mandataire de M. Mayer-Rossignol, a démenti, assurant que sur 101 fédérations, seules les 61 premières avaient été examinées, dont 45 avaient été validées par toutes les parties, les autres étant en attente de documents.

«Troisième autoproclamation»
"Ils refusent d'accepter un résultat qui ne leur convient pas", a répondu Mme Narassiguin.

"La question n'est pas que je gagne ou que je perde", a insisté M. Mayer-Rossignol, mais "le respect du processus démocratique".

Olivier Faure a proposé à Nicolas Mayer-Rossignol et Hélène Geoffroy, la troisième candidate, qui n'avait pas pu se maintenir et avait choisi de soutenir le maire de Rouen, de se retrouver dès lundi pour préparer le Congrès. Mais l'élu normand n'a pas indiqué s'il se rendrait à l'invitation.

Pour le maire de Montpellier Michael Delafosse, qui soutient son homologue rouennais, c'est "la troisième autoproclamation d'Olivier Faure", après une première annonce de victoire, vendredi matin, qui le plaçait à 50,83% des votes des adhérents, puis son interview dans le JDD samedi, alors que la commission de récolement se réunissait.

Le premier secrétaire sortant assurait alors que le résultat était "clair et net" et le temps des votes "terminé".

Pour Olivier Faure, sa ligne de rassemblement de la gauche avec la Nupes, nouée en mai avec LFI, EELV et le PCF, est désormais majoritaire. "Chacun doit admettre qu’une ligne s’est dégagée et qu’il n’est donc pas question de sortir du rassemblement de la gauche et des écologistes", a-t-il argué auprès du JDD.

Nicolas Mayer-Rossignol, plus critique sur la Nupes et notamment envers La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, a assuré de son côté qu'"aujourd'hui, nous représentons une force incontournable", et "nous discuterons avec tous les amis pour voir les suites politiques".


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.