Jacinda Ardern, appréciée globalement mais épuisée mentalement

Dans cette photo d'archive prise le 30 novembre 2020, la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern arrive pour une conférence de presse pour parler des accusations portées contre l'éruption volcanique de White Island en 2019, à Wellington. (Photo de Marty MELVILLE / AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 30 novembre 2020, la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern arrive pour une conférence de presse pour parler des accusations portées contre l'éruption volcanique de White Island en 2019, à Wellington. (Photo de Marty MELVILLE / AFP)
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Publié le Jeudi 19 janvier 2023

Jacinda Ardern, appréciée globalement mais épuisée mentalement

  • «Ces cinq années et demie ont été les plus épanouissantes de ma vie. Mais il y a aussi eu des défis à relever», a déclaré Mme Ardern jeudi
  • «Je sais ce que ce travail exige, et je sais que je n'ai plus assez d'énergie pour lui rendre justice. C'est aussi simple que cela», a-t-elle ajouté en annonçant sa démission

WELLINGTON: Elle avait promis une "positivité sans relâche" en tant que Première ministre de Nouvelle- Zélande. Mais cinq ans et demi après sa prise de fonction, c'est une Jacinda Ardern épuisée qui a annoncé jeudi sa démission.

Cette travailliste de 42 ans, élue Première ministre en octobre 2017, n'a pas été épargnée pendant son premier mandat: pire attaque terroriste jamais vue en Nouvelle-Zélande, une éruption volcanique meurtrière et, comme ailleurs, la pandémie de Covid-19.

"Ces cinq années et demie ont été les plus épanouissantes de ma vie. Mais il y a aussi eu des défis à relever", a déclaré Mme Ardern jeudi.

"Je sais ce que ce travail exige, et je sais que je n'ai plus assez d'énergie pour lui rendre justice. C'est aussi simple que cela", a-t-elle ajouté en annonçant sa démission.

Elue à la tête du pays à seulement 37 ans, elle est devenue la plus jeune Première ministre de Nouvelle-Zélande depuis 1856 et un symbole de libéralisme.

Lors de sa campagne, la dirigeante, portée par une impressionnante vague de sympathie surnommée "Jacindamania" par les médias, avait été comparée au Français Emmanuel Macron et au Canadien Justin Trudeau, deux autres jeunes dirigeants.

Propulsée le 1er août 2017 à la tête d'une opposition néo-zélandaise aux abois, Jacinda Ardern avait permis aux travaillistes d'effectuer une incroyable remontée dans les sondages, en incarnant la promesse d'un "changement" de génération.

Les cinq temps forts de sa gouvernance

La Première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern a annoncé sa démission mercredi, après cinq années et demie à la tête du gouvernement.

Après avoir connu une immense popularité, notamment à l'étranger, elle termine épuisée face aux difficultés rencontrées sur le plan intérieur.

Voici les cinq moments clés qui ont marqué la gouvernance de cette travailliste de 42 ans.

Un bébé dans l'Histoire

Mme Ardern est entrée dans l'Histoire en septembre 2018, quand elle est apparue à l'Assemblée générale annuelle de l'ONU avec Neve, sa fille de trois mois. C'était la première fois qu'une femme dirigeante emmenait son bébé dans le vaste vaste hémicycle des Nations Unies.

Elle était la deuxième Première ministre de l'Histoire à accoucher pendant son mandat, après Benazir Bhutto en 1990.

"Je veux rendre la chose plus normale", avait déclaré Mme Ardern à CNN, en espérant qu'en se montrant ainsi "plus ouverte, cela pourrait ouvrir la voie à d'autres femmes".

Attaque de la mosquée

Mme Ardern a été saluée pour sa réaction lors de l'attentat de Christchurch en mars 2019, le pire jamais perpétré dans le pays.

Un suprématiste blanc avait fait éruption dans deux mosquées de la ville lors de la prière du vendredi, tuant 51 personnes et en blessant une quarantaine.

Un foulard sur la tête, elle avait réconforté les familles des victimes après la fusillade, une attitude saluée mondialement. Plus tard, elle a expliqué que ce geste était spontané et un signe de respect envers la communauté musulmane.

Elle a également été applaudie pour avoir rapidement adopté des réformes en matière de lois sur les armes à feu et avoir poussé les réseaux sociaux à lutter contre les discours de haine en ligne.

Neuf mois plus tard, Mme Ardern avait réconforté de manière exemplaire sa nation choquée par l'éruption volcanique de White Island, qui avait fait 22 morts et une cinquantaine de blessés, dont certains grièvement.

«Election Covid»

La dirigeante a remporté un second mandat après une victoire écrasante des travaillistes aux législatives de 2020, en raison notamment d'une impressionnante vague de sympathie qualifiée par les médias de "Jacindamania" en référence au prénom de Mme Ardern saluée ainsi pour sa bonne gestion du Covid-19.

Elle avait alors surnommé le scrutin d'"élections du Covid", axant à fond sa campagne sur le succès de sa politique de lutte contre la pandémie.

L'archipel de cinq millions d'habitants n'avait enregistré que 25 décès en raison notamment de mesures sanitaires draconiennes et d'une stricte fermeture des frontières aux voyageurs arrivant de l'étranger. La Nouvelle-Zélande n'a pleinement rouvert ses frontières qu'en août 2022, enregistrant un total de 2.437 décès.

Manifestations anti-vax

Deux ans après avoir remporté son second mandat, une partie de la population a commencé à critiquer sa gestion de la pandémie. Pendant quatre semaines, en février 2022, des centaines de manifestants ont occupé la pelouse devant le bâtiment du Parlement, pour protester contre les restrictions sanitaires.

Mme Ardern a refusé de rencontrer les protestataires - dont beaucoup étaient anti-vaccins - et a dénoncé leur manière d'avoir recours à "l'intimidation et au harcèlement" pour faire passer leur message.

Les manifestations se sont terminées par une flambée de violence, certains arrachant des pavés et les lançant sur la brigade anti-émeute qui tentait de faire évacuer le campement. Plus de 100 personnes ont finalement été arrêtées. Mme Ardern a ensuite qualifié la situation d'"incroyablement difficile" et de "défi".

Chute de popularité

Mme Ardern a récemment vu son parti et sa cote de popularité personnelle chuter dans les sondages, alors que la situation économique se détériorait et que l'opposition de droite reprenait des forces.

Les récents sondages donnent l'avantage, pour cette élection, qui doit se tenir le 14 octobre, à une coalition de centre-droit au détriment du Parti travailliste.

Le mois dernier, le stress de Mme Ardern était apparu évident quand elle a été involontairement surprise au micro en train de traiter un responsable de l'opposition de "connard arrogant".

Convictions de gauche

Un comble pour celle qui affirmait n'avoir auparavant jamais imaginé briguer un jour le poste de Premier ministre.

Après avoir conquis un second mandat grâce à la victoire écrasante des travaillistes aux législatives de 2020, Mme Ardern a connu ces dernières années une chute de popularité pour de multiples raisons: détérioration de la situation économique, baisse de la confiance en son gouvernement, résurgence de l'opposition conservatrice.

Et le stress qu'elle a éprouvé ces dernières années l'a quelque fois fait vaciller. En décembre, au terme d'un échange musclé avec le dirigeant d'opposition David Seymour, ses marmonnements avaient été captés par son micro, toujours allumé: "Quel connard arrogant!"

Elle avait su rattraper le coup, avec une bonne dose d'autodérision, en mettant aux enchères le compte-rendu parlementaire où figurait l'injure afin de réunir des fonds pour lutter contre le cancer.

Née en 1980 à Hamilton, à 130 km au sud d'Auckland, Jacinda Ardern affirme que c'est la pauvreté qu'elle a vue dans l'arrière-pays de l'Île du Nord qui a contribué à forger ses convictions de gauche.

Fille d'un policier, elle a été élevée dans la foi mormone, à laquelle elle renonce dans les années 2000 en raison des positions de cette Eglise sur l'homosexualité.

Elle s'intéresse très tôt à la politique grâce à une tante, et entre dans les organisations des jeunesses travaillistes. Après ses études, elle travaille pour la Première ministre Helen Clark, puis à Londres pour Tony Blair.

"Tout le monde sait que je viens d'accepter sans préavis le pire poste politique", déclare-t-elle en devenant la plus jeune cheffe de l'histoire centenaire du Parti travailliste.

«Bonté»

Elle ne pensait pas si bien dire: à peine 18 mois après sa prise de fonction en tant que Première ministre, son pays subit une attaque terroriste. Un suprémaciste blanc ouvre le feu dans deux mosquées de Christchurch, tuant 51 personnes et en blessant 40.

La réaction d'Ardern est saluée mondialement pour son empathie, notamment lorsqu'elle porte un foulard en présentant ses condoléances aux familles musulmanes.

Elle a également été applaudie pour ses actions politiques décisives, notamment les restrictions sur les armes à feu, et pour ses efforts visant à obliger les géants des réseaux sociaux à lutter contre les discours de haine en ligne.

Sa politique sanitaire contre le coronavirus, qui l'a poussée à fermer les frontières de l'archipel, a en outre été très appréciée par les Néo-Zélandais.

Pendant la crise du coronavirus, Mme Ardern n'a cessé d'exhorter les Néo-Zélandais à "faire preuve de bonté", appelant à une approche unifiée de la part de ce qu'elle qualifie une "équipe de cinq millions de personnes".

Elle est la deuxième cheffe du gouvernement du monde à avoir accouché pendant son mandat après la Pakistanaise Benazir Bhutto. Et elle avait fait sensation en amenant sa fille de trois mois, Neve, à la tribune des Nations Unies en septembre 2018.

"J'ai envie de normaliser ça", avait-elle fait valoir. "En étant plus ouverte, cela pourrait créer un chemin pour d'autres femmes".


Meta accepte de payer 25 millions de dollars à Trump après sa plainte sur la suspension de ses comptes

Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
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  • Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram
  • Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021

WASHINGTON: Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram, a annoncé mercredi à l'AFP un porte-parole du groupe.

Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021, lors de son premier mandat, pour avoir encouragé ses partisans lors de l'assaut du Capitole à Washington la veille.

Le Wall Street Journal a été le premier à faire état de cet accord, dont un porte-parole de Meta a ensuite confirmé la teneur à l'AFP.

La décision sans précédent de Meta avait été imitée à l'époque par la plupart des réseaux sociaux grand public, dont Twitter.

Meta avait annoncé deux ans plus tard mettre fin à la suspension des comptes de Donald Trump.

Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, le républicain a beaucoup misé sur les magnats de la technologie, oubliant sa rancune à l'égard de Mark Zuckerberg, qui a assisté à sa cérémonie d'ouverture.

Le patron du groupe californien a multiplié les annonces ce mois-ci pour aligner sa société avec la nouvelle administration américaine.

Il a nommé plusieurs alliés du président à des postes clefs et mis fin à des programmes (anti-désinformation, pro-diversité, pro-modération des contenus) très critiqués par les conservateurs.


Suède: l'homme ayant brûlé des exemplaires du Coran en 2023 tué par balles

Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
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  • Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi
  • Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées

STOCKHOLM: Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi.

Un tribunal de Stockholm devait rendre son jugement jeudi sur les accusations d'incitation à la haine portées contre lui. Il a indiqué avoir reporté sa décision au 3 février "suite à la confirmation du décès de M. Momika".

La police a expliqué avoir été appelée pour des tirs mercredi soir dans un immeuble d'habitation à Sodertälje, à 40 km au sud-ouest de Stockholm, où vivait cet Irakien de confession chrétienne.

A son arrivée dans l'immeuble, elle a trouvé "un homme touché par balles qui a été emmené à l'hôpital", avant d'indiquer plus tard qu'il était mort, sans citer son nom.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées.

"Je peux confirmer que nous enquêtons sur le meurtre de Salwan Momika", a dit de son côté le procureur Rasmus Öman à l'AFP.

"Nous n'en sommes qu'au stade initial, cela ne fait même pas 24 heures. Il y a donc beaucoup d'informations à recueillir. Cinq personnes soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire ont été arrêtées", a-t-il ajouté.

Selon plusieurs médias, Momika était en direct sur les réseaux sociaux et son meurtre a peut-être été filmé. Le quotidien Aftonbladet affirme que le meurtrier a pu s'infiltrer dans l'immeuble par le toit.

En août, Momika, ainsi qu'un autre homme, Salwan Najem, ont été renvoyés en jugement pour "agitation contre un groupe ethnique" à quatre reprises au cours de l'été 2023.

Selon l'acte d'accusation, le duo a profané le Coran, y compris en le brûlant tout en faisant des remarques désobligeantes sur les musulmans, notamment une fois à l'extérieur d'une mosquée de Stockholm.

"Je suis le prochain sur la liste", a dit Salwan Najem sur X après la mort de Momika.

-Permis de séjour révoqué-

En mars 2023, Momika s'était rendu en Norvège après la révocation de son permis de séjour suédois mais il avait été expulsé du pays et était revenu en Suède.

L'agence suédoise des Migrations avait révoqué le permis de séjour de Momika, disant qu'il leur avait fourni de fausses informations lors de sa demande d'asile. Un permis temporaire lui avait cependant été octroyé, faute de pouvoir le renvoyer en Irak.

Les relations entre la Suède et plusieurs pays du Moyen-Orient se sont déteriorées à l'été 2003 en raison des actes de profanation du Coran perpétrés par les deux hommes.

En juillet 2023, des manifestants irakiens ont pris d'assaut l'ambassade de Suède à Bagdad à deux reprises, déclenchant la seconde fois des incendies dans l'enceinte de la représentation diplomatique.

En août de la même année, le service de renseignement suédois Sapo avait relevé son niveau de menace à quatre sur une échelle de cinq, les profanations du Coran ayant fait du pays une "cible prioritaire".

Le gouvernement suédois a condamné ces profanations tout en rappelant que la liberté d'expression et de réunion était protégée par la Constitution.

En octobre 2023, un tribunal suédois a reconnu un homme coupable d'incitation à la haine pour avoir brûlé le Coran en 2020, première condamnation de ce type.

Auparavant, la justice estimait qu'un tel geste était protégé par la liberté d'expression mais depuis lors, il peut également être considéré comme une "agitation contre un groupe ethnique".

Le meurtre de Momika intervient en pleine vague de violence en Suède, marquée par une recrudescence d'attaques à l'explosif. Plus de 30 attaques à l'engin explosif ont été commises depuis le début de l'année, liées selon la police à des tentatives d'extorsion et d'intimidation.


Un avion avec 64 personnes et un hélicoptère s'écrasent dans un fleuve à Washington

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
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  • Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain
  • Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens

WASHINGTON: Un avion d'American Airlines avec 64 personnes à bord et un hélicoptère militaire se sont écrasés mercredi soir dans le fleuve Potomac après une collision au-dessus de Washington, déclenchant une opération de recherches "extrêmement difficiles".

Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain.

Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver dans la "trajectoire d'approche parfaite" de l'avion.

La capitale fédérale est sans cesse survolée par des avions et hélicoptères à très basse altitude, avec son aéroport Ronald-Reagan au bord du Potomac, fleuve qui sépare la ville de l'Etat de Virginie à l'est.

"Profond chagrin" 

"Les deux appareils sont dans l'eau", a dit lors d'une conférence de presse depuis l'aéroport la maire de Washington Muriel Bowser.

Transportant 60 passagers et quatre membres d'équipage, l'avion appartient à la compagnie PSA, une filiale régionale d'American Airlines.

Son patron, Robert Isom, a exprimé dans une vidéo son "profond chagrin".

La police de Washington a souligné qu'il n'y avait "à ce stade aucune information confirmée sur des victimes".

Une très vaste opération de recherche et de secours avec policiers, pompiers, et garde-côtes est en cours sur les lieux de l'accident, dans les eaux glaciales et boueuses du Potomac, par une nuit noire.

"Les conditions sont extrêmement difficiles" pour les secouristes, dont des plongeurs, a reconnu John Donnelly, chef des pompiers de la ville.

Il a évoqué le "froid", un "vent fort" et de "la glace" sur le Potomac, les températures ayant chuté fin janvier jusqu'à -12°C.

Le Washington Post a évoqué plusieurs personnes sorties de l'eau sans que l'on sache si elles étaient vivantes ou décédées.

Depuis l'accident, des hélicoptères survolent le fleuve, balayant les eaux avec des faisceaux lumineux. Autour de l'aéroport, des dizaines de gyrophares sont visibles depuis les rives du Potomac, à Washington et en Virginie, selon des journalistes de l'AFP.

On voit aussi dans la nuit des dizaines de camions de pompiers dont certains avec des remorques tirant des canots pneumatiques à proximité de l'aéroport, dont les pistes sont au bord du fleuve.

"Lumière jaune très brillante" 

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie.

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a donné les premiers éléments sur les deux appareils impliqués dans l'accident: un avion du constructeur Bombardier exploité par PSA "entré en collision à altitude moyenne" avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l'approche pour atterrir à l'aéroport Ronald-Reagan.

L'avion venait de Wichita, au Kansas, et devait atterrir à Washington à 21H00 (02H00 GMT jeudi).

Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à bord de l'hélicoptère et une porte-parole de l'armée a confirmé que l'appareil effectuait "un vol d'entraînement", selon un message relayé sur les réseaux sociaux par le nouveau ministre de la Défense Pete Hegseth.

Evoquant un "incident aérien" sur son compte X, l'aéroport Ronald-Reagan a annoncé avoir "suspendu" tous les décollages et atterrissages jusqu'au moins jeudi matin.

Tout près de l'accident de mercredi soir, un Boeing 737-222 d'Air Florida avait percuté un pont enjambant le Potomac pendant une tempête de neige et s'y était abîmé, le 13 janvier 1982. L'accident avait fait 78 morts, dont quatre automobilistes qui se trouvaient sur le pont.