Un cyclone amène toujours plus de pluie en Californie, endeuillée par des tempêtes historiques

Des voitures sont aperçues dans les eaux de crue le 11 janvier 2023 à Planada, en Californie (Photo, AFP).
Des voitures sont aperçues dans les eaux de crue le 11 janvier 2023 à Planada, en Californie (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 12 janvier 2023

Un cyclone amène toujours plus de pluie en Californie, endeuillée par des tempêtes historiques

  • Certaines régions ont enregistré des niveaux de précipitations jamais atteints depuis 150 ans
  • Mercredi après-midi, plus de 55 000 foyers étaient privés d'électricité

SANTA CRUZ: La Californie subissait mercredi de fortes pluies, engendrées par un cyclone qui risque d'aggraver les inondations et les glissements de terrain provoqués par une série de déluges ayant déjà fait 18 morts dans cet Etat de l'Ouest américain.

Les pluies torrentielles des jours précédents sur des sols déjà saturés d'eau ont généré de vastes coupures de courant, de nombreuses inondations, déraciné quantité d'arbres et coupé des routes majeures, les flots entraînant parfois des automobilistes.

Certaines régions ont enregistré des niveaux de précipitations jamais atteints depuis 150 ans.

"Un énorme cyclone en rotation au large de la côte ouest apportera à nouveau de fortes précipitations et des rafales de vent (mercredi), cette fois-ci visant la Californie du Nord", a expliqué le service météorologique américain (NWS). La région pourrait recevoir jusqu'à 18cm de précipitations par endroits.

Mercredi après-midi, plus de 55 000 foyers étaient privés d'électricité.

A Aptos, petite ville située à un peu plus d'une heure de route au sud de San Francisco, les habitants tentaient de se remettre des inondations des derniers jours.

"C'est probablement la pire inondation que j'ai vue depuis que je me suis installé ici en 1984", a expliqué Doug Spinelli à l'AFP.

Le ruisseau de la ville "coulait si violemment, (...) il y avait des troncs d'arbres qui déferlaient dans la rivière, quasiment un toutes les trente secondes", a raconté cet habitant. "C'était incroyable de voir la quantité de débris et de bois charriée par le torrent."

Le gouverneur de Californie Gavin Newsom s'est rendu mardi dans cette région du comté de Santa Cruz, l'une des plus affectées par les tempêtes en série. Sur place, il a mis en garde contre celles à venir, moins puissantes mais tout aussi dangereuses.

"Cet endroit est trempé. Et maintenant, une quantité plus modeste de précipitations peut avoir un impact plus grand en termes de conditions sur le terrain", a-t-il averti face à la presse.

Enfant toujours disparu

"Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Nous nous attendons à ce que les tempêtes se poursuivent au moins jusqu'au 18 janvier", a-t-il ajouté.

Selon ses services, les tempêtes des dernières semaines ont causé au moins 18 morts, soit "plus que les feux de forêt des deux dernières années".

A Paso Robles, dans le centre de l'Etat, un enfant de cinq ans a été emporté par les flots lundi pendant que sa mère le conduisait à l'école. Il était toujours porté disparu mercredi.

"Ma femme est complètement bouleversée d'avoir survécu sans lui", a confié au Los Angeles Times son père, Brian Doan. "Elle a fait de son mieux."

Selon lui, mère et fils ont été piégés par l'eau dans leur voiture. Lorsqu'elle a essayé de faire sortir l'enfant, ils ont été séparés par le courant et elle a été secourue par des voisins, qui n'ont pas réussi à récupérer le garçon.

Des recherches sont toujours en cours et "nous poursuivrons (...) jusqu'à ce que nous le trouvions", ont assuré les services du shérif du comté de San Luis Obispo aux médias locaux.

Selon le Los Angeles Times, le bilan meurtrier des dernières tempêtes inclut des automobilistes piégés par les inondations dans leurs voitures, des habitants écrasés par des chutes d'arbre, un couple tué par un éboulement et des corps charriés par les flots.

Lundi, la ville de Montecito, repaire de célébrités où vivent notamment le prince Harry et Meghan Markle, a été visée par un ordre d'évacuation, levé le lendemain.

La Californie subit actuellement "un assaut sans fin de rivières atmosphériques", inédit depuis 2005, selon les services météo. Ces "rivières du ciel", qui se forment grâce à la vapeur d'eau des tropiques et voyagent pour ensuite déverser des trombes d'eau sur la côte ouest des Etats-Unis, sont rarement si fréquentes.

S'il est difficile d'établir un lien direct entre ces tempêtes en série et le changement climatique, les scientifiques expliquent régulièrement que le réchauffement augmente la fréquence et l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes.

La tempête de la semaine dernière avait déjà privé d'électricité des dizaines de milliers de personnes, causé de fortes inondations et provoqué des glissements de terrain. Elle était survenue quelques jours seulement après un autre déluge de pluie le soir du réveillon du Nouvel An.

Elles ne suffiront toutefois pas à reconstituer les réserves d'eau en Californie. Plusieurs hivers de précipitations supérieures à la normale seraient nécessaires pour compenser la sécheresse des dernières années, selon les experts.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.