PARIS: Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre japonais Fumio Kishida ont manifesté lundi leur volonté de renforcer le partenariat entre leur deux pays en matière sécuritaire dans la région Asie-Pacifique.
"Alors que les tentatives unilatérales de changement du statu quo par la force en mer de Chine orientale et méridionale s’intensifient et que l’environnement sécuritaire est de plus en plus tendu, nous souhaitons continuer à promouvoir une coopération avec la France, nation du Pacifique", a déclaré M. Kishida, dans une allusion à la Chine, en évoquant notamment des exercices militaires conjoints.
Le Premier ministre japonais a entamé lundi à Paris une tournée en Europe puis en Amérique du Nord pour rencontrer ses homologues d'autres pays du G7, dont le Japon vient de prendre la présidence tournante pour un an.
"La France est un partenaire de premier plan pour réaliser un espace IndoPacifique libre et ouvert", a insisté le Premier ministre japonais avant un dîner de travail à l'Elysée, en se félicitant aussi de la coopération bilatérale dans l'automobile (alliance Renault-Nissan-Mitsubishi), le nucléaire, les énergies renouvelables ou l'aviation civile.
Emmanuel Macron a insisté sur une volonté commune de "bâtir de nouveaux partenariats", outre ceux déjà existants, et évoqué de nouvelles "initiatives nécessaires pour lutter contre le changement climatique".
La France est aussi intéressée par une coopération en matière d'armements alors que le Japon a opéré une révision majeure de sa stratégie de défense et fortement augmenté ses dépenses militaires, relève l'Elysée.
Les deux pays travaillent par ailleurs sur des projets de développement communs en Asie-Pacifique, comme dans les îles Fidji.
Fumio Kishida a également souligné la "détermination" de la présidence japonaise du G7 à "faire bloc pour continuer à renforcer les sanctions contre la Russie" et soutenir l'Ukraine.
"Le Japon peut compter sur notre soutien indéfectible face aux violations du droit international de la part de Pyongyang", a relevé de son côté Emmanuel Macron.
Il a aussi convié son hôte à visiter le chantier de la cathédrale Notre-Dame, dont l'incendie en 2019 a suscité une vague d'émotion dans le monde entier, notamment au Japon, une première pour un chef d'Etat et de gouvernement étranger.
"Je lui avais promis, lorsqu'il viendrait à Paris, de pouvoir lui montrer l'avancée des travaux et de faire un clin d'oeil à ce qui avait beaucoup touché les Japonais a l'époque", a-t-il dit.
Le chef de l'Etat a aussi rappelé le calendrier de réouverture de la cathédrale à la fin 2024, qu'il avait fixé dès 2019 et qui avait alors été jugé très ambitieux.
"On voit qu'en se fixant un cap, en faisant les choses dans le bon ordre (..) on avance et donc on tiendra cet objectif, surtout en faisant bien et en faisant beau", a-t-il dit.