Biden et Lopez Obrador affichent une relation cordiale, mais les tensions affleurent

Lundi, Joe Biden et Andrés Manuel Lopez Obrador, souriants, ont échangé une chaleureuse poignée de main lors d'une cérémonie d'accueil au Palais national. Ils ont été rejoints par leurs épouses Jill Biden et Beatriz Gutierrez dans une grande accolade (Photo, AFP).
Lundi, Joe Biden et Andrés Manuel Lopez Obrador, souriants, ont échangé une chaleureuse poignée de main lors d'une cérémonie d'accueil au Palais national. Ils ont été rejoints par leurs épouses Jill Biden et Beatriz Gutierrez dans une grande accolade (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 10 janvier 2023

Biden et Lopez Obrador affichent une relation cordiale, mais les tensions affleurent

  • Avec son homologue mexicain, ils se sont entretenus selon la Maison Blanche de la manière d'avoir une approche «innovante» face à l'immigration clandestine
  • Les échanges mardi devraient faire la part belle aux sujets économiques

MEXICO: Joe Biden et son homologue mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador ont voulu lundi afficher une relation cordiale lors d'une rencontre à Mexico, mais les tensions entre les deux grands voisins et partenaires stratégiques ne sont pas dissipées pour autant.

Elles ont affleuré au début d'une réunion bilatérale entre les deux délégations, quand le président mexicain a demandé à son homologue américain d'en finir avec le "dédain envers l'Amérique latine et les Caraïbes".

"Président Biden, vous avez la clé pour ouvrir et améliorer substantiellement les relations entre tous les pays du continent américain", a-t-il dit dans ses remarques préliminaires, en présence de la presse.

Comme piqué au vif, Joe Biden a tenu à souligner que les Etats-Unis avaient dépensé en quinze ans des "dizaines de milliards de dollars" pour le continent.

"Malheureusement notre responsabilité ne s'arrête pas au continent américain. Elle existe aussi en Europe centrale, en Asie, en Afrique (...) J'aimerais que nous n'ayons qu'une priorité. Mais nous en avons plusieurs", a-t-il aussi lancé.

Voilà qui contrastait avec les débuts plus chaleureux de la visite du président américain, venu participer à un sommet dit des "trois amis" auquel se joindra mardi le Premier ministre canadien Justin Trudeau, lui aussi arrivé à Mexico lundi.

Lundi, Joe Biden et Andrés Manuel Lopez Obrador, souriants, ont échangé une chaleureuse poignée de main lors d'une cérémonie d'accueil au Palais national, siège de la présidence.

Ils ont été rejoints par leurs épouses Jill Biden et Beatriz Gutierrez dans une grande accolade.

De quoi laisser penser que la brouille de juin dernier, quand le président mexicain avait boudé un sommet organisé à Los Angeles, s'était estompée. Mais les propos des deux chefs d'Etat soulignent qu'il existe pour les deux pays nombre de sujets délicats.

A commencer par l'immigration.

Le président américain s'est rendu dimanche à la frontière avec le Mexique, où les migrants arrivent depuis plusieurs mois en nombre record.

30 000 migrants

Le démocrate de 80 ans sait qu'il aura besoin de la coopération du Mexique, qui s'est engagé à recevoir chaque mois jusqu'à 30 000 migrants illégaux expulsés.

Avec son homologue mexicain, ils se sont entretenus selon la Maison Blanche de la manière d'avoir une approche "innovante" face à l'immigration clandestine, et ont promis de s'attaquer aux "racines" du phénomène dans les pays d'origine.

Les deux chefs d'Etat ont par ailleurs exprimé pendant leur entretien la volonté "d'accroître leur coopération", en matière de lutte contre le trafic de drogue et en particulier de fentanyl, puissant opiacé qui fait des ravages aux Etats-Unis.

Etats-Unis et Mexique veulent travailler ensemble pour "poursuivre les trafiquants", "perturber" l'approvisionnement en produits chimiques nécessaires à la production de fentanyl et "fermer les laboratoires", selon un communiqué de la Maison Blanche publié à l'issue de la réunion bilatérale.

Joe Biden et AMLO ont, selon la même source, "réaffirmé leur engagement" dans le cadre de l'accord de libre-échange qui lie leurs deux pays ainsi que le Canada.

La journée de lundi s'est conclue par un dîner, avec Justin Trudeau et les épouses des trois dirigeants.

Mardi, Joe Biden et le Premier ministre canadien auront une rencontre bilatérale, lors de laquelle sera évoqué le possible envoi en Haïti d'une force internationale.

Puis aura lieu le "sommet des trois amis" en tant que tel, que Joe Biden avait relancé à la Maison Blanche en 2021, après cinq années de hiatus.

Les échanges mardi devraient faire la part belle aux sujets économiques.

Les "trois amis" n'ont toutefois pas fait l'impasse sur la situation au Brésil: leur premier geste lundi a été la publication d'un communiqué commun condamnant les "attaques" de partisans de l'ancien président Jair Bolsonaro contre des lieux de pouvoir à Brasilia.

Joe Biden a d'ailleurs annoncé en marge de ses réunions à Mexico qu'il recevrait le président brésilien Lula à Washington début février.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.