Les tests Covid demandés à ses voyageurs jugés «inacceptables» par la Chine

Les passagers d'un vol en provenance de Chine se dirigent vers le centre de dépistage COVID-19 après leur arrivée à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle de Roissy, en banlieue parisienne, le 1er janvier 2023, alors que la France renforce les mesures sanitaires aux frontières pour les voyageurs en provenance de Chine (Photo, AFP).
Les passagers d'un vol en provenance de Chine se dirigent vers le centre de dépistage COVID-19 après leur arrivée à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle de Roissy, en banlieue parisienne, le 1er janvier 2023, alors que la France renforce les mesures sanitaires aux frontières pour les voyageurs en provenance de Chine (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 04 janvier 2023

Les tests Covid demandés à ses voyageurs jugés «inacceptables» par la Chine

  • Certains pays ont mis en place des restrictions à l'entrée visant uniquement les voyageurs chinois
  • «Certaines pratiques sont inacceptables», a déclaré une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning, ajoutant que la Chine pourrait prendre des «contre-mesures réciproques»

PÉKIN: Pékin a condamné mardi l'imposition de tests Covid par une douzaine de pays aux voyageurs en provenance de Chine, alors qu'une très forte majorité des membres de l'Union européenne se prononçait en faveur d'une telle mesure.

"Certains pays ont mis en place des restrictions à l'entrée visant uniquement les voyageurs en provenance de Chine. Cela est dénué de base scientifique et certaines pratiques sont inacceptables", a fustigé une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning. La Chine pourra "prendre des contre-mesures, selon le principe de réciprocité".

Dans des recommandations, un comité d'experts sanitaires des 27 membres de l'UE (Comité de sécurité sanitaire) a plaidé mardi à Bruxelles pour l'imposition de tests aux voyageurs venant de Chine "à une écrasante majorité", selon un porte-parole de la Commission européenne.

Ils ont aussi étudié le port du masque, le contrôle des eaux usées des avions et des tests accrus, avec séquençage génomique, dans les aéroports d'arrivée, en vue d'identifier d'éventuels nouveaux variants.

"Ces mesures devraient être ciblées sur les vols et les aéroports les plus appropriés et être mises en œuvre de manière coordonnée (à travers l'UE) pour garantir leur efficacité", a précisé le porte-parole. Une nouvelle réunion européenne est prévue mercredi sur ce sujet.

L'Autriche a annoncé mardi sa décision d'analyser les eaux usées des avions en provenance de Chine.

"Il s'agit d'un partie du monde où nous avons des inquiétudes quant à la transparence", a renchéri le ministre australien de l'Economie, qui met en place à partir de jeudi des mesures similaires.

Interrogé sur le fait de savoir si les restrictions étaient motivées par des considérations politiques, le ministre a répondu qu'il ne le voyait pas "précisément comme ça".

Les déclarations de la Chine surviennent près d'un mois après la levée surprise le 7 décembre par la Chine de ses restrictions sanitaires, décision qui entraîne depuis un afflux de patients dans les hôpitaux et de victimes de la Covid dans les crématoriums.

Pékin n'impose plus de quarantaine aux personnes arrivant de l'étranger mais continue de demander un test PCR négatif aux voyageurs et ne délivre plus de visas de tourisme depuis bientôt trois ans.

Plus d'une douzaine de pays ont imposé ces derniers jours des tests Covid aux passagers en provenance de Chine, s'inquiétant du manque de transparence sur les chiffres des infections et redoutant l'apparition de nouveaux variants.

"Je pense qu'on est dans notre rôle en protégeant les Français et en demandant des tests", a réagi mardi sur une radio la Première ministre française Elisabeth Borne. "On continuera à le faire".

100 ambulances par jour

La Chine fait actuellement face à sa pire flambée de cas. A Shanghai notamment, les deux tiers des habitants pourraient avoir eu la Covid ces dernières semaines, a estimé mardi un haut responsable d'un des principaux hôpitaux de la ville.

Capitale économique de la Chine, la ville de 25 millions d'habitants avait été placée sous confinement strict pendant deux mois à partir d'avril. Une grande partie d'entre eux avaient été emmenés en centres de quarantaine.

Désormais, le variant Omicron s'y répand très rapidement.

Dans d'autres grandes villes chinoises comme Pékin, Tianjin (Nord), Chongqing (Sud-Ouest) et Canton (Sud), les autorités sanitaires estiment que le pic est déjà passé.

Le docteur Chen, également membre du conseil d'experts sur la Covid de Shanghai, a indiqué que son hôpital recevait 1 600 admissions en urgence par jour - le double par rapport à la période ayant précédé la levée des restrictions -, 80% concernant des malades de la Covid.

La demande de tests Covid pour les voyageurs venant de Chine est fondée «uniquement sur la science», assure Washington

L'exigence par Washington de présenter aux frontières du pays un test négatif à la Covid-19 pour les voyageurs venant de Chine se fonde "uniquement sur la science", a assuré mardi le porte-parole de la diplomatie américaine.

"C'est une approche qui se fonde seulement et uniquement sur la science", a déclaré à la presse Ned Price, du département d'Etat américain.

Les mesures "sont fondées sur des préoccupations de santé publique" en raison de "l'explosion du nombre de cas de Covid-19 en Chine et du manque de données de séquençage adéquates et transparentes provenant de Chine", a déclaré Ned Price mardi.

Le porte-parole a réitéré l'offre par Washington de partager ses doses de vaccin anti-Covid avec Pékin.

Nouvel An chinois

A l'hôpital Tongren de Shanghai, des journalistes de l'AFP ont vu mardi des malades recevoir des soins en urgence à l'extérieur du bâtiment, débordé par l'afflux de patients.

Les couloirs étaient, eux, remplis de dizaines de patients âgés, allongés sur des lits et disposant de perfusions. Certains portaient des masques à oxygène.

Cette vague de Covid dans les grandes villes devrait bientôt toucher les zones rurales de la Chine, où les services de santé sont moins fournis, alors que des millions d'habitants retourneront dans leurs provinces natales pour célébrer le Nouvel An lunaire à partir du 21 janvier.

Dans un entretien avec la télévision d'Etat CCTV lundi, Jiao Yahui, une responsable de la Commission nationale de santé (NHC), a reconnu que cette flambée attendue dans les campagnes représentait un "énorme défi".

"Ce qui nous inquiète le plus, c'est que ces trois dernières années, personne n'est rentré dans sa province pour le Nouvel An lunaire, mais cette année c'est enfin possible", a-t-elle déclaré.


Selon une source ukrainienne , Zelensky ne serait pas prêt à signer un accord sur les minerais avec Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'est « pas prêt » à signer un accord avec les États-Unis qui leur offrirait un accès préférentiel aux minerais du pays, a affirmé samedi à l'AFP une source ukrainienne proche du dossier, alors que les deux pays sont en pleines tensions.

Donald Trump réclame depuis plusieurs semaines l'équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares, en guise de dédommagement, selon lui, du soutien américain à Kiev face à l'invasion russe, une condition qu'Ukraine ne peut accepter pour l'instant.

« Le président ukrainien n'est pas prêt à accepter le projet dans sa forme actuelle. Nous essayons toujours de faire des changements de manière constructive », a expliqué cette source ukrainienne qui a requis l'anonymat.

« Ils veulent nous soutirer 500 milliards de dollars », a-t-elle accusé.

« Quel genre de partenariat est-ce là ? (...) Et pourquoi devons-nous donner 500 milliards, il n'y a pas de réponse », a-t-elle encore dit, affirmant que Kiev avait « proposé des amendements. Ils ont été soumis ».

Depuis l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février, Moscou et Washington ont exprimé leur volonté de repartir sur de nouvelles bases, et le président américain a complètement renversé la position de son pays concernant la guerre en Ukraine, en reprenant la rhétorique du Kremlin sur la responsabilité de Kiev.

Le 24 février 2022, l'Ukraine a été envahie par la Russie, le Kremlin affirmant agir pour protéger le pays contre la menace de l'OTAN et empêcher un élargissement de l'organisation.

Donald Trump souhaite négocier un accord avec l'Ukraine afin d'obtenir un accès à 50 % de ses minerais stratégiques, en guise de compensation pour l'aide militaire et économique déjà fournie à Kiev.

Le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz, s'est montré très pressant vendredi.

« Le président Zelensky va signer cet accord, et vous le verrez à très court terme, et c'est bon pour l'Ukraine », a-t-il insisté lors d'un rassemblement de conservateurs près de Washington.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté avec vigueur la première proposition américaine d'accord, arguant qu'il ne pouvait « pas vendre » son pays.

Il a toutefois laissé la porte ouverte à des « investissements » américains en échange de telles garanties.

De son côté, Donald Trump affirme que les États-Unis ont dépensé 350 milliards de dollars pour s'engager dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée. Or, selon l'institut économique IfW Kiel, l'aide américaine globale à l'Ukraine, financière, humanitaire et militaire, a atteint 114,2 milliards d'euros (près de 120 milliards de dollars au cours actuel) entre début 2022 et fin 2024, dont 64 milliards d'euros en assistance militaire.

Le 1er février, M. Zelensky a assuré que l'Ukraine n'avait reçu à ce stade que 75 des 177 milliards de dollars d'aide votée par le Congrès américain.


Les États-Unis proposent à l'ONU une résolution pour « une fin rapide » du conflit en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine.  (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
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  • Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
  • Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE.

NATIONS-UNIES : Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale du pays, après une nouvelle attaque du président américain Donald Trump contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Dans un communiqué, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a exhorté les pays membres de l'ONU à approuver cette nouvelle résolution « simple » et « historique », et « tous les États membres à la soutenir, afin de tracer un chemin vers la paix ».

« Cette résolution est une bonne idée », a rapidement commenté l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassili Nebenzia, déplorant toutefois l'absence de référence « aux racines » du conflit.

Les Européens, désarçonnés par l'ouverture du dialogue américano-russe sur l'Ukraine, n'avaient pas réagi samedi matin à la proposition américaine.

« Nous n'avons pas de commentaire pour l'instant », a simplement indiqué l'ambassadeur français à l'ONU Nicolas de Rivière, alors que l'Assemblée générale doit se réunir lundi.

Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE, mais aussi à un mépris pour les principes fondamentaux du droit international », a déclaré à l'AFP Richard Gowan, de l'International Crisis Group.

L'Assemblée générale de l'ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine.

À cette occasion, l'Ukraine et les Européens ont préparé un projet de résolution qui souligne la nécessité de « redoubler » d'efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre « cette année », et prend note des initiatives de plusieurs États membres ayant présenté « leur vision pour un accord de paix complet et durable ».

Le texte réitère également les précédentes demandes de l'Assemblée générale, appelant à un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes d'Ukraine ainsi qu'à la cessation des attaques de la Russie contre l'Ukraine.

Ces précédents votes avaient rassemblé plus de 140 voix sur les 193 États membres.

Les nouvelles salves de M. Trump contre M. Zelensky interviennent alors que la visite de l'émissaire du président américain, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. Ces nouvelles attaques de M. Trump contre M. Zelensky font suite à des premières invectives virulentes plus tôt dans la semaine, qui avaient suscité une vive réaction de la part de Kiev et la stupéfaction de ses alliés européens.

M. Zelensky avait déclaré avoir eu des échanges « productifs » avec M. Kellogg, et ce dernier l'avait qualifié de « dirigeant courageux et assiégé d'une nation en guerre ».

Vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réaffirmé que le président Vladimir Poutine était « ouvert » à des pourparlers de paix.

La Russie exige notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions ukrainiennes, en plus de la Crimée qu'elle a annexée en 2014, et qu'elle n'adhère jamais à l'Otan. Des conditions jugées inacceptables par les autorités ukrainiennes qui demandent à leurs alliés des garanties de sécurité solides.

M. Trump et ses collaborateurs ont jugé « irréaliste » l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.

Sur le terrain, la situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes. L'armée russe a revendiqué vendredi la prise de deux localités dans l'est de l'Ukraine.


60 ans après, l'assassinat de Malcolm X continue de secouer l'Amérique

L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
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  • Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ».
  • « Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

NEW-YORK : Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ». C'est ce que rappelle le Shabazz Center, le mémorial et centre éducatif installé dans l'ancienne salle de bal de Harlem où il a été abattu à 39 ans, au faîte de son influence, et ce quelques mois seulement après l'abolition de la ségrégation raciale.

Qui a commandité le meurtre ? Comment le drame a-t-il pu survenir en pleine réunion publique, alors que les menaces pesant sur le militant, porte-voix de la « Nation of Islam » puis de l'abolition des discriminations, étaient connues des autorités ?

Pour obtenir des réponses, sa famille a engagé en novembre 2024 des poursuites au civil spectaculaires, réclamant 100 millions de dollars aux forces de l'ordre et aux agences fédérales qu'elle accuse, selon elle, d'avoir joué un rôle à divers degrés dans son assassinat.

Dans ce dossier qui doit entrer dans le vif du sujet début mars devant un tribunal de Manhattan, la famille assure disposer d'éléments nouveaux lui permettant d'assigner en justice la police de New York (NYPD), le FBI ou encore la CIA.

« Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

- « Qui a donné l'ordre ? » -

Selon l'assignation en justice, la famille du leader afro-américain, également connu sous le nom d'El-Hajj Malik El-Shabazz, estime que les forces de l'ordre et les services de renseignement américains ont sciemment désengagé les policiers dont la mission était de le protéger la nuit du drame.

Des agents en civil ne sont pas non plus intervenus au moment des faits et, depuis sa mort, les agences de renseignement s'emploieraient à dissimuler leurs agissements, selon la plainte.

Contactée par l'AFP, la police de New York n'a pas souhaité s'exprimer pour l'instant.

« Cette dissimulation a duré des décennies, privant la famille Shabazz de la vérité et de leur droit à obtenir justice », estime auprès de l'AFP Me Ben Crump, qui défend le dossier pour les filles de Malcolm X.

« Nous écrivons l'histoire en nous dressant ici face à ces torts et en demandant des comptes devant les tribunaux », se félicite le conseil, qui a demandé vendredi la « déclassification de documents » liés à ce dossier.

L'affaire avait déjà rebondi en 2021, lorsque deux des trois anciens hommes reconnus coupables de l'assassinat et ayant passé plus de vingt ans derrière les barreaux ont finalement été innocentés, ce qui constitue l'une des plus grandes erreurs judiciaires des États-Unis. En réparation, les deux Afro-Américains ont touché 36 millions de dollars de la part de la ville et de l'État de New York.

« On sait déjà assez précisément comment l'assassinat de Malcolm X s'est déroulé. On sait qui en est responsable : cinq membres de la Nation of Islam. La seule chose qu'on ignore, c'est qui a donné l'ordre », observe Abdur-Rahman Muhammad, historien et spécialiste reconnu du dossier, dont les travaux pendant des décennies ont contribué à disculper les deux accusés à tort.

Selon lui, les éléments mis en avant aujourd'hui par la famille de Malcolm X sont « peu crédibles ».

Il concède toutefois que « si la plainte permet de déterminer qui a donné l'ordre final, alors elle aura de la valeur ».

Cet énième rebondissement aura au moins permis de remettre en avant « l'héritage » de Malcolm X, plus important que jamais sous le second mandat de Donald Trump, « ennemi implacable » de la communauté noire, affirme l'historien.

« Cela va inciter les Afro-Américains à se serrer les coudes », anticipe Abdur-Rahman Muhammad. « En résumé, la communauté noire doit revenir au message de Malcolm : lutter. »