Décès Benoît XVI: les catholiques à Jérusalem pleurent un «grand» pape

Un homme regarde une plaque honorant une visite de feu le pape émérite Benoît XVI à la co-cathédrale des Latins à Jérusalem le 1er janvier 2023 (Photo, AFP).
Un homme regarde une plaque honorant une visite de feu le pape émérite Benoît XVI à la co-cathédrale des Latins à Jérusalem le 1er janvier 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 01 janvier 2023

Décès Benoît XVI: les catholiques à Jérusalem pleurent un «grand» pape

  • Sa mort dans le monastère où il s'était retiré, au cœur des jardins du Vatican, met fin à une période durant laquelle, il à vécu près de son successeur entre les murs du Saint-Siège
  • En 2009, Benoît XVI s'était rendu à Jérusalem, Bethléem et Nazareth, trois lieux abritant des sites chrétiens sacrés

JERUSALEM: Les cloches des églises ont sonné dimanche dans la Vieille ville de Jérusalem, où des fidèles catholiques ont pleuré la disparition de leur "grand" pape, l'ex-souverain pontife Benoît XVI.

Debout devant basilique du Saint-Sépulcre, construite d'après la tradition chrétienne sur le site où Jésus a été crucifié, mis au tombeau et a ressuscité, Matteo Sassano, un séminariste italien de 33 ans, raconte avoir prié pour la mémoire du défunt pape, mort samedi à l'âge de 95 ans.

"C'était un grand pape (...) et un grand compagnon du pape François", a-t-il déclaré, à propos de Benoît XVI qui avait annoncé renoncer à sa charge en 2013 à cause de ses forces déclinantes.

Sa mort dans le monastère où il s'était retiré, au cœur des jardins du Vatican, met fin à une période durant laquelle, il à vécu près de son successeur entre les murs du Saint-Siège.

Après son décès, l'administrateur apostolique du patriarcat latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, a appelé tous les prêtres à célébrer une messe à la mémoire de Benoît XVI.

"(Nous) demandons à toutes les églises et monastères de sonner les cloches, comme le veut notre tradition. Nous demandons également à tous les prêtres de célébrer une Sainte Messe pour le repos de son âme. Que le Seigneur lui accorde le repos éternel!", a déclaré le patriarche latin.

La Terre sainte et Jérusalem accueillent chaque année des milliers de pèlerins catholiques.

Pour Veronica Orzelek, une Polonaise de 23 ans, l'ex-souverain pontife allemand était "une figure emblématique" en Pologne et nul doute que ses compatriotes pleurent sa mort.

C'était un "homme de paix", a déclaré à l'AFP Don Faller, 65 ans.

Pour autant, ce pèlerin américain a dit qu'il était "plus ou moins d'accord" avec l'approche traditionaliste de Benoît XVI qui lui avait valu des critiques au sein même de l'Eglise.

Il était selon lui "dans la continuité du catholicisme à l'ancienne donc très conservateur".

En 2009, Benoît XVI s'était rendu à Jérusalem, Bethléem et Nazareth, trois lieux abritant des sites chrétiens sacrés, lors d'une visite historique en Israël ainsi que dans les Territoires palestiniens occupés.

Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que Benoît XVI "était un véritable ami de l'Etat d'Israël et du peuple juif".

"Il était un grand chef spirituel, engagé de tout son cœur dans la réconciliation historique entre l'Eglise catholique et le monde juif", a-t-il déclaré dans un communiqué.

De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a salué la position de Benoît XVI qui a "soutenu la liberté et l'indépendance du peuple palestinien".

Au cœur de la Vieille ville, le chant des prêtres traverse le parvis du Saint-Sépulcre où Matteo Sassano a évoqué le défunt pape. "Nous l'accompagnerons en prières."


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.