En Chine, des médecins contaminés en première ligne auprès des malades de Covid

Cette photo montre un patient à l'hôpital First Center de Tianjin, le 28 décembre 2022. (AFP).
Cette photo montre un patient à l'hôpital First Center de Tianjin, le 28 décembre 2022. (AFP).
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Publié le Jeudi 29 décembre 2022

En Chine, des médecins contaminés en première ligne auprès des malades de Covid

  • Trois ans après l'apparition des tout premiers cas de coronavirus à Wuhan (centre), le pays fait face à une explosion de malades, depuis la levée soudaine de la plupart des restrictions sanitaires début décembre
  • En un rien de temps, le système de santé s'est retrouvé submergé, les pharmacies prises d'assaut pour les médicaments anti-fièvre, tandis les crématoriums sont dépassés par l'afflux de corps

TIANJIN : En Chine, dans des hôpitaux saturés par la pire vague de Covid-19 que le pays a jamais connu, des médecins contaminés travaillent sans relâche auprès de patients âgés en détresse.

Trois ans après l'apparition des tout premiers cas de coronavirus à Wuhan (centre), le pays fait face à une explosion de malades, depuis la levée soudaine de la plupart des restrictions sanitaires début décembre.

De l'aveu même des autorités, l'ampleur de l'épidémie est aujourd'hui "impossible" à déterminer, les tests de dépistage n'étant désormais plus obligatoires et les données parcellaires.

En un rien de temps, le système de santé s'est retrouvé submergé, les pharmacies prises d'assaut pour les médicaments anti-fièvre, tandis les crématoriums sont dépassés par l'afflux de corps.

A l'hôpital Nankai de Tianjin (nord), ville portuaire située à 140 kilomètres de Pékin, l'AFP a compté une vingtaine de patients âgés allongés sur des brancards, au beau milieu du service des urgences.

La plupart sont sous intraveineuse, d'autres visiblement en grande détresse respiratoire. Certains semblent à moitié ou totalement inconscients.

"Ils ont tous le Covid", indique à l'AFP un médecin, pendant qu'un collègue déplore l'absence de lits disponibles auprès d'un proche d'un malade.

Ici, les urgences sont plus engorgées qu'à l'accoutumée "à cause de l'épidémie", souligne un autre médecin.

Positif au coronavirus, il doit malgré tout continuer à travailler, comme "à peu près tout" le reste des équipes médicales, tient-il à souligner.

Malgré une vague de contaminations d'ampleur inédite, les autorités sanitaires chinoises ont mis fin à la publication quotidienne des chiffres de la Covid.

Avec la fin des tests généralisés et la décision du pouvoir de changer la définition d'un mort du coronavirus, ces statistiques apparaissaient en décalage total avec la réalité du terrain.

Dans un service spécifique pour les fiévreux, des médecins en combinaison intégrale s'efforcent d'encadrer une trentaine de patients à la fois, majoritairement âgés.

Depuis son lit médicalisé, une femme âgée gémit. "Essayez de ne pas trop bouger", lui murmure un homme, tranchant avec le chassé-croisé ambiant.

Les Etats-Unis vont exiger un test Covid aux voyageurs venant de Chine

A partir du 5 janvier à 00H01 à Washington (05H01 GMT), "tous les voyageurs par avion âgés de 2 ans et plus venant de Chine devront faire un test pas plus de deux jours avant leur départ", et ce indépendamment de leur nationalité ou leur statut vaccinal, ont déclaré les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) dans un communiqué.

La mesure vaut également pour les passagers en provenance de Hong Kong et de Macao, a précisé ce communiqué.

Les Etats-Unis sont notamment inquiets que la transmission rapide du virus en Chine ne provoque l'émergence de nouveaux variants. Un responsable américain a critiqué "le manque de données de séquençage adéquates et transparentes" fournies par la Chine.

De plus, "les tests et la comptabilisation des nouveaux cas a diminué" dans ce pays, a-t-il souligné. "En se fondant sur ce manque de données disponibles, il est plus difficile pour les responsables sanitaires américains d'identifier les nouveaux variants diffusés à l'intérieur des Etats-Unis".

Quatre heures d'attente

Dans un hôpital voisin, l'AFP a vu une personne décédée être évacuée d'une salle de soins.

Plus de 25 autres également d'un âge avancé étaient couchées sur des lits de fortune, dans les couloirs étroits des urgences.

Parmi eux, des patients sous perfusion ou inertes. Mais aussi des malades pris de grelottements malgré leurs bonnets en laine et d'épaisses couvertures. Certains étouffent une quinte de toux dans leur masque. Des bouteilles d'oxygènes bleues sont visibles.

Le personnel soignant déplace les malades sur des brancards ou des fauteuils roulants en essayant de ne pas heurter d'autres patients.

En salle de réanimation, des médecins s'affairent autour d'un patient âgé, relié à des machines mesurant ses signes de vie.

Des agents de sécurité veillent à l'extérieur à ce que l'attente pour une consultation se déroule dans le calme.

Un employé de l'hôpital a confirmé à l'AFP que la majorité des patients admis aux urgences développaient des complications liées à la Covid.

Dans un coin, un homme tamponne un coton imbibé d'eau sur les lèvres desséchées d'une femme âgée. Allongée sur son brancard, elle respire difficilement.

Au milieu du balai incessant d'ambulances, un homme d'âge avancé, qui se dit positif à la Covid, se présente à l'entrée de l'hôpital. "Il y a quatre heures d'attente pour voir un médecin", répond un soignant.

Devant lui, "300 personnes" patientent déjà, selon les estimations du soignant.

Ces scènes sont loin d'être des cas isolés. L'AFP a assisté à des situations similaires à Shanghai, la capitale économique mais aussi à Chongqing, immense ville-métropole du sud-ouest de la Chine où l'afflux de malades met aussi à rude épreuve le système de santé.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.