Des réfugiés rohingyas atteignent l'Indonésie après des semaines en mer

Des villageois regardent un bateau que des réfugiés rohingyas ont utilisé pendant leur voyage qui a duré plusieurs semaines à travers la mer d'Andaman depuis le Bangladesh, à Pidie, Aceh, le 27 décembre 2022. (AFP)
Des villageois regardent un bateau que des réfugiés rohingyas ont utilisé pendant leur voyage qui a duré plusieurs semaines à travers la mer d'Andaman depuis le Bangladesh, à Pidie, Aceh, le 27 décembre 2022. (AFP)
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Publié le Mercredi 28 décembre 2022

Des réfugiés rohingyas atteignent l'Indonésie après des semaines en mer

  • Au moins 174 personnes à la dérive en mer ont été secourues par des pêcheurs
  • Selon une survivante, 20 personnes seraient mortes pendant le voyage et auraient été jetées par-dessus bord

DJAKARTA: Plus de 200 réfugiés rohingyas secourus reçoivent une aide médicale d'urgence en Indonésie après avoir été sauvés par des pêcheurs alors que les appels à l'aide des pays de la région sont restés sans réponse pendant des semaines, a indiqué mardi une agence des Nations unies.

Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), au moins 174 Rohingyas, à bord d'un bateau en bois branlant, ont atteint lundi le village côtier de Muara Tiga, dans la région de Pidie, au nord de la province d'Aceh.

Le groupe composé de 36 hommes, 31 femmes et 107 enfants est arrivé près d’un jour après que 57 réfugiés rohingyas ont touché terre dans la province d'Aceh Besar. 

«Le groupe est en très mauvaise santé. Nombreux sont ceux qui souffrent de déshydratation et de malnutrition sévères», a écrit l'OIM à Arab News

«L'équipe médicale de l'OIM procède actuellement à des évaluations sanitaires de base.»

Interrogé par Arab News, Eros Shidqy Putra, membre du groupe de travail national indonésien sur les réfugiés, a indiqué que les réfugiés seraient placés sous la responsabilité du gouvernement local pour le moment.

«Ensuite, nous les déplacerons vers une province qui abrite déjà des réfugiés. Aceh n'en est pas une», explique-t-il.

Au moins cinq bateaux transportant des centaines de réfugiés avaient quitté la côte de Cox's Bazar, la plus grande colonie de Rohingyas du Bangladesh, vers la fin du mois de novembre, pour tenter de traverser la mer d'Andaman en direction d'un autre pays d'accueil.

Un bateau transportant 154 réfugiés a été secouru par une société offshore vietnamienne et remis à la marine du Myanmar, tandis qu'un autre navire transportant 104 personnes a été secouru par la marine du Sri Lanka le 18 décembre.

L'Agence des nations unies pour les réfugiés (HCR) avait précédemment déclaré avoir reçu des informations non confirmées selon lesquelles un bateau transportant 180 personnes aurait coulé.

Depuis des semaines, les organisations internationales et les militants exhortent les pays de la région à secourir les réfugiés bloqués en mer. Toutefois, aucune assistance officielle n'a été déployée.

Mohammed Rezuwan Khan, le frère de Hatamonesa, une femme de 27 ans qui se trouvait avec sa fille de cinq ans à bord du bateau arrivé lundi en Indonésie, a parlé à sa sœur mardi après plus d'un mois sans communication.

«Nous retrouvons la vie aujourd'hui», a déclaré M. Khan. «Nous avons pu revoir leurs visages. C'est vraiment un moment de bonheur pour nous tous.»

Au cours de l'appel, Mohammed Rezuwan Khan a appris que sa nièce avait été prise en charge pour cause de déshydratation: elle avait bu de l'eau salée pendant le voyage et n'avait pas mangé pendant treize jours.

Selon Hatamonesa, 20 personnes sont mortes sur le bateau et ont été jetées par-dessus bord. 

«Elle pensait qu'elle allait mourir en mer», a poursuivi M. Khan. 

«Elle voulait partir en Malaisie pour offrir un avenir meilleur à ses filles.»

Plus de 730 000 Rohingyas ont fui vers le Bangladesh voisin en 2017 à la suite d'une répression brutale de l'armée du Myanmar qui, selon l'Organisation des nations unies (ONU), s’apparente à un génocide.

Cela fait désormais cinq ans que les réfugiés vivent dans des camps sordides et surpeuplés à Cox's Bazar. Ils sont sans cesse confrontés à une incertitude croissante. Cette situation a incité certains d’entre eux à entreprendre des voyages risqués en mer dans l'espoir de trouver une vie meilleure.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.