L'armée serbe en état d'alerte après des tensions au Kosovo

La police du Kosovo patrouille près de la ville de Leposavic, dans le nord du Kosovo, le 1er septembre 2022. (Photo, AFP)
La police du Kosovo patrouille près de la ville de Leposavic, dans le nord du Kosovo, le 1er septembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 27 décembre 2022

L'armée serbe en état d'alerte après des tensions au Kosovo

La police du Kosovo patrouille près de la ville de Leposavic, dans le nord du Kosovo, le 1er septembre 2022. (Photo, AFP)
  • Le général Milan Mojsilovic, chef des armées serbes, a annoncé avoir été dépêché par le président de Serbie Aleksandar Vucic à la frontière avec le Kosovo
  • «La situation là-bas est compliquée», a déclaré le chef d'état-major

BELGRADE: L'armée serbe a indiqué avoir placé ses troupes en état d'alerte renforcée lundi soir, une situation qui souligne les tensions récentes au Kosovo voisin où ont eu lieu des tirs et des explosions et où des barrages routiers ont été érigés.

"Le président de Serbie (...) a ordonné à l'armée serbe d'être au plus haut niveau de préparation au combat, c'est-à-dire au niveau de l'utilisation de la force armée", a déclaré le ministre serbe de la Défense, Milos Vucevic, dans un communiqué.

Le général Milan Mojsilovic, chef des armées serbes, a annoncé avoir été dépêché par le président de Serbie Aleksandar Vucic à la frontière avec le Kosovo.

"La situation là-bas est compliquée", a déclaré le chef d'état-major, à la télévision Pink dimanche soir, en route vers Raska, à dix kilomètres de la frontière avec le Kosovo.

Il a ajouté qu'elle requérait "la présence de l'armée serbe le long de la ligne administrative", terme utilisé par les autorités serbes pour désigner la frontière avec le Kosovo.

Et le ministère serbe de l'Intérieur a indiqué que "toutes les unités" passeront "immédiatement sous le commandement du chef d'état-major général".

La Serbie ne reconnaît pas l'indépendance de son ancienne province méridionale, peuplée très majoritairement d'Albanais, qu'elle avait proclamée en 2008. Elle encourage les 120 000 Serbes au Kosovo à défier les autorités locales, au moment où Pristina veut asseoir sa souveraineté sur l'ensemble du territoire.

Plusieurs centaines de Serbes du Kosovo ont érigé depuis le 10 décembre dans le nord du Kosovo des barrages pour protester contre l'arrestation d'un ancien policier serbe, paralysant la circulation vers deux postes frontaliers avec la Serbie.

Peu avant le départ du général Mojsilovic vers la zone frontalière, plusieurs médias serbes ont diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle on entend des coups de feu, affirmant qu'il s'agissait de "combats" survenus en début de soirée lorsque les forces kosovares ont essayé de démanteler une barricade.

Ceci a aussitôt été démenti par la police kosovare qui a affirmé sur sa page Facebook que ses membres n'avaient participé à aucun échange de tirs.

Les médias à Pristina ont affirmé en revanche qu'une patrouille de la Force de maintien de la paix au Kosovo (Kfor), mission de l'OTAN, se trouvait dans la zone de tirs.

Le ministre kosovar de l'Intérieur, Xhelal Svecla, a affirmé que la patrouille de la Kfor avait été attaquée.

De son côté, la Kfor a annoncé mener l'enquête sur des tirs "le 25 décembre, à proximité d'une patrouille de la mission de l'OTAN au Kosovo".

"Il n'y pas a eu de blessés ou de dégâts matériels", a affirmé la Kfor dans un communiqué.

Début novembre, des centaines de policiers serbes intégrés à la police kosovare, ainsi que des juges, procureurs et autres fonctionnaires ont quitté leur poste en masse, pour protester contre une décision, et désormais suspendue du gouvernement de Pristina, d'interdire aux Serbes qui vivent au Kosovo d'utiliser des plaques d'immatriculation délivrées par la Serbie.

La situation avec le Kosovo est "au bord du conflit armé", avait estimé la Première ministre serbe Ana Brnabic la semaine dernière.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.