BERLIN: La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a appelé dimanche à "une réaction claire de la communauté internationale", après l'interdiction faite en Afghanistan par le régime taliban aux femmes --déjà exclues des universités-- de travailler dans des ONG.
"Celui qui exclut les femmes et les jeunes filles du travail, de l'éducation et de la vie publique ne ruine pas seulement son pays. (...) Nous nous engageons à obtenir une réaction claire de la communauté internationale", a-t-elle déclaré sur Twitter.
"La persécution sexiste peut constituer un crime contre l'humanité", a martelé la ministre écologiste.
"Nous n'accepterons pas que les talibans fassent de l'aide humanitaire un enjeu de leur mépris des femmes", a-t-elle ajouté.
L'étau autour des femmes en Afghanistan s'est resserré ces derniers mois. Les talibans, revenus au pouvoir en août 2021, leur ont interdit, il y a moins d'une semaine, de fréquenter les universités publiques et privées pour les mêmes raisons de code vestimentaire non respecté. Ils les avaient déjà exclues des écoles secondaires.
Et samedi, ils ont ordonné à toutes les Organisations non gouvernementales de cesser de travailler avec des femmes sous peine de suspendre leur licence d'exploitation.
Pour faire face à cette interdiction, de hauts responsables des Nations unies et des dizaines d'ONG opérant en Afghanistan se concertaient dimanche sur la marche à suivre.