Pourquoi les pays du Moyen-Orient devraient continuer à investir dans la fission nucléaire

Le préamplificateur du National Ignition Facility, qui augmente l'énergie du laser lorsqu'il est dirigé vers la chambre cible (Photo, Lawrence Livermore National Laboratory/AFP).
Le préamplificateur du National Ignition Facility, qui augmente l'énergie du laser lorsqu'il est dirigé vers la chambre cible (Photo, Lawrence Livermore National Laboratory/AFP).
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Publié le Lundi 19 décembre 2022

Pourquoi les pays du Moyen-Orient devraient continuer à investir dans la fission nucléaire

  • Des scientifiques californiens affirment avoir résolu le mystère de la fusion nucléaire
  • Selon les experts, il faudra des décennies pour adapter cette technologie à la consommation des foyers et des entreprises

LONDRES: Il aura fallu huit décennies, des milliards de dollars et la carrière de plusieurs générations de physiciens pour y parvenir.

La semaine dernière, des scientifiques d'un laboratoire financé par le gouvernement américain en Californie ont affirmé avoir résolu l'énigme de la fusion nucléaire, produisant ainsi suffisamment d'énergie pour faire bouillir quelques bouilloires.

Cette réussite n'est naturellement pas le but ultime des chercheurs du National Ignition Facility (NIF) du laboratoire national Lawrence Livermore (LNLL) qui opère depuis 2010 pour un budget de 3,5 milliards de dollars.

Depuis sa création, l'équipe du NIF se rapproche de l'objectif ultime, qui est de créer une nouvelle source d'énergie, propre et à terme, gratuite. Cette ambition est devenue de plus en plus urgente face au réchauffement climatique causé par les combustibles fossiles.

L'énergie nucléaire déjà produite dans le monde provient d'un processus de fission, qui consiste à diviser les atomes. Ce processus, qui a été découvert en 1938, est à l'origine de la technologie utilisée dans la fabrication de la première bombe atomique en 1945.

La fusion, quant à elle, est techniquement plus difficile à réaliser que la fission, mais elle est plus sûre et plus facilement exploitable. Elle consiste à rapprocher deux atomes et, ce faisant, à libérer de l'énergie.

La fusion élimine le risque de réaction en chaîne incontrôlable qu'entraîne la fission, elle ne produit pas de déchets radioactifs à éliminer et la matière première nécessaire, l'hydrogène, est disponible en abondance.

La fusion est également un processus présent dans notre quotidien: c'est elle qui génère l'énergie du soleil. La reproduire en laboratoire est toutefois plus facile à dire qu'à faire.

Le rêve d'un réacteur à fusion s'est avéré si lointain au cours des 80 dernières années qu'il paraissait parfois aussi illusoire que l'ancienne croyance des alchimistes qui voulaient transformer des métaux de base en or.

Le National Ignition Facility, une unité de recherche sur la fusion par confinement inertiel par laser (Photo, Lawrence Livermore National Laboratory/AFP).

Il ne fait donc aucun doute que «l'expérience de la bouilloire» de ce mois-ci en Californie constitue l'étape la plus importante à ce jour, résumée par une simple phrase: plus d'énergie produite que d'énergie injectée. Pour la première fois dans la longue histoire de la recherche sur la fusion, le laboratoire LLNL a annoncé qu'une expérience avait produit plus d'énergie issue de la fusion que celle utilisée pour la créer.

Il s'agit d'une «percée scientifique majeure, réalisée sur plusieurs décennies, qui ouvrira la voie à des avancées dans... l'avenir de l'énergie propre».

Selon le LLNL, l'expérience «a dépassé le seuil de fusion en délivrant 2,05 mégajoules d'énergie à la cible, ce qui a donné lieu à une production de 3,15 mégajoules d'énergie de fusion, démontrant pour la première fois une base scientifique fondamentale pour l'énergie par fusion inertielle (EFI)».

Jennifer M. Granholm, secrétaire d'État américaine à l'énergie, a salué «une réalisation historique pour les chercheurs et le personnel du National Ignition Facility qui ont consacré leur carrière à faire de l'allumage par fusion une réalité».

Malgré les grands discours, l'énergie de fusion n'est pas un «chevalier blanc», arrivant au galop à la rescousse de la planète. Depuis des années, les physiciens nucléaires plaisantent en affirmant que la production d'énergie par fusion ne se fera pas avant 20 à 30 ans. En effet, il semble que ce processus pourrait prendre au moins deux décennies.

En effet, l'exploit du NIF n'est pas exactement ce qu'il semble être, selon le physicien et maître de conférences Tony Roulstone, fondateur et directeur du cours d'ingénierie nucléaire à l'Université de Cambridge au Royaume-Uni.

«Quoique très positif, ce résultat est encore loin du gain d'énergie réel nécessaire à la production d'électricité», a-t-il déclaré à Arab News.

Bien que l'expérience ait produit – pendant seulement une fraction de seconde – 3,15 mégajoules d'énergie de fusion en utilisant 2,05 mégajoules d'énergie laser, «ils ont dû mettre 500 mégajoules d'énergie dans les lasers... donc même s'ils ont obtenu 3,15 mégajoules, c'est encore bien moins que l'énergie dont ils avaient besoin pour les lasers», a expliqué M. Roulstone.

«En d'autres termes, l'énergie produite ne représentait que 0,5 % de l'énergie apportée. Nous pouvons donc dire que le résultat obtenu par le NIF est une réussite scientifique, mais qu'il est encore loin de fournir une énergie utilisable, abondante et propre», a-t-il ajouté.

«C'est incroyable... mais il y a encore beaucoup d'étapes avant d'arriver à une centrale électrique», a reconnu le physicien britannique Andrew McKinnon, membre de l'équipe de diagnostic du LLNL, lors d'une interview sur la radio BBC cette semaine.

Le NIF est un vaste bâtiment qui ressemble à un entrepôt de la taille de trois terrains de football. À l'intérieur se trouve une énorme «chambre cible» vers laquelle sont dirigés 192 faisceaux laser. Leur cible est un petit récipient en or contenant une capsule de la taille d'un grain de poivre à l'intérieur de laquelle se trouve une petite quantité d'hydrogène.

Les lasers chauffent la capsule à 100 millions de degrés Celsius. À cette température, l'hydrogène passe de l'état gazeux à l'état de plasma – le quatrième état de la matière, après le solide, le liquide et le gaz – dans lequel ses atomes peuvent être fusionnés pour libérer de l'énergie.

Mais, comme l'a expliqué M. McKinnon, l'expérience réussie n'était qu'une preuve de concept et sa transposition à l'échelle d'une centrale électrique nécessitera une approche entièrement différente.

Le monde dispose déjà de l'énergie nucléaire, mais elle est actuellement créée par un processus de fission, qui consiste à diviser les atomes (Photo, AFP).

«Elle n'est pas conçue pour faire cela», a-t-il indiqué. «C'est une machine du type "une réussite toutes les deux semaines". Il faudrait un taux de répétition beaucoup plus élevé pour obtenir ce résultat, mais avec 100 fois plus d'énergie et à raison de 10 fois par seconde.»

Le département américain de l'énergie reconnaît lui-même que «de nombreux progrès scientifiques et technologiques sont encore nécessaires pour parvenir à une EFI simple et abordable pour alimenter les foyers et les entreprises». Pour y parvenir, le département lance «un vaste programme coordonné pour l'EFI aux États-Unis» et espère que «l'élan» créé par la percée du NIF attirera «des investissements du secteur privé ... pour progresser rapidement vers la commercialisation de la fusion».

L'augmentation de la production d'énergie commerciale sera probablement réalisée par une ou plusieurs des nombreuses start-ups de fusion créées ces dernières années, selon le physicien Pravesh Patel, un ancien scientifique du LLNL ayant rejoint cette année la start-up américano-allemande Focused Energy en tant que directeur scientifique.

«Jusqu'à présent, la fusion a toujours été un projet gouvernemental partout dans le monde», a-t-il déclaré à Arab News. «Ce qui a changé ces deux dernières années, c'est l'investissement privé dans cette technologie, qui dépasse désormais largement celui des gouvernements, et c'est ce qui change la donne».

La fusion, a ajouté M. Patel, «est, en fin de compte, un produit commercial qui, s'il fonctionne, pourrait produire de l'énergie pour remplacer les combustibles fossiles et concurrencer les autres sources d'énergie. L'énergie est évidemment le plus gros marché dans le monde, donc cela peut rapporter énormément d'argent».

Focused Energy s'emploie, dans ses locaux d'Austin, au Texas, à créer une version améliorée de la technologie par laser du NIF, conçue pour être capable de produire 100 fois plus d'énergie nette. Mais là aussi, le chemin est encore long.

«Nous envisageons de présenter une technologie commercialement viable dans les années 2030 et de fournir de l'électricité au réseau dès le début des années 2040», a indiqué M. Patel.

Cela signifie, notamment, qu'elle n'aurait aucun impact sur les dernières prévisions climatiques de l'ONU. Même si tous les engagements actuels en matière d'émissions sont respectés, le monde est toujours sur la voie d'un réchauffement de 2,5 degrés Celsius d'ici la fin du siècle. Au rythme actuel, d'ici 2030, les émissions de gaz à effet de serre auront augmenté de 10,6 % par rapport aux niveaux de 2010.

C'est pourquoi, a souligné M. Patel, «au cours des 20 prochaines années, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour recourir davantage aux combustibles non fossiles, y compris la fission nucléaire et les autres technologies existantes, et accroître l'utilisation des énergies renouvelables telles que le solaire et l'éolien».

Si la planète peut tenir le coup entre-temps, «nous considérons la fusion comme la charge de base à long term» - c’est-à-dire la demande de base de tout réseau électrique – «si tout va bien dans les années 2040, certainement dans les années 2050 et 2060, puis pour les siècles à venir».

Les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite investissent massivement dans la technologie de fission nucléaire existante. Aux Émirats arabes unis, la centrale nucléaire de Barakah est déjà opérationnelle et fournira à terme 25 % de l'électricité du pays.

Ces investissements sont raisonnables, a estimé M. Patel, car la technologie nucléaire existante est un élément essentiel du mix énergétique actuel et sera nécessaire pour combler le fossé dans les décennies à venir.

Par ailleurs, selon Jonathan Cobb, responsable de la communication à la World Nuclear Association, si «la fusion peut éventuellement contribuer à améliorer les moyens de répondre aux besoins énergétiques mondiaux, elle ne remplace pas directement la fission simplement parce que les deux sont nucléaires, pas plus que le solaire ne remplace directement l'éolien simplement parce que les deux sont des énergies renouvelables».

«Il faut espérer que la fusion trouvera sa place dans le mix d'énergies propres, et l'avenir nous dira quelle sera l'ampleur de son rôle», a-t-il ajouté.

La fusion est techniquement plus difficile à réaliser que la fission, mais elle est plus sûre et plus facilement exploitable (Photo, AFP).

Après l'expérience réussie du NIF, des pays comme l'Arabie saoudite devraient-ils maintenant investir dans la fusion aussi bien que dans la fission ?

«La fusion nucléaire pourrait jouer un rôle important dans la réponse aux besoins énergétiques mondiaux au cours de la seconde moitié du XXIe siècle», a déclaré M. Cobb. «Mais son succès est loin d'être certain et nous devons passer à un mix énergétique propre au niveau mondial beaucoup plus tôt.»

La fission nucléaire, en revanche, «est une technologie qui a fait ses preuves et qui fournit aujourd'hui 10 % de l'électricité mondiale, avec de nombreuses technologies avancées prêtes à être déployées commercialement», a-t-il ajouté.

«La fusion peut être un domaine de recherche dans lequel l'Arabie saoudite souhaite investir. Mais elle devrait également accélérer son déploiement de la fission nucléaire, ainsi que d'autres technologies d'énergie propre, sinon nous serons confrontés aux graves effets du changement climatique à l'échelle mondiale avant même que la première centrale à fusion ne puisse être opérationnelle.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'écrivain Boualem Sansal ne se pourvoira pas en cassation en Algérie

L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
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  • « D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.
  • Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l'unité nationale » en Algérie, ne fera pas de pourvoi en cassation, a appris l'AFP de sources concordantes samedi.

« D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.

« Cela signifie que la condamnation est définitive. D'ailleurs, compte tenu de l'état de la justice en Algérie, il n'a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction », a ajouté l'ancienne ministre.

Des proches de l'écrivain ont ensuite indiqué à l'AFP qu'il avait « renoncé à un recours ».

Sollicité par l'AFP, son avocat français, Me Pierre Cornut-Gentille, a refusé de faire tout commentaire.

Emprisonné depuis plus de sept mois, le romancier et essayiste de 80 ans a vu sa condamnation confirmée en appel mardi. Il dispose en principe de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation.

Parmi les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne, figurent notamment des déclarations faites en octobre 2024 au média d'extrême droite français Frontières, dans lesquelles l'écrivain estimait que l'Algérie avait hérité de territoires appartenant jusque-là au Maroc sous la colonisation française.

Selon ses proches, M. Sansal, atteint d'un cancer de la prostate, ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi, à la veille de la fête de l'indépendance du pays, et rien ne laissait présager une grâce imminente ce week-end.

Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

Noëlle Lenoir estime également qu'il ne faut pas s'attendre à une grâce à l'occasion de la fête de l'indépendance, même si elle a assuré à France Inter « garder l'espoir ». 

« Nous pensons qu'il sera libéré. Il est impossible que l'Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison », a-t-elle avancé.

L'écrivain fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à son arrivée à Alger, le 16 novembre.


334 000 citoyens saoudiens ont reçu une formation à intelligence artificielle

Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
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  • Lancé en septembre 2024, ce programme de formation s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.
  • Lors de la session plénière du Forum, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

RIYAD : Selon l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, 334 000 citoyens saoudiens ont bénéficié d'un programme gouvernemental leur permettant d'acquérir des compétences en intelligence artificielle.

Intitulé « Un million de Saoudiens dans l'IA », il a été mis en place en septembre 2024 en partenariat avec le ministère de l'Éducation et le ministère des Ressources humaines et du Développement social.

Lors de la session plénière du Forum du secteur à but non lucratif dans l'éducation et la formation 2025, qui s'est tenue à Riyad le 2 juillet, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

Il a déclaré que les partenariats noués par l'autorité avec d'autres agences gouvernementales avaient permis au Royaume de se positionner au niveau mondial en matière d'autonomisation des femmes dans le domaine de l'IA et de sensibilisation de la communauté, a récemment rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Lancée lors du Sommet mondial sur l'IA, l'initiative SAMAI s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.

Il a également cité plusieurs initiatives nationales issues de cette collaboration, notamment l'Olympiade nationale de programmation et d'intelligence artificielle, ou concours ATHKA.

Plus de 260 000 élèves de collèges et de lycées y ont participé et 10 000 d'entre eux se sont qualifiés pour la finale, a-t-il ajouté.

Le directeur de la SDAIA a également cité le programme « Road to ATHKA », qui a formé plus de 570 000 élèves aux concepts de l'IA.

Une autre initiative, intitulée « Future Intelligence Programmers », a permis de former plus de 10 000 enseignants.

La SDAIA et le ministère de l'Éducation ont également créé le Centre d'excellence en éducation.

Il a été conçu pour « institutionnaliser l'intégration technologique dans le secteur de l'éducation, soutenir les initiatives tournées vers l'avenir et tirer parti de l'IA pour améliorer les résultats scolaires ». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile annonce 32 morts dans des raids et tirs israéliens

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.
  • Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a fait état de 32 Palestiniens tués samedi dans la bande de Gaza, où Israël a étendu son offensive, près de 21 mois après le début de la guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.

Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, de nombreux Gazaouis déplacés par le conflit trouvent refuge dans des bâtiments scolaires, qui ont été à plusieurs reprises la cible d'attaques israéliennes.

Selon l'armée israélienne, ces attaques visent des combattants du Hamas qu'elle accuse de se cacher parmi les civils.

M. Bassal a également fait état de huit Palestiniens tués par des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un centre de distribution d'aide humanitaire, dans le sud du territoire assiégé par Israël.

Quatre Palestiniens, membres d'une même famille, ont été tués par une frappe qui a touché leur tente dans le secteur d'Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza, d'après la même source.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier, en l'absence de coordonnées géographiques précises.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès au terrain à Gaza, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile.

Vendredi soir, le Hamas a affirmé être prêt à engager « immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre d'une proposition de cessez-le-feu parrainée par les États-Unis.

Un responsable gouvernemental israélien a indiqué à l'AFP qu'« aucune décision n'avait été prise à ce stade sur la question ».