Mondial: au Brésil, des fans de Messi supporters improbables de l'Argentine

Dans cette photo d'archive prise le 09 décembre 2022, un supporter du Brésil attend dans les tribunes avant le match de football de quart de finale de la Coupe du monde Qatar 2022 entre la Croatie et le Brésil au stade Education City à Al-Rayyan, à l'ouest de Doha. (AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 09 décembre 2022, un supporter du Brésil attend dans les tribunes avant le match de football de quart de finale de la Coupe du monde Qatar 2022 entre la Croatie et le Brésil au stade Education City à Al-Rayyan, à l'ouest de Doha. (AFP)
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Publié le Vendredi 16 décembre 2022

Mondial: au Brésil, des fans de Messi supporters improbables de l'Argentine

  • Selon un sondage publié à la veille des quarts de finale, 33% des Brésiliens ont choisi l'Argentine comme leur «seconde équipe» préférée, après la Seleçao
  • Mais 60% des interrogés ont aussi dit qu'ils ne souhaiteraient en aucun cas voir le rival historique brandir le trophée au Qatar...

SAO PAULA: Le Brésilien José Arnaldo dos Santos Junior a supporté son équipe nationale avec ferveur en tribunes, au Qatar. Mais depuis l'élimination en quarts de finale du Mondial, il est à fond derrière... l'Argentine de Messi, malgré la rivalité historique entre la Seleçao et l'Albiceleste.

"Je trouve que les Argentins méritent ce titre", dit ce dentiste de 38 ans qui porte "avec fierté" un maillot du pays voisin dans les rues de Sao Paulo.

Mardi, il a célébré avec enthousiasme chacun des trois buts de l'Argentine lors de la demi-finale face à la Croatie (3-0).

"Les Argentins suivent avec passion leur club de coeur et leur équipe nationale, qui joue avec le couteau entre les dents. Tous les vrais fans de foot seront derrière eux", ajoute-t-il.

Alexandre Caldas, économiste de 49 ans, va lui aussi soutenir l'Argentine lors de la grande finale face à la France dimanche.

Comme beaucoup de Brésiliens, il est fan de Lionel Messi, qui tente de décrocher le titre suprême à 35 ans, au crépuscule de sa carrière, le seul qui manque à son immense palmarès.

"Après l'élimination du Brésil, j'ai commencé à supporter l'Argentine parce que Messi est le plus grand joueur que j'ai vu jouer. Il joue encore à un niveau impressionnant et ce serait juste qu'il soit sacré", déclare-t-il.

Son fils Bernardo, huit ans, est également un inconditionnel du septuple ballon d'or. "Il est fou de Messi, il veut même apprendre l'espagnol pour pouvoir lui demander un autographe", confie-t-il.

Pour l'immense majorité des Brésiliens, le "Roi" Pelé est le meilleur joueur de tous les temps, n'en déplaise aux fans de Maradona.

Mais pour ce qui est de la génération actuelle, Neymar est loin de faire l'unanimité, avec son style bling-bling et son soutien affiché à l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro.

Tout le contraire de Messi, moins clivant et plus discret.

«Don't cry for me Argentina...»

Selon un sondage publié à la veille des quarts de finale, 33% des Brésiliens ont choisi l'Argentine comme leur "seconde équipe" préférée, après la Seleçao.

Mais 60% des interrogés ont aussi dit qu'ils ne souhaiteraient en aucun cas voir le rival historique brandir le trophée au Qatar...

Après les débuts ratés de l'Albiceleste face à l'Arabie Saoudite (2-1), les internautes brésiliens ne se sont d'ailleurs pas privés de chambrer leurs voisins.

L'un d'eux a par exemple posté comme message: "Don't cry for me Argentina", en référence à la chanson rendue célèbre par Madonna et bande originale du film "Evita", le biopic sur Eva Peron.

Mais les hommes de Lionel Scaloni ont vite rectifié le tir et même le plus illustre des Brésiliens a affiché son admiration envers Messi.

Mardi, Pelé a vu briller le numéro 10 argentin en demi-finale depuis son lit d'hôpital, comme l'a montré sa fille Kely sur Instagram.

Ronaldo «pas hypocrite»

Autre numéro 10 mythique, Rivaldo ne tarit pas d'éloge au sujet de celui qui a écrit, comme lui, les plus belles pages de sa carrière en club au FC Barcelone.

"Le Brésil et Neymar ne sont plus là, donc je suis pour l'Argentine. Leo Messi, tu méritais d'être champion du monde plus tôt, mais Dieu le sait et tu seras sacré dimanche", a écrit le Ballon d'or 1999 mardi sur Instagram.

Ronaldo, champion du monde avec Rivaldo en 2002, est plus partagé.

"C'est clair que je serais heureux pour lui, mais il y a une grande rivalité entre le Brésil et l'Argentine", a-t-il tempéré lors d'une table ronde à Doha avec plusieurs médias, dont l'AFP.

"Je ne vais pas être hypocrite et dire que je serai heureux pour l'Argentine" si elle est championne, a-t-il commenté.

De là à supporter la France... Ronaldo a subi deux défaites cuisantes face aux Bleus en Coupe du Monde, en finale en 1998 et en quarts en 2006, avec son ami Zidane dans le rôle du bourreau de la Seleçao. Et ses aînés s'étaient également inclinés contre les tricolores en quarts de finale en 1986.

"Entre la France et l'Argentine, je préfère l'Argentine, parce que c'est le dernier Mondial de Messi. Je vais laisser la rivalité de côté à cause de lui", résume Giulia Araki, une influenceuse de 23 ans.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.