KIEV: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu mardi à Sloviansk, dans le Donbass ukrainien, à une quarantaine de kilomètres de Bakhmout, principal champ de bataille de la région, a indiqué la présidence sur les réseaux sociaux.
Dans une vidéo de M. Zelensky, filmée devant l'entrée de la ville de Sloviansk, le chef de l'Etat ukrainien a salué du "fond de (son) coeur" les militaires de son pays à l'occasion du Jour des forces armées, célébré ce mardi.
"Nous commençons toujours par nous souvenir de nos héros qui sont tombés, tous ceux qui ont donné leur vie à l'Ukraine", a-t-il dit, debout devant le nom de la ville sculpté en béton et peint aux couleurs jaune et bleu de l'Ukraine.
Contrairement au président russe Vladimir Poutine, M. Zelensky s'est rendu à de multiples reprises près du front depuis l'invasion de son pays par la Russie le 24 février dernier.
Sloviansk est une ville symbole car elle avait été occupée en 2014 pendant quelques mois par des séparatistes prorusses armés par Moscou avant d'être reprise par les Ukrainiens.
Sloviansk est également situé à 45 kilomètres de Bakhmout, que les forces russes tentent de conquérir depuis l'été au prix de destructions considérables, sans y parvenir pour le moment.
Le renseignement russe réclame l'arrestation de deux ministres ukrainiennes
Le renseignement russe (FSB, ex-KGB) a réclamé l'arrestation de deux ministres ukrainiennes, a indiqué mardi à l'AFP un tribunal de Moscou, les deux responsables étant accusées, selon des médias russes, d'avoir violé l'intégrité territoriale de la Russie.
"Les enquêteurs du FSB ont demandé (...) d'ordonner par contumace l'arrestation de la ministre de la Réintégration des territoires n'étant pas sous le contrôle de l'Ukraine, Irina Verechtchouk, et de la vice-ministre des Affaires étrangères" Emine Djaparova, a indiqué le tribunal Lefortovo de Moscou.
Cette demande d'arrestation par contumace a avant tout une dimension symbolique.
Le tribunal n'a pas voulu préciser le motif invoqué par les services de sécurité russe, mais selon l'agence de presse d'Etat Tass, les deux ministres sont accusées de violation de l'intégrité territoriale de la Russie.
Moscou a annexé en 2014 la péninsule ukrainienne de Crimée, puis a revendiqué en septembre 2022 l'annexion de quatre autres régions d'Ukraine qu'elle ne contrôle pas entièrement.
Les responsables ukrainiens, malgré les combats, se déplacent à travers l'Ukraine, y compris dans les quatre régions que Moscou revendique depuis fin septembre.
Mme Verchtchouk s'est par exemple rendue récemment à Kherson, capitale de la région méridionale éponyme que les forces ukrainiennes ont reprise en novembre, infligeant un nouveau revers à la Russie.
Mme Djaparova est, elle, une Tatare de Crimée, et promeut à ce titre en tant que numéro deux de la diplomatie ukrainienne la fin de l'occupation russe de cette péninsule ukrainienne.
La communauté internationale a dans son écrasante majorité rejeté les revendications russes, dénoncé son offensive contre l'Ukraine, et même les alliés de Moscou appellent au respect de l'intégrité territoriale ukrainienne.