Covid: le spectre d'une neuvième vague avant Noël en France

Une femme reçoit une injection de vaccin Covid-19 dans une pharmacie à Paris, le 19 octobre 2022. (AFP).
Une femme reçoit une injection de vaccin Covid-19 dans une pharmacie à Paris, le 19 octobre 2022. (AFP).
Short Url
Publié le Mardi 29 novembre 2022

Covid: le spectre d'une neuvième vague avant Noël en France

  • Elisabeth Borne a lancé mardi «un appel solennel»: «respectons les gestes barrières, portons le masque», a-t-elle plaidé
  • Vendredi, 48 629 nouveaux cas ont été enregistrés, contre 33 177 nouveaux cas le vendredi précédent, soit une hausse de 46%

PARIS : Remontée des cas de Covid-19 et des hospitalisations: avec la baisse des températures et un nouveau sous variant, le virus refait parler de lui, près de trois ans après le début de la pandémie, relançant les craintes pour les plus à risque.

Quelle est la situation sanitaire ?

L'épidémie de Covid-19, qui a connu en France une brève accalmie après une vague au début de l'automne, est en train de repartir.

Vendredi, 48 629 nouveaux cas ont été enregistrés, contre 33 177 nouveaux cas le vendredi précédent, soit une hausse de 46%.

Le rebond actuel se traduit déjà par une "reprise à la hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en soins critiques", après "quatre semaines de baisse", observe Santé publique France dans son dernier point hebdomadaire. Plus de 4 500 hospitalisations ont été enregistrées sur les sept derniers jours.

"Le fameux R, le taux de reproduction de Covid, est supérieur à 1 depuis plusieurs jours, ce qui signifie que l'incidence du nombre de cas augmente", indique Pascal Crépey, épidémiologiste à l'Ecole des hautes études de santé publique.

"Ce n'est pas très étonnant car cette période de l'année est la plus favorable aux transmissions de virus", ajoute-t-il.

Peut-on parler de 9e vague ?

"On est sur un plateau haut", a jugé lundi Brigitte Autran, la présidente du Covars (l'organisme qui a succédé au Conseil scientifique), refusant de trancher pour le moment entre "rebond" ou "nouvelle "vague".

Pour certains experts, pas de doute: "Une neuvième vague est en train de se former en France et plus généralement en Europe, en Asie du sud-est, et en Amérique du Nord", déclare l'épidémiologiste Antoine Flahault.

Une vague "mue en France par le sous-variant BQ.1.1 d'Omicron, responsable de l'augmentation récente des contaminations mais aussi des hospitalisations", selon lui. BQ.1.1 est en train de remplacer progressivement BA.5 (Omicron).

"Cette nouvelle vague nous le rappelle: l'épidémie n'a pas disparu, le virus tue encore et frappe encore", a lancé la première ministre Elisabeth Borne mardi à l'Assemblée nationale.

Quel scénario pour la suite ?

Il a toujours été difficile de prédire l'évolution de la pandémie. Encore une fois, il est "compliqué de prévoir ce qui va se passer", relève Pascal Crépey. En France, "si on se base sur les années précédentes, on peut s'attendre à ce que la courbe continue de monter et que les vacances de Noël offrent un premier répit", grâce aux congés scolaires, selon lui.

Parmi les inconnues, le sous-variant BQ1.1, qui pourrait devenir majoritaire, est-il plus ou moins transmissible ou résistant aux anticorps issus de la vaccination ou d'une infection antérieure?

Est-on mieux armés qu'auparavant ?

Sans aucun doute. Huit premières vagues ont apporté une certaine immunité à la population, par ailleurs largement vaccinée mais qui est en retard pour les deuxièmes rappels.

Des traitements ont prouvé leur efficacité, notamment le Paxlovid, du laboratoire Pfizer, un antiviral qui permet d'empêcher l'évolution vers des formes graves. Mais il doit être prescrit davantage aux personnes à risque.

"La situation est plus favorable qu'il y a trois ans, mais paradoxalement plus complexe", estime Pascal Crépey. Parce qu'"on ne mesure pas bien aujourd'hui le niveau d'immunité de la population et qu'il y a davantage de variants qui circulent".

Quels sont les risques ?

Chez les 60-79 ans, seuls 37% sont considérés comme protégés par la vaccination ou une précédente infection; chez les 80 ans et plus, 21%, selon le ministère de la Santé et de la prévention.

"Les niveaux de vaccinations ne sont aujourd'hui "pas suffisants", a indiqué mardi lors d'un point presse le ministère. "Il reste trois semaines de mobilisation avant Noël, c'est maintenant que ça se joue", a-t-il lancé.

Par ailleurs, cette reprise risque de percuter un système de santé déjà en difficulté.

L'hôpital est en effet éprouvé par une épidémie de bronchiolite d'une ampleur sans précédent, alors que la grippe saisonnière, qui se profile, fait craindre l'impact d'une "triplédémie".

Relayant un appel à la vaccination, Elisabeth Borne a lancé mardi "un appel solennel": "respectons les gestes barrières, portons le masque dès que nous sommes avec des personnes fragiles ou dans des zones de promiscuité", a-t-elle plaidé.


Après sa démission, l'ambassadeur de Géorgie en France appelle «  au retrait  » d'une loi controversée

 L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
Short Url
  • L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir"
  • Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers

PARIS: L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde.

Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers.

Ce texte, initiative du parti au pouvoir, a provoqué la colère d'une partie de la population qui le juge contraire aux aspirations européennes de ce pays du Caucase. Egalement critiqué par les Occidentaux, il est inspiré d'une loi utilisée depuis des années par le Kremlin pour réprimer les voix dissidentes en Russie.

"Aujourd'hui, nos amis européens nous critiquent et Moscou nous complimente. Cela m'est insupportable. Mon pays a tellement souffert de la Russie", affirme dans le quotidien français M. Javakhishvili, qui avertit: "L'Europe ne doit pas abandonner la Géorgie car elle pourrait devenir une autre Ukraine".

Le projet de loi avait été présenté l'année dernière puis abandonné après des manifestations d'ampleur, mais le gouvernement géorgien a choisi d'en réintroduire une version très légèrement modifiée. Elle prévoit d'imposer à tout média ou ONG recevant plus de 20% de son financement de l'étranger de s'enregistrer en tant qu'"organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère".

"Je suis fier du dynamisme de la société civile géorgienne. L'étiqueter comme +agent de l'étranger+ est réducteur, car elle a un rôle vital pour la démocratie", estime M. Javakhishvili.

Il précise que sa démission est une "question de principe et d'honneur".

"J'appelle au retrait de ce projet de loi", lance-t-il, ajoutant: "Peut-être que mon départ va faire réfléchir ceux qui soutiennent l'adoption de cette loi".

"Avec le retour du projet de loi, je me suis retrouvé dans une situation très inconfortable, notamment face à mes interlocuteurs, à l'Elysée et au Quai d'Orsay, à qui j'avais promis qu'il avait été abandonné et qu'on n'y reviendrait jamais", explique le diplomate géorgien.

"J'aurais du mal à trouver des arguments pour leur expliquer pourquoi il est de retour aujourd'hui. Cette situation ne me permettait plus de porter le message européen de mon pays", juge-t-il.

Le gouvernement géorgien "continue de dire qu'il veut que la Géorgie intègre l'UE, mais comment serait-ce possible avec une telle loi, et malgré les avertissements de nos partenaires ?", interroge-t-il.


France: deux policiers grièvement blessés par balle dans un commissariat de Paris

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
Short Url
  • Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales
  • Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00

PARIS: Deux policiers ont été grièvement blessés par balle jeudi soir dans un commissariat du sud de Paris par un homme qui s'est emparé de l'arme d'un agent, après avoir été interpellé pour l'agression au cutter d'une femme.

Les faits se sont déroulés peu avant 22H30 locales (20H30 GMT) à l'intérieur du commissariat, selon une source proche du dossier qui a précisé que l'un des deux policiers avait son pronostic vital engagé. Ce que le parquet de Paris, sollicité par l'AFP, a confirmé plus tard.

Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales (22H00 GMT).

Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00 (20H00 GMT) dans un immeuble d'un quartier sud de Paris pour une "agression très violente d'une femme" au "cutter".

"Les policiers sont intervenus et l'ont ramené ici (au commissariat) et c'est au moment de sa prise en charge qu'il a subtilisé l'arme" d'un agent et a blessé "gravement" deux policiers.

Ces derniers ont été immédiatement transportés à l'hôpital, de même que l'agresseur, qui a également été blessé "grièvement" par un tir de riposte, a détaillé M. Nuñez.

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique".

Ce dernier type d'enquête est toujours mené lorsqu'un policier fait usage de son arme.

Le parquet a ajouté que le mis en cause, "blessé au thorax, avait été conduit à l'hôpital", sans que son pronostic vital ne soit engagé.

Les fusillades survenant dans les locaux mêmes d'un commissariat sont extrêmement rares en France.

Pronostic vital « toujours engagé» pour un des policiers blessés 

Le pronostic vital d'un des deux policiers blessés par balle dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme interpellé était "toujours engagé" vendredi matin, a indiqué le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

"Son pronostic vital est toujours engagé", a déclaré le préfet de police sur France Info.

Il a expliqué que les policiers du 13e arrondissement étaient intervenus jeudi soir pour une "agression extrêmement violente au cutter sur une femme qui a été grièvement blessée". "L'homme était manifestement très excité", a-t-il dit. Les policiers l'ont amené au commissariat et l'ont fait souffler dans  un éthylotest. C'est à ce moment que l'homme s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire, a poursuivi le préfet.

S'agissant du profil de l'auteur des tirs, Laurent Nunez n'a pas donné d'éléments, renvoyant aux enquêtes en cours. "On ne sait pas s'il connaissait la femme" qu'il a agressée, a-t-il dit, ajoutant que les policiers appelés sur place avaient dû "défoncer la porte" de l'appartement.

Comme on lui demandait si les faits au sein du commissariat pourraient s'apparenter à du terrorisme, il a répondu: "il est trop tôt. La procureur de Paris (Laure Beccuau) communiquera là dessus".


JO-2024: 6 millions de téléspectateurs sur TF1 et France 2 pour l'arrivée de la flamme

La barque à trois mâts française Belem du XIXe siècle est vue depuis le Palais du Pharo dans la ville portuaire méridionale de Marseille, le 8 mai 2024. (Photo, AFP)
La barque à trois mâts française Belem du XIXe siècle est vue depuis le Palais du Pharo dans la ville portuaire méridionale de Marseille, le 8 mai 2024. (Photo, AFP)
Short Url
  • La soirée a rassemblé 3,34 millions de téléspectateurs sur la deuxième chaîne (23,3% de part d'audience) et 2,59 millions sur la première (16,5%)
  • Sur l'ensemble de la journée, ponctuée d'éditions spéciales consacrées aux cérémonies du 8 Mai et à l'arrivée de la flamme olympique, France 2 a dominé TF1 avec une part d'audience de 16,4% contre 14,9%

PARIS: L'arrivée de la flamme olympique à Marseille en début de soirée mercredi a été suivie par 5,9 millions de téléspectateurs sur TF1 et France 2 réunies, selon des chiffres publiés par Médiamétrie jeudi.

Sa descente sur le sol français depuis le trois-mâts Belem dans les mains de Florent Manaudou, champion olympique de natation en 2012 à Londres, et l'allumage du chaudron par le rappeur marseillais Jul ont rassemblé 3,34 millions de téléspectateurs sur la deuxième chaîne (23,3% de part d'audience) et 2,59 millions sur la première (16,5%).

Sur l'ensemble de la journée, ponctuée d'éditions spéciales consacrées aux cérémonies du 8 Mai et à l'arrivée de la flamme olympique, France 2 a dominé TF1 avec une part d'audience de 16,4% contre 14,9%.