Cameroun: Au moins 11 morts dans un éboulement à Yaoundé

Une capture vidéo extraite des images de l'AFP Tv montre des habitants effectuant des travaux d'excavation à la suite de glissements de terrain qui ont entraîné la mort d'au moins 42 personnes dans la ville de Bafoussam, dans l'ouest du Cameroun (Photo, AFP).
Une capture vidéo extraite des images de l'AFP Tv montre des habitants effectuant des travaux d'excavation à la suite de glissements de terrain qui ont entraîné la mort d'au moins 42 personnes dans la ville de Bafoussam, dans l'ouest du Cameroun (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 28 novembre 2022

Cameroun: Au moins 11 morts dans un éboulement à Yaoundé

  • «On venait juste de commencer à danser quand la terre s'est effondrée»
  • Des centaines de personnes s'étaient amassées à proximité

YAOUNDÉ: Au moins 11 personnes ont péri dimanche dans un affaissement de terrain lors d'une réunion en hommage à des défunts dans un quartier populaire de Yaoundé, la capitale du Cameroun, où les recherches ont été interrompues en fin de soirée avant une reprise prévue lundi.

Quatre premiers corps recouverts de draps blancs ont été évacués en début de soirée sur les plateaux de trois pickups de la police, dans le quartier de Damas, en périphérie est de Yaoundé, a rapporté un journaliste de l'AFP sur place. Puis les autres sans doute dans l'un des nombreux véhicules des pompiers et ambulances qui se sont succédé.

Des centaines de personnes s'étaient amassées à proximité, des résidents affolés à la recherche de proches, des badauds tentant de prendre des photos avec leurs portables et des secouristes, policiers et gendarmes qui peinaient à se frayer un chemin vers les lieux du drame.

De nombreuses familles s'étaient installées dans l'après-midi pour une cérémonie de commémoration de cinq membres d'une association décédés durant l'année. Les convives étaient installés sous plusieurs grandes tentes sur un terrain vague au sommet d'une colline quand le sol s'est affaissé en début de soirée sous une partie de l'assistance.

"Pour le moment, nous avons 11 corps, les recherches se poursuivent pour trouver d'autres corps sous la terre", a expliqué en soirée sur les ondes de la radio d'État CRTV Naseri Paul Bea, le gouverneur de la région Centre, dont Yaoundé est le chef-lieu.

"C'est une réunion de gens qui voulaient pleurer des membres (de leurs familles) qui sont partis avant eux. Certains étaient assis sous une tente où il y a eu un glissement de terrain en début de soirée", a-t-il poursuivi.

«Avec mes mains»

"On venait juste de commencer à danser quand la terre s'est effondrée", a raconté à l'AFP Marie Claire Mendouga, 50 ans, qui se tenait par chance sous l'une des toiles n'ayant pas été emportées par l'éboulement. "Je suis allée creuser avec mes mains" pour tenter de sortir des victimes des amas de terre, soufflait cette commerçante de Damas, les mains encore souillées par la glaise marron et les vêtements couverts de poussière.

"Je ne sais pas si je vais pouvoir dormir. Tu es assise, tu as des gens derrière toi et après ils sont morts", gémissait-elle.

Quatre grandes tentes blanches se dressaient toujours en haut de la colline, mais au bord de ce qui paraissait être une arête au-delà de laquelle le sol avait disparu, a décrit le journaliste de l'AFP qui a pu s'approcher un peu des lieux de l'éboulement avant d'être bloqué par un cordon de policiers, puis refoulé.

Des secouristes y descendaient en début de soirée pour tenter de retrouver des personnes en contrebas. Dans la foule, derrière le cordon de sécurité, des larmes coulaient sur des visages.

Mais vers 22H00, les recherches ont cessé, a constaté le journaliste. Un responsable des secouristes a indiqué à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, que le bilan de la soirée restait à 11 morts, mais que les recherchent reprendraient lundi matin pour vérifier qu'il n'y ait pas d'autres victimes ensevelies.

Aux environs du terrain vague se dressent aussi bien des maisons relativement cossues et en bon état que des habitations très précaires, comme celles, innombrables, faites parfois de bois et de tôle, qui recouvrent les flancs des sept collines formant une partie du relief de la capitale camerounaise, peuplée de plus de quatre millions d'habitants.

Les effondrements de pans de terrain, parfois avec des maisons, surviennent relativement fréquemment à Yaoundé et dans d'autres villes du pays, mais, dans la capitale, ils sont rarement aussi meurtriers.

À Bafoussam cependant, dans l'ouest, 43 personnes avaient été tuées le 29 octobre 2019 quand un glissement de terrain avait emporté une dizaine d'habitations précaires construites à flanc de colline, après des pluies diluviennes.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
Short Url
  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Short Url
  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.