Mondial - L'Allemagne tremble, l'Espagne, le Japon et la Belgique frémissent

Des supporters japonais applaudissent avant le début du match de football du groupe E de la Coupe du monde Qatar 2022 entre le Japon et le Costa Rica au stade Ahmad Bin Ali à Al-Rayyan, à l'ouest de Doha, le 27 novembre 2022. (AFP).
Des supporters japonais applaudissent avant le début du match de football du groupe E de la Coupe du monde Qatar 2022 entre le Japon et le Costa Rica au stade Ahmad Bin Ali à Al-Rayyan, à l'ouest de Doha, le 27 novembre 2022. (AFP).
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Publié le Dimanche 27 novembre 2022

Mondial - L'Allemagne tremble, l'Espagne, le Japon et la Belgique frémissent

  • A l'opposé, l'Espagne, le Japon et la Belgique ont l'occasion de s'assurer un billet pour les huitièmes de finale dès leur deuxième match
  • «Certes, ce ne sont pas les meilleures conditions, mais on a suffisamment de qualité pour gagner ce match!» Hansi Flick, le sélectionneur allemand, s'est même montré «optimiste» à la veille de cette affiche - sur le papier - du premier tour

DOHA : Loin de ressembler à la "finale" annoncée du groupe E du Mondial-2022, le choc Espagne-Allemagne dimanche est surtout celui qui pourrait sceller l'élimination de la Mannschaft dès le deuxième match, ce qui serait une humiliation historique pour les quadruples champions du monde.

A l'opposé, l'Espagne, le Japon et la Belgique ont l'occasion de s'assurer un billet pour les huitièmes de finale dès leur deuxième match.

"Certes, ce ne sont pas les meilleures conditions, mais on a suffisamment de qualité pour gagner ce match!" Hansi Flick, le sélectionneur allemand, s'est même montré "optimiste" à la veille de cette affiche - sur le papier - du premier tour.

Les conditions évoquées par Flick? La défaite surprise de son équipe face au Japon pour débuter ce Mondial qatari (2-1).

Conséquence de ce terrible faux-pas, l'Allemagne doit battre l'Espagne pour reprendre son destin en main et surtout pour éviter de revivre l'échec du Mondial-2018, quand elle avait quitté la compétition au 1er tour.

En face, l'Espagne s'avance confiante, après avoir étrillé le Costa Rica (7-0), pour ce match en soirée (20h00) qui la qualifiera pour les 1/8 en cas de succès.

"Nous sommes dans une bonne passe, nous avons les idées claires", s'est réjoui l'attaquant espagnol Marco Asensio sans pour autant fanfaronner. "C'est une sélection solide avec d'immenses joueurs. Nous savons que nous allons affronter un match très compliqué", a-t-il poursuivi.

Le cauchemar de Séville

Issus des plus grands clubs, les "immenses" joueurs évoqués, seront des deux côtés et de ces duels dépendra probablement l'issue de la rencontre.

Qui de Manuel Neuer (36 ans), au palmarès long comme ses bras, ou d'Unai Simon, le jeune portier espagnol, sera le plus décisif devant ses buts? Qui de Kimmich, l'Allemand, ou de Gavi, l'Espagnol, sera maître du milieu? Et qui de Havertz ou de Morata fera taire ses détracteurs allemands et espagnols à la pointe de l'attaque?

Ultime élément qui ne plaide pas en faveur des Allemands, le dernier face-à-face.

Le 20 novembre 2020, à Séville, les Ibères ont fait vivre une soirée "cauchemardesque" à la Mannschaft terrassée, 6-0 en Ligue des nations.

Le milieu de terrain de la Mannschaft Julian Brandt assure que ce souvenir ne "jouera (pas) un rôle". A voir. Mais le sort des Allemands dépendra aussi du résultat de leurs tombeurs du premier match. S'ils perdent, une victoire du Japon, plus tôt dans la journée contre le Costa Rica (11h00), les éliminera sans même avoir à attendre le troisième et dernier match.

Et les Japonais possèdent quelques arguments pour se frayer un chemin vers les 1/8 de finale, pour la troisième fois lors des cinq derniers Mondiaux (2002, 2010 et 2018).

Le Costa Rica a certes affronté l'une des meilleures équipes du monde au 1er match, mais le score (7-0) et la manière, contre l'Espagne, ont mis en exergue un niveau inquiétant. A l'image du gardien parisien Keylor Navas, loin de ses standards.

Refusant toute euphorie, le capitaine japonais Maya Yoshida a sommé les siens de "rester calmes" et "bien concentrés sur le plan (de jeu, Ndlr) qui permettra d'obtenir la victoire."

"Nous n'avons pas encore terminé. Les projecteurs sont braqués sur nous", a ajouté le défenseur, persuadé que les Costariciens "vont se battre pour la fierté de leur pays".

La Croatie au pied du mur

Dans l'autre groupe du jour, le F, la Belgique a l'occasion de rejoindre la France, premier pays qualifié pour les 1/8 de finale samedi.

Pour ce faire, les demi-finalistes 2018, vainqueurs sans briller ni séduire, du Canada en ouverture (1-0), devront battre le Maroc.

Les Marocains, auteurs d'un match nul contre la Croatie en entrée (0-0), s'avancent en laissant logiquement aux Belges le costume de favori (14h00).

"Le favori, c'est la Belgique, que vous le vouliez ou non, a affirmé Walid Regragui, le sélectionneur. Ils ont un entraîneur fantastique, des joueurs de niveau mondial comme De Bruyne, Hazard ou Witsel, et regardez le banc qu'ils ont avec (Michy) Batshuayi ou (Romelu) Lukaku..."

De son côté, la Croatie, finaliste du  Mondial-2018, n'a pas le choix et doit battre le Canada, sous peine d'être en grand danger.


Afghanistan: rare visite du chef suprême taliban à Kaboul

Le mystérieux chef suprême des autorités talibanes, Hibatullah Akhundzada, a effectué une visite rare dans la capitale afghane, a indiqué vendredi un site Internet du gouvernement, quittant son complexe isolé de Kandahar pour rencontrer les hauts responsables du pays. (AP)
Le mystérieux chef suprême des autorités talibanes, Hibatullah Akhundzada, a effectué une visite rare dans la capitale afghane, a indiqué vendredi un site Internet du gouvernement, quittant son complexe isolé de Kandahar pour rencontrer les hauts responsables du pays. (AP)
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  • Le pouvoir en Afghanistan s'exerce entre deux pôles: à Kandahar, le fief du mouvement d'où le chef suprême dirige le pays par décret, et à Kaboul, siège du gouvernement
  • Le site taliban Al Emarah a posté des extraits du discours prononcé jeudi par l'émir au ministère de l'Intérieur en présence de hauts responsables

KABOUL: Le chef suprême des talibans, l'émir Hibatullah Akhundzada, qui vit reclus dans son fief de Kandahar (sud), a fait une rare visite à Kaboul pour s'adresser à tous les gouverneurs des provinces afghanes, a-t-on appris vendredi de source talibane.

Le site taliban Al Emarah a posté des extraits du discours prononcé jeudi par l'émir au ministère de l'Intérieur en présence de hauts responsables, dont les gouverneurs des 34 provinces.

Cette visite entourée du plus grand secret de l'émir, dont une seule photo a jamais été rendue publique, lui a permis d'insister auprès des gouverneurs sur la priorité "à accorder à la religion sur les affaires du monde" et "à promouvoir la foi et la prière parmi la population".

L'émir a déclaré que l'obéissance était "une obligation divine", toujours selon Al Emarah, et appelé à "l'unité et à l'harmonie".

"Le rôle de l'émirat est d'unir le peuple", a insisté Hibatullah Akhundzada, et celui des gouverneurs "de servir le peuple".

Les gouverneurs ont été ainsi encouragés à "accorder la priorité à la loi islamique plutôt qu'à leurs intérêts personnels", et à lutter contre "le favoritisme" ou "le népotisme".

"La motivation de cette visite" de l'émir à Kaboul "semble être de rappeler la discipline, notamment la discipline financière", décrypte une source diplomatique occidentale. "Il est ici question de renforcer la discipline et l'unité".

Cette visite pourrait également être motivée par "une préoccupation au sujet des troubles du Badakhshan et de la manière dont ils sont gérés". Dans cette province du nord-est, plusieurs paysans cultivant du pavot malgré son interdiction ont été tués par des unités antinarcotiques talibanes au début du mois.

Les autorités afghanes ont par ailleurs réprimé des manifestations de nomades sédentarisés kouchis dans la province du Nangarhar (est) et sont confrontées à des attentats meurtriers réguliers du groupe jihadiste Etat islamique, particulièrement à Kaboul.

Le pouvoir en Afghanistan s'exerce entre deux pôles: à Kandahar, le fief du mouvement d'où le chef suprême dirige le pays par décret, et à Kaboul, siège du gouvernement. Si les décrets du leader suprême font autorité, les analystes font toutefois état de voix discordantes s'élevant du clan des responsables afghans plus "pragmatiques".

"A chaque fois qu'il y a des craquements ou des désaccords, Kandahar intervient et rappelle à chacun la nécessité de renforcer l'unité", conclut la source diplomatique.

L'émir n'était venu qu'une fois auparavant à Kaboul depuis le retour des talibans au pouvoir et ne s'exprime très rarement depuis son accession à la fonction suprême en 2016.

Le mystérieux mollah avait prononcé son dernier discours public le 10 avril dans une mosquée de Kandahar lors de la prière de l'Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan, mais aucune photo de lui n'avait circulé.

 

 


Sánchez annoncera mercredi la date de la reconnaissance par l'Espagne d'un Etat palestinien

Sanchez a déclaré en mars que l’Espagne et l’Irlande, ainsi que la Slovénie et Malte, avaient convenu de faire les premiers pas vers la reconnaissance d’un État palestinien aux côtés d’Israël, considérant qu’une solution à deux États est essentielle à une paix durable. (AFP)
Sanchez a déclaré en mars que l’Espagne et l’Irlande, ainsi que la Slovénie et Malte, avaient convenu de faire les premiers pas vers la reconnaissance d’un État palestinien aux côtés d’Israël, considérant qu’une solution à deux États est essentielle à une paix durable. (AFP)
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  • M. Borrell avait déclaré la semaine dernière avoir été informé par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, que la date choisie était le 21 mai
  • Le schéma envisagé jusqu'à maintenant à Madrid était celui d'un décret adopté mardi en conseil des ministres par le gouvernement de gauche

MADRID: Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a indiqué vendredi qu'il annoncerait mercredi prochain la date de la reconnaissance par l'Espagne d'un Etat palestinien, affirmant que celle-ci n'aurait donc pas lieu le 21 mai, mais "les jours suivants".

"Nous sommes en train de nous coordonner avec d'autres pays pour pouvoir faire une déclaration et une reconnaissance communes", a déclaré M. Sánchez, lors d'une interview à la chaîne de télévision La Sexta, pour expliquer pourquoi l'Espagne ne procèderait pas à cette reconnaissance dès mardi, date évoquée notamment par Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne.

M. Borrell avait déclaré la semaine dernière avoir été informé par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, que la date choisie était le 21 mai.

M. Sánchez n'a pas précisé les pays avec lesquels son gouvernement était en discussions à ce sujet, mais il avait publié en mars à Bruxelles un communiqué commun avec ses homologues irlandais, slovène et maltais dans lequel ils faisaient part de la volonté de leur quatre pays de reconnaître un Etat palestinien.

Le chef de la diplomatie irlandaise, Micheal Martin, a confirmé mardi que Dublin "(reconnaîtrait) l'Etat de Palestine avant la fin du mois", sans toutefois indiquer de date ni dire si d'autres pays se joindraient à l'Irlande.

Le schéma envisagé jusqu'à maintenant à Madrid était celui d'un décret adopté mardi en conseil des ministres par le gouvernement de gauche.

M. Sánchez doit comparaître le lendemain devant le Congrès des députés pour faire le point sur divers sujets d'actualité, dont la politique de Madrid au Proche-Orient et la reconnaissance d'un Etat palestinien, sujet sur lequel l'Espagne est en pointe.

"Je pense que je serai en mesure le 22 (...) de clarifier devant le Parlement la date à laquelle l'Espagne reconnaîtra l'Etat palestinien", a-t-il dit.

"Sérieux doutes 

M. Sánchez est devenu au sein de l'UE la voix la plus critique vis-à-vis du gouvernement israélien et de son offensive militaire dans la bande de Gaza contre le mouvement palestinien Hamas.

Le conflit actuel a été déclenché le 7 octobre par une attaque surprise du Hamas dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, dans leur grande majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

L'offensive militaire lancée en riposte par Israël a causé la mort d'au moins 35.303 Palestiniens, en majorité des civils, dans la bande de Gaza, selon le dernier bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas.

Evoquant la situation à Gaza, M. Sánchez a de nouveau sévèrement critiqué vendredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Interrogé sur le fait de savoir s'il considérait les évènements de Gaza comme un génocide, le chef du gouvernement espagnol a évité de répondre, mais a déclaré, à trois reprises, avoir de "sérieux doutes" sur le respect des droits humains par Israël.

Il a aussi établi un parallèle entre l'invasion de l'Ukraine par la Russie et l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza.

"Nous défendons la légalité internationale", a-t-il dit. "En Ukraine, logiquement, on ne peut pas violer l'intégrité territoriale d'un pays, comme le fait la Russie (...). Et en Palestine, ce que l'on ne peut pas faire, c'est ne pas respecter le droit humanitaire international, comme le fait Israël".

La politique de Madrid, a-t-il conclu, "est appréciée par la communauté internationale, aussi bien du point de vue du gouvernement ukrainien que du point de vue de la communauté arabe".

 

 


Armes à Israël: les républicains tentent de forcer la main à Biden

Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
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  • Pour les républicains, Joe Biden n'a pas le droit d'interférer dans la manière dont Israël mène sa campagne militaire, qui a provoqué un désastre humanitaire à Gaza
  • Mais 16 démocrates se sont joints aux républicains pour adopter la proposition de loi, défiant le chef de l'Etat

WASHINGTON: La Chambre américaine des représentants, dominée par les républicains, a voté jeudi une mesure largement symbolique visant à forcer le président démocrate Joe Biden à mettre fin à sa suspension d'une livraison de bombes à Israël.

Cette suspension de la livraison d'une cargaison d'armes, composée de bombes de 2 000 livres (907 kg) et de 500 livres (226 kg), a été décidée au moment où Washington, premier soutien militaire d'Israël, s'oppose à une offensive d'ampleur des troupes israéliennes à Rafah.

La mesure votée jeudi n'a aucune chance de devenir loi. En théorie, elle empêcherait M. Biden de geler toute aide militaire à Israël approuvée par le Congrès.

"Le président et son administration doivent immédiatement faire marche arrière et se tenir aux côtés d'Israël", a déclaré Mike Johnson, chef républicain de la Chambre des représentants, dans un communiqué.