LONDRES: L’organe de presse de l'État iranien Fars a été affecté par une cyberattaque, selon l'agence de presse samedi.
L'incident semble faire partie d'une opération plus vaste visant à discréditer l’organe de presse, qui est géré par le Corps des gardiens de la révolution islamique, et à exposer des informations gouvernementales sensibles.
Fars a déclaré que son site web avait été perturbé vendredi en fin de journée par une «opération complexe de piratage et de cyberattaque».
«La suppression d'éventuels bugs peut entraîner des problèmes pour certains services de l'agence de presse pendant quelques jours», a indiqué Fars dans un communiqué publié sur sa chaîne Telegram.
«Les cyberattaques contre l'agence de presse Fars sont effectuées presque quotidiennement depuis différents pays, notamment les territoires occupés (Israël)», a ajouté Fars.
Fars a été fortement critiquée pour sa couverture déformée des récentes manifestations qui ont secoué l'Iran depuis la mort de Mahsa Amini à la mi-septembre.
La jeune femme de 22 ans avait été arrêtée pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire des femmes du pays et elle est décédée alors qu'elle était détenue par la police des mœurs du pays.
Les pirates semblent avoir pris pour cible le compte Twitter de l'un des responsables de Fars et publié une vidéo sur son profil.
Vendredi, le groupe de pirates informatiques Black Reward a affirmé avoir pénétré dans la base de données de l'agence et a dévoilé avoir obtenu des bulletins confidentiels et des directives envoyés par l'agence de presse au bureau du Guide suprême Ali Khamenei.
L'Iran a été la cible de plusieurs groupes de pirates informatiques anonymes ces dernières années.
En octobre, Black Reward a publié des documents relatifs au programme nucléaire iranien après que le gouvernement a ignoré les exigences des pirates de libérer tous les prisonniers politiques et les manifestants arrêtés lors des récentes manifestations.
Ces dernières semaines, Black Reward a également piraté les courriels des responsables et des employés de la presse et de la télévision affiliées à l'État, obtenant ainsi des informations personnelles.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com