L'ambassadeur saoudien en Thaïlande envisage un «avenir prospère et prometteur» entre les deux pays

Les relations entre l'Arabie saoudite et la Thaïlande ont été officiellement rétablies en janvier de cette année (Photo, Fournie).
Les relations entre l'Arabie saoudite et la Thaïlande ont été officiellement rétablies en janvier de cette année (Photo, Fournie).
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Publié le Dimanche 27 novembre 2022

L'ambassadeur saoudien en Thaïlande envisage un «avenir prospère et prometteur» entre les deux pays

  • Les opportunités d'investissement sont nombreuses grâce à des priorités de développement similaires, déclare Abderrahmane ben Abdelaziz al-Souhaibani à Arab News
  • Il affirme que la récente visite du prince héritier contribuera à l'accélération des mesures visant à renforcer les relations bilatérales et commerciales

BANGKOK: La visite du prince héritier, Mohammed ben Salmane, à Bangkok la semaine dernière a ouvert non seulement un nouveau chapitre dans les liens entre l'Arabie saoudite et la Thaïlande, mais aussi de nouveaux horizons dans lesquels les responsables et la population voient un avenir prometteur pour les deux royaumes.

Les relations entre l'Arabie saoudite et la Thaïlande ont été officiellement rétablies en janvier de cette année, lors du voyage du Premier ministre thaïlandais, Prayuth Chan-o-cha, à Riyad, au cours duquel les deux pays ont convenu de nommer des ambassadeurs pour la première fois depuis plus de trois décennies.

Le prince héritier est arrivé à Bangkok en tant qu'invité d'honneur du sommet de la coopération économique Asie-Pacifique organisé par la Thaïlande les 18 et 19 novembre, devenant ainsi le premier responsable saoudien à effectuer un tel voyage.

«C'était la première visite au niveau des dirigeants du Royaume depuis l'établissement des relations entre les deux pays en 1957», a déclaré à Arab News Abderrahmane ben Abdelaziz al-Souhaibani, ambassadeur d'Arabie saoudite en Thaïlande.

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Dans des messages de bienvenue, de nombreux Thaïlandais ont écrit que c'était un «honneur» pour eux de voir le prince héritier saoudien dans leur pays (Photo, SPA).

«Ceci fera évoluer les relations entre les deux pays vers des horizons plus larges et un avenir prospère et prometteur.»

«Cela contribuera également à accélérer les mesures qui renforceront les relations bilatérales, économiques et commerciales entre les deux pays en explorant les opportunités d'investissement potentielles à la lumière de la Vision 2030 du Royaume et des priorités de développement de la Thaïlande.»

Les réunions du prince héritier avec les dirigeants thaïlandais ont donné lieu à de nombreux mémorandums sur l'énergie, les investissements, le tourisme, la lutte contre la corruption et la normalisation des relations diplomatiques.

Lorsque le prince héritier est arrivé à Bangkok, il a été officiellement reçu par les hauts dirigeants du pays et la famille royale et officieusement par de nombreuses autres personnes, notamment de la jeune génération, qui ont pris la parole sur les médias sociaux pour lui souhaiter la bienvenue et créer des fan-clubs en ligne.

Dans des messages de bienvenue, de nombreux Thaïlandais ont écrit que c'était un «honneur» pour eux de voir le prince héritier saoudien dans leur pays.

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«Je crois que les Thaïlandais cherchent et attendent davantage de coopération avec l'Arabie saoudite», a déclaré à Arab News Abderrahmane ben Abdelaziz al-Souhaibani, ambassadeur d'Arabie saoudite en Thaïlande (Photo, Fournie).

Les photos et vidéos de la visite sont devenues virales et ont fait le tour du monde avec des légendes telles que «Bienvenue, Prince», «C'est ce que les gens du pays (Thaïlande) veulent», «Heureux: Les relations thaïlando-saoudiennes sont très étroites après 32 ans», «Longue vie à MBS».

«Les relations semblent maintenant être sur la bonne voie et vont se renforcer et devenir plus complètes dans la prochaine période», a affirmé Al-Souhaibani à Arab News.

«L'ambassade saoudienne se concentrera sur la mise en œuvre et le suivi des accords et des protocoles d'accord qui ont été signés lors de cette visite historique.»

Tanee Sangrat, directeur général de l'information au ministère thaïlandais des Affaires étrangères et bientôt ambassadeur de Thaïlande aux États-Unis, a déclaré à Arab News que la visite était «étroitement observée et suivie par le peuple thaïlandais en Thaïlande et dans le monde entier».

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Le voyage du Premier ministre thaïlandais, Prayuth Chan-o-cha, à Riyad en janvier (Photo, Shutterstock).

Sangrat a indiqué: «Nous considérons l'Arabie saoudite comme un pays qui a un grand potentiel. Le prince héritier et Premier ministre est largement respecté par notre peuple.»

«Je crois que les Thaïlandais cherchent et attendent davantage de coopération avec l'Arabie saoudite.»

Avec le rétablissement des relations avec l'Arabie saoudite, la Thaïlande a trouvé non seulement un nouveau partenaire puissant pour naviguer sur les marchés énergétiques volatils et la transition énergétique, mais aussi, comme beaucoup l'ont dit, une «porte» vers le Moyen-Orient, où la présence de la Thaïlande n'est pas très forte.

Le rétablissement des relations donnerait non seulement aux exportateurs thaïlandais mais aussi aux investisseurs un meilleur accès aux opportunités dans le Golfe et bien plus.

«C'est un très gros problème pour la Thaïlande. L'Arabie saoudite est un partenaire essentiel au Moyen-Orient», a signalé à Arab News Thitinan Pongsudhirak, directeur de l'Institut d'études internationales et de sécurité basé à Bangkok.

«Il s'agit d'un accès permettant à la Thaïlande de se réengager avec les marchés du Moyen-Orient et d'y accéder à nouveau. Sans la relation avec l'Arabie saoudite, beaucoup de portes étaient fermées. Maintenant, d'autres portes vont s'ouvrir.»

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La visite du prince héritier, Mohammed ben Salman, à Bangkok la semaine dernière (Photo, Fournie).

Suppalerk Aramkitphotha, un professionnel du développement commercial, a vu dans la visite du prince héritier une «grande opportunité».

«Nous sommes très heureux d'avoir cette occasion», a-t-il assuré, citant les perspectives commerciales entre la Thaïlande et le Moyen-Orient qui seraient désormais facilitées.

Jirayut Srupsrisopa, le fondateur de la première startup fintech thaïlandaise à avoir atteint une valorisation de plus d'un milliard de dollars, a déclaré qu'il était heureux que le prince héritier saoudien ait visité la Thaïlande et que de nouveaux ponts aient été construits.

«Maintenant, nous pouvons faire tellement plus entre la Thaïlande et l'Arabie saoudite. Nous pouvons travailler avec les Saoudiens pour l'avenir de l'énergie, l'avenir de l'hydrogène vert ou la croissance future dans d'autres aspects comme l'économie numérique», a-t-il déclaré à Arab News, ajoutant qu'il y aurait également des opportunités comme le tourisme médical.

La Thaïlande, où les services de santé sont bien développés, a déjà conclu des accords avec des pays comme le Koweït et le Qatar pour l'accueil des patients. Il est probable qu'un accord avec l'Arabie saoudite fasse partie des relations entre les deux pays à l'avenir.

«Nous sommes connus pour le tourisme médical», a estimé Jirayut. «Tout le monde peut venir, passer de bonnes vacances, profiter d’une belle plage, de belles montagnes, de beaux hôtels et de bons services. Ils peuvent de même se faire refaire les dents. Ils peuvent se rétablir. Ils peuvent faire un bilan de santé ici à moindre coût.»

Mais les relations renouvelées vont bien au-delà des opportunités commerciales.

Évoquant le rôle potentiel que la culture peut jouer dans le renforcement des relations entre l'Arabie saoudite et la Thaïlande, l'ambassadeur Al-Souhaibani a souligné: «Il existe de nombreuses similitudes entre les deux pays, notamment en ce qui concerne l'hospitalité, la générosité, la convivialité et, surtout, la richesse de la culture.»

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Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, et le Premier ministre thaïlandais assistent à l'échange de plusieurs protocoles d'accord entre l'Arabie saoudite et la Thaïlande (Photo, Fournie).

«Cela nous encouragera à renforcer les relations et la communication entre nos peuples, ainsi qu'à promouvoir un dialogue constructif dans de nombreux aspects de la vie sociale, culturelle et religieuse.»

Ce type d'échange est ce que les Thaïlandais attendaient depuis longtemps.

Voralak Tulaphorn, une professionnelle du marketing, a révélé qu'une présence saoudienne est un élément qui a longtemps manqué au paysage multiculturel de la Thaïlande.

«L'Arabie saoudite et la Thaïlande disposent en fait de cultures riches, et avec des cultures riches, ce serait bien d'avoir des échanges dans tous les domaines, allant de la gastronomie et la nature jusqu’à la mode et l'artisanat.»

Pour elle, ce qui est le plus prometteur comme moyen de rapprocher les Thaïlandais et les Saoudiens, c'est de pouvoir apprécier la gastronomie de l'autre. La nourriture est un bon moyen pour gagner les cœurs et diffuser une influence culturelle.

«Je suis convaincue que les gens aiment la cuisine de rue thaïlandaise», a déclaré Voralak à Arab News, ajoutant qu'elle espérait que bientôt des restaurants saoudiens commenceraient à émerger à Bangkok. «Nous aimerions aussi goûter les plats saoudiens.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Pour l'Iran, le mandat d'arrêt de la CPI contre Netanyahu signifie «la mort politique» d'Israël

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  • Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue"
  • Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant

TEHERAN: Le chef des Gardiens de la Révolution iraniens a estimé vendredi que les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense signifiaient la "mort politique" d'Israël.

"Cela signifie la fin et la mort politique du régime sioniste, un régime qui vit aujourd'hui dans un isolement politique absolu dans le monde et dont les responsables ne peuvent plus se rendre dans d'autres pays", a déclaré le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, dans un discours diffusé par la télévision d'Etat.

Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue" et de "grande victoire pour les mouvements de résistance palestinien et libanais", respectivement le Hamas et le Hezbollah, tous deux soutenus par la République islamique.

Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024".

La CPI a aussi émis un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, pour les mêmes chefs, "sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", jour de l'attaque sans précédent du Hamas en Israel, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

L'Iran fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis l'instauration de la République islamique en 1979, et ne reconnaît pas l'Etat d'Israël.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de M. Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

 


L'aviation israélienne pilonne la banlieue sud de Beyrouth, 22 morts dans l'est du Liban

Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
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  • L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités
  • L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah

BEYROUTH: L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités, le Hezbollah revendiquant sa frappe la plus profonde en Israël depuis plus d'un an d'hostilités.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah.

Les raids ont été précédés par des appels de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Les images de l'AFPTV montraient d'épaisses colonnes de fumée sur la banlieue sud de la capitale libanaise, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes quotidiennes qui la visent depuis fin septembre.

Les frappes, qui s'étaient arrêtées mardi, ont repris au lendemain du départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente d'arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

Après Beyrouth, il devait rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Des frappes israéliennes ont également visé jeudi l'est et le sud du Liban, bastions du Hezbollah, selon l'ANI.

Les frappes de "l'ennemi israélien" sur cinq zones de la région de Baalbeck (est) ont coûté le vie à 22 personnes, a indiqué le ministère de la Santé.

L'ANI a précisé qu'une frappe sur le village de Makneh dans cette région avait entraîné la mort d'au moins quatre membres d'une même famille.

La coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert s'est rendue sur le site de Baalbeck, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qui a annoncé lundi placer sous "protection renforcée provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés par les bombardements israéliens, et octroyer une assistance financière d'urgence pour sauver le patrimoine de ce pays.

- Khiam -

Pour sa part, la formation islamiste a annoncé jeudi avoir lancé des missiles sur une base aérienne près de la ville d'Ashdod, dans sa première attaque contre le sud d'Israël.

Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé que cette base à l'est d'Ashdod se trouvait "à 150 km de la frontière" israélo-libanaise.

C'est la première fois que le Hezbollah annonce viser un objectif aussi éloigné de la frontière depuis plus d'un an d'affrontements.

La formation pro-iranienne a également revendiqué des tirs contre le nord d'Israël, où les secours ont annoncé qu'un homme était mort après avoir été blessé à la suite de tirs de projectiles en Galilée.

Dans le sud du Liban frontalier d'Israël, le Hezbollah a fait état dans neuf communiqués distincts d'attaques menées par le mouvement contre des soldats israéliens dans et autour du village de Khiam.

Les médias officiels libanais ont affirmé que l'armée israélienne dynamitait des maisons et bâtiments dans cette localité proche de la frontière israélienne.

Les violences entre Israël et le Hezbollah, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.583 morts depuis octobre 2023 au Liban.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.