RIYAD: La Deutsche Bank d’Allemagne a l’intention de faire de l’Arabie saoudite et de l’Indonésie ses principaux marchés d'expansion, car les gouvernements des pays riches en ressources dépensent énormément, selon un haut responsable.
Claudio de Sanctis, directeur des activités internationales de banque privée à la Deutsche Bank, déclare que la société financière prévoit d’investir massivement au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est afin de tirer parti de l’expansion des richesses et des flux de fonds vers ces régions, selon un rapport de Bloomberg.
«Dans les vingt-quatre mois à venir, l’objectif clair de la banque est de se concentrer sur l’Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient en termes de croissance stratégique», affirme M. de Sanctis.
Il note par ailleurs que les pays d’Asie du Sud-Est et du Moyen-Orient bénéficient de vents favorables pour la création de richesse en raison de multiples facteurs, notamment les réformes économiques en cours, les considérations géopolitiques et les flux commerciaux.
Au mois de février, la Deutsche Bank avait débauché trois banquiers du Crédit suisse pour prendre en charge des clients fortunés en Arabie saoudite.
Les propos de Claudio de Sanctis concernant une expansion potentielle au sein du Royaume surviennent quelques jours seulement après que Zaid Khaldi, codirecteur de Goldman Sachs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, a déclaré que le groupe recrutait des gestionnaires de patrimoine aux Émirats arabes unis (EAU) et en Arabie saoudite.
«Les entrées d’argent sont possibles en raison d’une macroéconomie positive. Il est donc logique que l’argent soit déployé ici et on assiste à une certaine croissance», soutient M. Khaldi, au début du mois de novembre, lors d’un entretien accordé à Bloomberg.
Il ajoute également que Goldman Sachs a plus que doublé ses effectifs en Arabie saoudite ces dernières années et prévoit d’emménager dans de plus grands bureaux en 2022, car la banque d’investissement voit d’importantes possibilités de croissance au sein du Royaume.
L’Arabie saoudite est devenue l’une des destinations les plus prisées des banques étrangères après avoir fait part de l’initiative Vision 2030 qui vise à diversifier l’économie du Royaume.
Riyad a déjà ouvert son marché boursier aux investisseurs étrangers et le Fonds public d’investissement (PIF) du Royaume est désormais l’un des investisseurs les plus dynamiques au monde avec des actifs évalués à 620 milliards de dollars (1 dollar = 0,97 euro).
Au début du mois d’octobre, la société parisienne d’investissement et de conseil Rothschild & Co a officiellement fait son entrée en Arabie saoudite en nommant Nasser al-Issa à la tête de la société dans le Royaume, tandis que Mark Sedwill a été nommé président.
Citant des personnes qui connaissent bien le dossier, Bloomberg rapporte que la société financière avait initié la procédure pour obtenir une licence lui permettant de s’installer au Royaume au début de l’année et qu’elle prévoyait d’augmenter le nombre de banquiers à Riyad.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com