Climat: en visite d'Etat à Londres, le président sud-africain demande l'aide des pays riches

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa est accueilli par le roi Charles III et Camilla, reine consort lors d'une cérémonie de bienvenue à Londres, le 22 novembre 2022. (Photo, AFP)
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa est accueilli par le roi Charles III et Camilla, reine consort lors d'une cérémonie de bienvenue à Londres, le 22 novembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 22 novembre 2022

Climat: en visite d'Etat à Londres, le président sud-africain demande l'aide des pays riches

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa est accueilli par le roi Charles III et Camilla, reine consort lors d'une cérémonie de bienvenue à Londres, le 22 novembre 2022. (Photo, AFP)
  • Dans la foulée de la COP27 en Egypte, le dirigeant sud-africain a fait valoir devant des parlementaires britanniques que l'accord pour créer un fonds au profit des pays pauvres devait se traduire en monnaie sonnante et trébuchante
  • Devant des députés britanniques, le président Ramaphosa a reconnu que la corruption est endémique dans son pays, une pratique dont lui-même est accusé par ses opposants

LONDRES: Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a exhorté mardi les pays riches à aider les pays vulnérables face au changement climatique lors d'une visite d'Etat en grande pompe à Londres, la première pour le roi Charles depuis son accession au trône. 

Dans la foulée de la COP27 en Egypte, le dirigeant sud-africain a fait valoir devant des parlementaires britanniques que l'accord pour créer un fonds au profit des pays pauvres devait se traduire en monnaie sonnante et trébuchante. 

"Ce n'est pas de la charité", a-t-il déclaré, mais "une compensation pour le mal qui a été fait et le mal à venir, aux peuples des économies en développement comme conséquence de l'industrialisation des pays riches". 

Le dirigeant sud-africain a été accueilli à Londres par le roi, la reine consort Camilla, le prince héritier William et son épouse Kate lors d'une cérémonie traditionnelle sur la place Horse Guard Parade. 

M. Ramaphosa a passé en revue avec Charles III la garde d'honneur, avant qu'une procession en carrosse ne les mène jusqu'au Palais de Buckingham, en parcourant le Mall, l'artère qui y mène, orné de drapeaux britanniques et sud-africains. 

Cette visite d'Etat de deux jours est la première du roi Charles III depuis qu'il a accédé au trône après la mort d'Elizabeth II début septembre. 

Mémorial Mandela 

"Le fait que l'Afrique du Sud soit le premier pays accueilli (pour une visite d'Etat) par sa majesté le roi montre notre engagement pour développer des partenariats avec l'Afrique", a déclaré sur Twitter le ministre des Affaires étrangères James Cleverly. 

Devant des députés britanniques, le président Ramaphosa a reconnu que la corruption est endémique dans son pays, une pratique dont lui-même est accusé par ses opposants. 

Il a mis en avant les efforts de son gouvernement pour "reconstruire" l'économie après la pandémie et a exhorté le Royaume-Uni à accepter davantage d'étudiants sud-africains. 

A l'occasion de cette visite, Cyril Ramaphosa, venu à Londres en septembre pour les funérailles d'Elizabeth II, s'est rendu à l'Abbaye de Westminster, où se trouve un mémorial en hommage à Nelson Mandela, grand ami de la défunte souveraine britannique. 

Le président est invité d'honneur mardi soir d'un banquet d'Etat au palais de Buckingham. 

Son épouse, Tshepo Motsepe, n'a finalement pas fait le déplacement à Londres, car elle se remet d'une récente opération des yeux, a indiqué à l'AFP la présidence sud-africaine. 

Enfin, M. Ramaphosa aura mercredi un entretien avec le Premier ministre Rishi Sunak, durant lequel les deux dirigeants devraient notamment évoquer la coopération économique entre leurs deux pays. 

Ils lanceront la nouvelle phase du partenariat existant entre Pretoria et Londres pour le développement d'infrastructures en Afrique du Sud et signeront un nouveau partenariat sur les minerais utilisés dans les technologies contribuant à la lutte contre le changement climatique, a indiqué Downing Street. 

« Projets ambitieux » 

"L'Afrique du Sud est déjà le plus important partenaire commercial du Royaume-Uni sur le continent et nous avons des projets ambitieux pour stimuler ensemble l'investissement dans les infrastructure et la croissance économique", a affirmé le Premier ministre britannique Rishi Sunak dans un communiqué. 

Ce rendez-vous diplomatique intervient dans un contexte délicat en Afrique du Sud pour Cyril Ramaphosa, qui fait face à la colère de la population en raison de la situation économique. 

Il est aussi accusé, ce qu'il nie, d'avoir acheté le silence de cambrioleurs tombés sur plusieurs millions en argent liquide dans l'une de ses propriétés en février 2020, nourrissant des soupçons de blanchiment et corruption. 

Les résultats d'une enquête en cours pourrait ouvrir au Parlement sud-africain un vote pour la destitution de M. Ramaphosa, qui dénonce une manoeuvre politique pour l'empêcher d'être candidat pour un second mandat à la présidentielle de 2024. 

Cette visite d’Etat est la première organisée au Royaume-Uni depuis juin 2019 lorsque la reine Elizabeth II avait reçu l’ancien président américain Donald Trump et son épouse Melania. 

Le précédent président sud-africain Jacob Zuma était venu en visite d’Etat en 2010. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.