L'OMS recense les agents pathogènes cause possible de futures pandémies

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, assiste à une conférence de presse au siège de l'OMS à Genève le 20 décembre 2021 (Photo, AFP).
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, assiste à une conférence de presse au siège de l'OMS à Genève le 20 décembre 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 22 novembre 2022

L'OMS recense les agents pathogènes cause possible de futures pandémies

  • L'OMS a réuni plus de 300 scientifiques qui doivent étudier les données relatives à plus de 25 familles de virus et bactéries
  • Les scientifiques se pencheront notamment sur «la maladie X», un agent pathogène encore inconnu qui pourrait causer une grave pandémie mondiale

GENÈVE: L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué lundi avoir réuni plus de 300 experts pour dresser une nouvelle liste d'agents pathogènes susceptibles de causer des épidémies et des pandémies et étudier les menaces pouvant surgir de virus inconnus.

L'objectif de l'OMS est de mettre à jour une liste d'agents pathogènes utilisée comme guide pour la recherche et le développement ainsi que pour les investissements, notamment pour la mise au point de vaccins, de tests de dépistage et de traitements.

Dans le cadre de ce processus, qui a démarré vendredi, l'OMS a réuni plus de 300 scientifiques qui doivent étudier les données relatives à plus de 25 familles de virus et bactéries.

Les scientifiques se pencheront notamment sur "la maladie X", un agent pathogène encore inconnu qui pourrait causer une grave pandémie mondiale.

"Cibler les agents pathogènes et les familles de virus prioritaires pour la recherche et le développement de contre-mesures est essentiel pour une réponse rapide et efficace aux épidémies et aux pandémies", a déclaré le responsable des urgences sanitaires à l'OMS Michael Ryan.

"Sans des investissements importants dans la recherche et le développement avant la pandémie de Covid-19, il n'aurait pas été possible de mettre au point des vaccins sûrs et efficaces en un temps record", a-t-il souligné.

Cette liste a été publiée pour la première fois en 2017.

Elle comprend actuellement la Covid-19, le virus Ebola, la fièvre de Lassa, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), les virus Zika et Nipah et la maladie X.

Au cours de leurs travaux, les experts vont déterminer, pour chaque agent pathogène identifié comme étant prioritaire, les lacunes concernant les connaissances et les priorités pour la recherche.

Une feuille de route pour la mise au point de vaccins, traitements et tests de dépistage peut alors être élaborée.

"La liste des agents pathogènes prioritaires est devenue une référence pour la communauté des chercheurs", indiquant "où il faut concentrer les efforts pour gérer la prochaine menace", a expliqué Soumya Swaminathan, responsable scientifique en chef de l'OMS.

La liste révisée des agents pathogènes doit être rendue publique avant avril 2023.

Par ailleurs, l'OMS se prépare à la prochaine session de négociations en vue d'un traité international sur la prévention des pandémies.

Les infections bactériennes, deuxième cause de décès dans le monde

Les infections d'origine bactérienne sont la deuxième cause de décès dans le monde, après les troubles cardiaques, montre une très vaste étude publiée mardi, citant le staphylocoque doré et le pneumocoque parmi les bactéries les plus meurtrières.

Cette étude, publiée dans le Lancet, a sélectionné une trentaine de bactéries - les plus couramment impliquées dans des infections - et évalué combien de décès leur étaient associés.

Au final, "les morts associés à ces bactéries constituent la deuxième cause de décès à travers le monde" après les maladies coronariennes, qui comprennent notamment les infarctus, concluent les auteurs.

Avec 7,7 millions de morts liés à une infection bactérienne, un décès sur huit peut leur être attribué, même si ces chiffres remontent à 2019, avant la pandémie de Covid.

Sur la trentaine de bactéries retenues, cinq concentrent à elles seules plus de la moitié des décès: le staphylocoque doré, E. coli, le pneumocoque, Klebsellia pneumoniae et le bacille pyocyanique.

Le staphylocoque doré est "la principale cause bactérienne de décès dans 135 pays", précise l'étude.

Chez les plus petits – moins de cinq ans –, ce sont toutefois les infections à pneumocoque qui se révèlent les plus meurtrières.

Pour les chercheurs, ces résultats illustrent combien les infections bactériennes sont une "priorité urgente" en matière de santé publique.

Ils appellent à travailler sur la prévention des infections, un meilleur usage des antibiotiques – pour éviter notamment les phénomènes de résistance –, et un usage plus efficace de la vaccination.

Un organe intergouvernemental de négociation travaille à la mise au point d'un accord mondial sur la préparation et la réponse des pays aux futures menaces de pandémies.

Sa prochaine réunion, la troisième, aura lieu à Genève du 5 au 7 décembre.

Cet organe intergouvernemental présentera un rapport sur l'état d'avancement de ses travaux aux pays membres de l'OMS en 2023, le texte définitif devant leur être soumis en vue d'une adoption en 2024.

Un projet de texte doit être examiné à la réunion de décembre.

Le "Panel" pour une convention sur la santé publique mondiale, une coalition de responsables politiques et dans le domaine de la santé, a estimé lundi que ce document n'allait pas assez loin, notamment pour établir les responsabilités et définir clairement les délais et les réponses lors de l'apparition d'une épidémie.

"Une fois qu'une épidémie est détectée, il y a souvent quelques heures critiques pour informer, évaluer et agir pour empêcher la diffusion d'une maladie avant qu'elle ne devienne pratiquement impossible à arrêter", a souligné le panel dans un communiqué.

"Le projet actuel ne va pas assez loin pour définir le niveau d'urgence requis soit pour se préparer à la maladie X ou à des agents pathogènes connus, soit pour réagir au premier stade", selon le panel.

"De décembre 2019 lorsque les informations sur le nouveau coronavirus ont été supprimées, aux nombreux pays qui ont adopté une approche attentiste lorsque des cas de Covid-19 ont été rapportés pour la première fois... Nous avons vu les conséquences dévastatrices de l'inaction au début" de l'épidémie, a mis en garde le "Panel".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.