«Les Etats-Unis sont là pour rester» dit Harris à l'Asie

Cette photo montre des drapeaux de l'APEC à l'extérieur du lieu de réunion pendant le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à Bangkok, le 18 novembre 2022. (Photo de Jack Taylor / AFP)
Cette photo montre des drapeaux de l'APEC à l'extérieur du lieu de réunion pendant le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à Bangkok, le 18 novembre 2022. (Photo de Jack Taylor / AFP)
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Publié le Vendredi 18 novembre 2022

«Les Etats-Unis sont là pour rester» dit Harris à l'Asie

  • «Notre message est clair : les États-Unis ont un engagement économique durable envers l'Indo-Pacifique, un engagement qui ne se mesure pas en années, mais en décennies et en générations», a déclaré la vice-présidente américaine
  • Si les États-Unis ont adopté un ton ferme à l'égard de la Chine, certains responsables asiatiques ont remis en question le niveau d'engagement économique des États-Unis

SÉOUL : La vice-présidente américaine Kamala Harris a déclaré vendredi aux dirigeants d'Asie que les États-Unis étaient engagés à long terme en Asie, rejetant les doutes suscités par l'expansion de l'influence de la Chine.

S'adressant à un sommet de la région Pacifique à Bangkok, Mme Harris a qualifié les États-Unis de «fière puissance du Pacifique» et a déclaré que les nombreuses alliances de sécurité mis en place par les Etats-Unis depuis longtemps ont permis à l'Asie de prospérer.

«Les États-Unis sont là pour rester», a-t-elle assuré à des chefs d'entreprise en marge du sommet du forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) auquel participe également le président chinois Xi Jinping.

«Notre message est clair : les États-Unis ont un engagement économique durable envers l'Indo-Pacifique, un engagement qui ne se mesure pas en années, mais en décennies et en générations», a-t-elle déclaré, en utilisant le terme américain préféré pour désigner l'Asie.

L'administration Biden s'emploie a resserrer les liens avec ses alliés et après la Thaïlande, Mme Harris se rendra aux Philippines, où elle visitera une île proche des eaux de plus en plus contestées par Pékin en mer de Chine méridionale.

Si les États-Unis ont adopté un ton ferme à l'égard de la Chine, certains responsables asiatiques ont remis en question le niveau d'engagement économique des États-Unis.

M. Biden a largement suivi son prédécesseur Donald Trump en tournant la page de l'époque des accords de libre-échange, mal vus par l'électorat populaire américain.

Mais les partenariats économiques en Asie restent «une priorité absolue» pour l'administration Biden, selon Mme Harris, soulignant que les entreprises américaines investissaient 1.000 milliards de dollars par an dans la région.

«L'Amérique est un partenaire solide pour les économies et les entreprises de cette région parce que l'Amérique est et restera un moteur majeur de la croissance mondiale, renforcé par l'approche de notre administration», a-t-elle affirmé.

Elle a insisté sur le fait que cet objectif bénéficiait d'un soutien bipartisan, Washington étant promis à davantage de compromis après que le parti républicain a ravi le contrôle de la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat.

En début d'année, M. Biden a lancé à Tokyo le Cadre économique Indo-Pacifique (IPEF) qui vise à établir des normes communes en matière de technologie et de commerce face à la Chine, mais ne lève pas les droits de douane comme le ferait un accord de libre-échange.

«Nous ressentons tous l'inconfort et l'anxiété de l'économie mondiale aujourd'hui», a déclaré jeudi à la presse la représentante américaine au commerce, Katherine Tai.

Malgré les vœux d'engagement des États-Unis, M. Biden n'a pas participé au sommet de l'APEC pour assister au mariage de sa petite-fille à la Maison Blanche, samedi. Il a toutefois assisté à deux autres sommets en Asie la semaine dernière, au Cambodge et en Indonésie.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.