SÉOUL : La vice-présidente américaine Kamala Harris a déclaré vendredi aux dirigeants d'Asie que les États-Unis étaient engagés à long terme en Asie, rejetant les doutes suscités par l'expansion de l'influence de la Chine.
S'adressant à un sommet de la région Pacifique à Bangkok, Mme Harris a qualifié les États-Unis de «fière puissance du Pacifique» et a déclaré que les nombreuses alliances de sécurité mis en place par les Etats-Unis depuis longtemps ont permis à l'Asie de prospérer.
«Les États-Unis sont là pour rester», a-t-elle assuré à des chefs d'entreprise en marge du sommet du forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) auquel participe également le président chinois Xi Jinping.
«Notre message est clair : les États-Unis ont un engagement économique durable envers l'Indo-Pacifique, un engagement qui ne se mesure pas en années, mais en décennies et en générations», a-t-elle déclaré, en utilisant le terme américain préféré pour désigner l'Asie.
L'administration Biden s'emploie a resserrer les liens avec ses alliés et après la Thaïlande, Mme Harris se rendra aux Philippines, où elle visitera une île proche des eaux de plus en plus contestées par Pékin en mer de Chine méridionale.
Si les États-Unis ont adopté un ton ferme à l'égard de la Chine, certains responsables asiatiques ont remis en question le niveau d'engagement économique des États-Unis.
M. Biden a largement suivi son prédécesseur Donald Trump en tournant la page de l'époque des accords de libre-échange, mal vus par l'électorat populaire américain.
Mais les partenariats économiques en Asie restent «une priorité absolue» pour l'administration Biden, selon Mme Harris, soulignant que les entreprises américaines investissaient 1.000 milliards de dollars par an dans la région.
«L'Amérique est un partenaire solide pour les économies et les entreprises de cette région parce que l'Amérique est et restera un moteur majeur de la croissance mondiale, renforcé par l'approche de notre administration», a-t-elle affirmé.
Elle a insisté sur le fait que cet objectif bénéficiait d'un soutien bipartisan, Washington étant promis à davantage de compromis après que le parti républicain a ravi le contrôle de la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat.
En début d'année, M. Biden a lancé à Tokyo le Cadre économique Indo-Pacifique (IPEF) qui vise à établir des normes communes en matière de technologie et de commerce face à la Chine, mais ne lève pas les droits de douane comme le ferait un accord de libre-échange.
«Nous ressentons tous l'inconfort et l'anxiété de l'économie mondiale aujourd'hui», a déclaré jeudi à la presse la représentante américaine au commerce, Katherine Tai.
Malgré les vœux d'engagement des États-Unis, M. Biden n'a pas participé au sommet de l'APEC pour assister au mariage de sa petite-fille à la Maison Blanche, samedi. Il a toutefois assisté à deux autres sommets en Asie la semaine dernière, au Cambodge et en Indonésie.