Attentats du 13 novembre: la France rend hommage aux victimes

Le Premier ministre français Jean Castex (à droite) rend hommage à l'extérieur du Bataclan le 13 novembre 2020 à Paris. (Christophe ARCHAMBAULT/AFP)
Le Premier ministre français Jean Castex (à droite) rend hommage à l'extérieur du Bataclan le 13 novembre 2020 à Paris. (Christophe ARCHAMBAULT/AFP)
Anne Hidalgo, maire de Paris, Jean Castex, Premier ministre français, Valérie Pecresse, présidente de la région Ile-de-France, et Gerald Darmanin, ministre français de l'Intérieur, regardent les photographies exposées près du Bataclan. (Christophe ARCHAMBAULT / AFP)
Anne Hidalgo, maire de Paris, Jean Castex, Premier ministre français, Valérie Pecresse, présidente de la région Ile-de-France, et Gerald Darmanin, ministre français de l'Intérieur, regardent les photographies exposées près du Bataclan. (Christophe ARCHAMBAULT / AFP)
Le Premier ministre français Jean Castex, le ministre français de l'Intérieur Gerald Darmanin et le maire de Paris Anne Hidalgo rendent hommage à l'extérieur du Bataclan. (Christophe ARCHAMBAULT/AFP)
Le Premier ministre français Jean Castex, le ministre français de l'Intérieur Gerald Darmanin et le maire de Paris Anne Hidalgo rendent hommage à l'extérieur du Bataclan. (Christophe ARCHAMBAULT/AFP)
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Publié le Vendredi 13 novembre 2020

Attentats du 13 novembre: la France rend hommage aux victimes

  • La classe politique française a rendu hommage vendredi aux victimes des attentats du 13 novembre 2015
  • "Aujourd'hui je pense beaucoup aux familles, leur deuil n'est pas achevé", a souligné le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian

PARIS: La classe politique française a rendu hommage vendredi aux victimes des attentats du 13 novembre 2015, en assurant que "la France n'oublie pas" et restait mobilisée dans son combat contre le terrorisme.

"Fluctuat nec mergitur". Le Premier ministre Jean Castex a sobrement tweeté la devise de la Ville de Paris ("Elle est battue par les flots, mais ne sombre pas") en hommage aux 130 morts et 350 blessés des attaques perpétrées ce soir-là à l'extérieur du Stade de France, au nord de Paris, sur des terrasses de la capitale et dans la salle de spectacle parisienne du Bataclan.

"Aujourd'hui je pense beaucoup aux familles, leur deuil n'est pas achevé", a souligné le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian sur BFMTV, en relevant que le terrorisme reste "une menace majeure" pour le pays et ses "valeurs", et "exige une très grande fermeté".

"Luttons sans relâche contre le fanatisme, restons unis", a tweeté le patron de LREM (majorité présidentielle) Stanislas Guerini. 

François Hollande, président (socialiste) de la République au moment de ces attentats, a considéré dans un entretien au quotidien Le Parisien que si "des batailles ont été emportées, la guerre n'a pas été gagnée encore" contre le terrorisme.

Il a ainsi invité à "armer la démocratie (...) par la loi et par la force", en prévenant toutefois, sur la radio France Inter, que "rajouter des textes aux textes ne les rend pas plus fermes".

"Plus que jamais, notre devoir, pour eux tous (les victimes, NDLR) et leurs proches, c'est l'intransigeance totale et la combativité face à la barbarie islamiste", a estimé la présidente du Rassemblement national (extrême droite) Marine Le Pen.

Le député Les Républicains (opposition de droite) Eric Ciotti a déploré, cinq ans après que "l’islamo-nazisme frappait Paris en son cœur", que "la menace plane toujours".

Christian Estrosi, maire LR de Nice, ville aussi touchée par le terrorisme, a appelé à "entrer en résistance" face aux terroristes qui mènent "une guerre contre tout ce que nous sommes".

"Le combat pour la liberté, l'égalité, la fraternité, la laïcité doit être poursuivi et mené avec détermination", a affirmé la présidente du groupe socialiste à l'Assemblée Valérie Rabault.

"Face à ceux qui défendent l'islamisme et à ceux qui théorisent la guerre des civilisations, la République est la meilleure des antidotes", a estimé le secrétaire national du PCF (communiste) Fabien Roussel.

"Ne jamais oublier. Ne jamais transiger. Ne rien céder", a tweeté l'eurodéputé EELV (écologistes) Yannick Jadot.

 


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.