Crise de l'énergie: premières exportations de gaz naturel liquéfié du Mozambique

Camp de déplacés internes à Metuge, en Mozambique (photo, AFP)
Camp de déplacés internes à Metuge, en Mozambique (photo, AFP)
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Publié le Dimanche 13 novembre 2022

Crise de l'énergie: premières exportations de gaz naturel liquéfié du Mozambique

  • Première installation flottante de gaz naturel liquéfié déployée en eaux profondes au large de l’Afrique, l'unité de liquéfaction Coral Sur peut produire 3,4 millions de tonnes de GNL par an
  • Le Mozambique place de grands espoirs dans de vastes gisements de gaz naturel, les plus importants jamais découverts au sud du Sahara, qui ont été découverts dans le nord de la province de Cabo Delgado en 2010

MAPUTO : Le Mozambique, pays d'Afrique australe, a officiellement commencé à exporter du gaz naturel liquéfié (GNL), sur fond de crise de l'énergie en Europe provoquée par la guerre russe en Ukraine, a annoncé dimanche le président Filipe Nyusi.

«C’est avec grand honneur que j’annonce le début de la première exportation de gaz naturel liquéfié», a déclaré le président Nyusi dans une déclaration vidéo.

La première cargaison de gaz a été produite à l’usine offshore Coral Sul, gérée par le groupe italien Eni, a ajouté le chef de l'Etat, se félicitant que son pays entre ainsi dans «les annales de l'histoire du monde».

Il s'agit de la première exportation réalisée dans le cadre d’un contrat à long terme d’achat et de vente avec le géant britannique BP, couvrant les volumes totaux de GNL produit au Mozambique, a précisé le président Nuysi.

Selon lui, le pays offre «un environnement stable, transparent et prévisible pour la réalisation d’investissements de plusieurs milliards».

Première installation flottante de gaz naturel liquéfié déployée en eaux profondes au large de l’Afrique, l'unité de liquéfaction Coral Sur peut produire 3,4 millions de tonnes de GNL par an.

- «Sécurité énergétique de l'Europe» -

Le PDG d’Eni, Claudio Descalzi a salué une «avancée significative» dans la stratégie de l'entreprise de faire du gaz une source «pouvant contribuer de manière significative à la sécurité énergétique de l’Europe, notamment par la diversification croissante des approvisionnements».

Après l'invasion de l'Ukraine, la Russie a considérablement baissé ses livraisons de gaz à l'Europe. De nombreux Etats sont en concurrence pour avoir accès au gaz naturel liquéfié. Mais ce gaz est beaucoup plus cher à importer que celui qui arrivait via les gazoducs entre la Russie et l'Europe.

Le Mozambique place de grands espoirs dans de vastes gisements de gaz naturel, les plus importants jamais découverts au sud du Sahara, qui ont été découverts dans le nord de la province de Cabo Delgado en 2010.

Une fois exploités, ces gisements pourraient faire du Mozambique l’un des dix plus grands exportateurs du monde.

Mais la province pauvre du Cabo Delgado, à majorité musulmane, est en proie aux attaques de combattants jihadistes affiliés au groupe Etat islamique qui ont fait près de 4.000 morts depuis octobre 2017, selon l'ONG Acled qui collecte des données dans les zones de conflit. Les violences ont aussi provoqué la fuite de 820.000 personnes.

Une attaque d'ampleur en 2021 dans la ville côtière de Palma avait contraint le géant français TotalEnergies à suspendre son projet gazier d'un montant de 16,5 milliards d'euros. Un projet de l'Américain ExxonMobil est également suspendu.

Depuis juillet, le Rwanda et les pays voisins d'Afrique australe ont déployé plus de 3.100 soldats en appui à l'armée mozambicaine en difficulté. Les groupes jihadistes retranchés dans les terres ont toutefois continué à mener des attaques sporadiques, adoptant une tactique plus classique de guérilla.

En septembre, le président mozambicain a estimé «pertinent» de prévoir une reprise de l'activité sur les futurs sites de production de gaz naturel dans le nord du pays.

Le pays a traversé une longue guerre civile qui a duré quinze ans après le départ du colon portugais en 1975 et fait près d'un million de morts.

Après un accord de paix en 1992, la rébellion était devenue un parti politique. En 2013, les rebelles avaient repris les armes, jusqu'à un nouvel accord en 2019.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.