Grèves en série au Royaume-Uni, le métro londonien paralysé

Des travailleurs en grève sur une ligne de piquetage devant la gare d'Euston à Londres en août 2022. (Fichier, Reuters)
Des travailleurs en grève sur une ligne de piquetage devant la gare d'Euston à Londres en août 2022. (Fichier, Reuters)
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Publié le Vendredi 11 novembre 2022

Grèves en série au Royaume-Uni, le métro londonien paralysé

Des travailleurs en grève sur une ligne de piquetage devant la gare d'Euston à Londres en août 2022. (Fichier, Reuters)
  • Le plus vieux métro du monde était presque entièrement paralysé, avec la plupart des lignes totalement à l'arrêt et quelques-unes en service très réduit
  • Seule la toute jeune Elizabeth Line, inaugurée en mai et partiellement automatisée, fonctionnait quasi normalement

LONDRES: Des millions de personnes ont vu leurs trajets fortement perturbés jeudi par une nouvelle grève quasi totale du métro londonien, au moment où les mouvements sociaux s'intensifient au Royaume-Uni et en Europe face à l'inflation.

Le plus vieux métro du monde était presque entièrement paralysé, avec la plupart des lignes totalement à l'arrêt et quelques-unes en service très réduit.

Seule la toute jeune Elizabeth Line, inaugurée en mai et partiellement automatisée, fonctionnait quasi normalement.

Le métro londonien transporte en temps ordinaire jusqu'à 5 millions de passagers par jour mais a été secoué par plusieurs mouvements de grève ces derniers mois.

Si certains Londoniens avaient opté pour le télétravail, dont la pratique s'est largement diffusée depuis la pandémie de Covid-19, beaucoup s'étaient rabattus sur le vélo, la voiture mais aussi les bus, bondés.

Au nord-est de la capitale, à la station Blackhorse Road sur la ligne Victoria, Daniel Osei, 26 ans, qui travaille dans une école du quartier de Fulham, soutient sur le principe la grève mais estime qu'il "y en a vraiment eu beaucoup" depuis le printemps. "Il semble que ça n'ait pas autant d'impact sur le gouvernement" et le budget qu'il alloue à TfL (Transport for London) "que sur les usagers", note-t-il.

«Tous inquiets»

Pema Monaghan, écrivaine de 28 ans, dit soutenir les grévistes, même si ses déplacements de la journée seront compliqués. "Ils défendent leurs conditions de travail et leur paie. Nous sommes tous inquiets pour notre paie" vu l'inflation de plus de 10% au Royaume-Uni, témoigne-t-elle.

Plus à l'ouest de la ville, à la station Kentish Town, sur la ligne Northern, Nicco Hogg, 36 ans et contrôleur de transports se trouvait au milieu d'un périple interminable: "la grève ajoute 90 minutes à mon trajet" qui va prendre environ trois heures pour rejoindre son lieu de travail.

"J'ai pris la voiture, le train et maintenant je dois pédaler", énumère-t-il, son vélo à la main.

Le syndicat national RMT (Rail, Maritime and Transport) qui a appelé à la grève, s'oppose notamment à la suppression de 600 postes dans les stations de métro et à un projet de TfL de modifier son financement des pensions de retraite des agents, selon un communiqué.

Plombé par la pandémie, TfL a conclu fin août un accord de financement avec le gouvernement qui ne comble toutefois pas ses besoins.

"Ces attaques (du statut des salariés) sont profondément injustes et complètement inutiles", estime le syndicat, qui affirme avoir fait des propositions pour suspendre la grève qui ont été rejetées par TfL.

Inflation record en Europe

Selon Sharon Graham, secrétaire générale du syndicat Unite qui a aussi appelé à la grève, "TfL attaque inutilement les pensions et les salaires de nos membres, ce que Unite ne peut tout simplement pas accepter", a-t-elle affirmé dans un communiqué.

"Aucune proposition pour changer le système de pensions ou les conditions n'ont été faites", avait assuré de son côté Glynn Barton, un responsable de TfL, dans une déclaration mardi après l'échec des négociations avec les syndicats.

Cette grève intervient aussi au moment où le Royaume-Uni connait une multiplication des mouvements sociaux dans un contexte d'inflation record.

Mercredi, les infirmières ont voté une grève nationale inédite pour réclamer de meilleurs salaires et 100.000 fonctionnaires environ ont voté pour se mettre en grève jeudi, un mouvement qui pourrait concerner aussi bien les agents de contrôle aux frontières, les examinateurs de permis de conduire que les personnels des agences pour l'emploi.

La semaine prochaine un débrayage est prévu à l'aéroport d'Heathrow tandis que le syndicat de conducteurs de trains Aslef a prévu une autre grève le 26 novembre, entre autres mouvements.

De leur côté, les dockers de Liverpool ont eux obtenus jeudi une hausse des salaires entre 14 et 18%, a indiqué le syndicat Unite, annonçant la fin du débrayage débuté en septembre.

Les mêmes revendications agitent d'autres pays d'Europe, traversés eux aussi par des mouvements sociaux, à l'image de Paris, où le métro était aussi très perturbé jeudi par une grève à l'appel de tous les syndicats qui réclament des hausses de salaire.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.