Climat: Macron propose un pacte de décarbonation aux industriels

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec les responsables des sites industriels pour réduire l'intensité carbone en France, à l'Elysée, à Paris, le 8 novembre 2022 (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec les responsables des sites industriels pour réduire l'intensité carbone en France, à l'Elysée, à Paris, le 8 novembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 08 novembre 2022

Climat: Macron propose un pacte de décarbonation aux industriels

  • Le chef de l'Etat, tout juste de retour de la conférence mondiale sur le climat (COP27) à Charm el-Cheikh en Egypte, a annoncé que le gouvernement allait dérouler une planification précise à six mois et dans les années à venir
  • Emmanuel Macron a insisté sur sa volonté d'accélérer la lutte contre le changement climatique, après un premier quinquennat jugé trop timoré en la matière par les spécialistes de l'environnement

PARIS: Emmanuel Macron a proposé mardi un pacte de décarbonation aux industriels les plus émetteurs de CO2 en France avec un doublement de l'aide publique à 10 milliards d'euros en échange d'un doublement de leur effort en la matière.

"Si des projets et des sites sont identifiés d’ici à 18 mois, si vous doublez vos efforts, si on arrive à passer des 10 millions de tonnes de CO2 évités à 20 millions instruits, nous doublerons les moyens consacrés à cet enjeu et passerons l'enveloppe de 5 à 10 milliards d'euros d'accompagnement", a lancé le chef de l'Etat aux industriels réunis à l'Elysée.

Pour arriver à cet effort, le chef de l'Etat, tout juste de retour de la conférence mondiale sur le climat (COP27) à Charm el-Cheikh en Egypte, a aussi annoncé que le gouvernement allait dérouler une planification précise à six mois et dans les années à venir, "filière par filière".

Ciment, aluminium, acier, engrais, sucre ou carburants: les dirigeants des cinquante sites industriels français les plus émetteurs de CO2, dont le Pdg de TotalEnergies Patrick Pouyanné, ont été reçus dans la salle des fêtes de l'Elysée.

A eux seuls, ces 50 sites représentent 30 000 emplois et la moitié des émissions de l'industrie, soit 10% des émissions du pays. "Le but c'est de diminuer par deux les émissions de gaz à effet de serre de ces sites en dix ans, donc d'enlever 5% des émissions françaises", explique-t-on à l'Elysée.

Ce sont les sites sidérurgiques d'Arcelor Mittal à Dunkerque ou Fos-sur-Mer, les cimenteries de Vicat, Lafarge ou Calcia, des usines chimiques du Grand Est, de l'étang de Berre ou de Normandie, les fabricants d'engrais Yara ou Borealis, la verrerie d'Arcques, les raffineries d'ExxonMobil et TotalEnergies en Normandie, Air Liquide en région PACA, ou les sites de production de sucre de Tereos et Cristal Union dans le nord de la France.

Emmanuel Macron a insisté sur sa volonté d'accélérer la lutte contre le changement climatique, après un premier quinquennat jugé trop timoré en la matière par les spécialistes de l'environnement. Mais aussi de réindustrialiser.

"La décarbonation c’est un des éléments qui doivent nous permettre à continuer de créer de l'emploi industriel", a-t-il souligné.

«Pas amical»

Le chef de l'Etat a surtout pointé la concurrence exacerbée de puissances économiques comme les Etats-Unis qui promettent des subventions publiques massives pour la décarbonation, avec un risque de désindustrialisation si les Européens ne suivent pas.

"Les Etats-Unis sont producteurs d'un gaz peu cher qu'ils vendent cher, et en plus ont pris des dispositifs d'aides massives sur certains secteurs", a-t-il dit.

"Ce n’est pas conforme aux règles de l'OMC et ce n'est pas amical", a-t-il insisté en promettant de mettre le sujet sur la table lors de sa visite d'Etat début décembre à Washington.

S'adressant aux industriels, il a demandé que des "contrats de transition écologique" soient signés pour graver dans le marbre les efforts promis, site par site, et filière par filière aussi, sous l'égide du ministre de l'Industrie.

"Nous mettrons en ligne la carte de France des 50 sites" les plus émetteurs de CO2 pour suivre les progrès, a-t-il promis devant une carte de France géante montrant les émissions, où se distinguent le nord de la France avec 12 millions de tonnes de CO2 émises, suivie par le bassin de Marseille-Fos avec un peu plus de 10 millions de tonnes de CO2, et l'embouchure de la Seine en Normandie.

Les cinq milliards d'euros supplémentaires annoncés mardi s'ajoutent aux 5 milliards déjà prévus dans le plan France Relance pour la décarbonation de l'industrie. Par ailleurs, la France a aussi prévu neuf milliards d'euros d'investissement pour le développement de l'hydrogène, qui est un des vecteurs puissants de la décarbonation de l'industrie.

Il faut "sous six mois que le gouvernement puisse présenter un plan pour intégrer" ces montants "dans les travaux de programmation pluriannuelle de l'énergie", a précisé le président.

La planification devra se faire "par technologie", a-t-il dit en évoquant aussi bien l'hydrogène - qui sera utilisé notamment par la sidérurgie en remplacement du charbon -, le développement de la biomasse pour remplacer le gaz, l'électrification des ports maritimes et fluviaux pour l'acheminement des marchandises, ou la capture et la réutilisation du co2.

Lors de différentes présentations, les industriels présents ont de leur côté beaucoup insisté pour avoir accès à une source d'électricité "stable" et "massive", alors que les déboires techniques d'EDF dans ses centrales nucléaires sont encore loin d'être résolus.


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.