Etat de droit: Varsovie ne doit plus de concessions à l'UE

Le président polonais Andrzej Duda s'adresse à la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies au siège de l'ONU à New York, le 20 septembre 2022. (AFP).
Le président polonais Andrzej Duda s'adresse à la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies au siège de l'ONU à New York, le 20 septembre 2022. (AFP).
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Publié le Dimanche 06 novembre 2022

Etat de droit: Varsovie ne doit plus de concessions à l'UE

  • Varsovie a procédé à quelques modifications de ses réformes de la justice pour répondre formellement aux critiques de Bruxelles et de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE)
  • Interrogé sur un éventuel assouplissement de la position polonaise, M. Duda l'a jugé inopportun. «Je ne crois pas qu'un nouveau pas vers les attentes de l'autre partie puisse donner des résultats»

VARSOVIE : Le président polonais Andrzej Duda s'est dit opposé à de nouvelles concessions à la Commission européenne, qui bloque d'importants fonds de l'UE en raison de préoccupations sur l'indépendance de la justice en Pologne.

"Je n'offrirai plus aucune réponse aux suggestions de l'autre partie", a dit M. Duda dans une interview à paraître lundi dans l'hebdomadaire Sieci et dont des extraits ont été publiés samedi par le portail wpolityce.pl, proche des conservateurs nationalistes au pouvoir.

"A ma connaissance, nous avons rempli toutes les conditions pour recevoir les fonds du plan de relance", a-t-il ajouté. Il s'agit de quelque 35 milliards d'euros destinés à remédier aux conséquences de la pandémie du Covid-19.

Varsovie a procédé à quelques modifications de ses réformes de la justice pour répondre formellement aux critiques de Bruxelles et de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), mais ces changements n'ont pas été considérés suffisants aux yeux de la Commission européenne pour assurer l'indépendance des juges vis-à-vis du pouvoir politique.

Interrogé sur un éventuel assouplissement de la position polonaise, M. Duda l'a jugé inopportun. "Je ne crois pas qu'un nouveau pas vers les attentes de l'autre partie puisse donner des résultats. Je considère que la partie polonaise a manifesté trop de bonne volonté", a-t-il asséné.

Enfin, il a estimé que "le camp libéral de gauche, dont les représentants sont majoritaires à la Commission, veut à tout prix provoquer un changement au pouvoir en Pologne".

Selon les médias polonais, les conservateurs nationalistes au pouvoir à Varsovie sont divisés quant à l'attitude à adopter face à Bruxelles, notamment en ce qui concerne le "test d'impartialité" d'un juge.

Ce test est jugé acceptable par le gouvernement, mais uniquement à la demande d'une partie à la procédure, tandis que Bruxelles souhaite qu'il puisse être demandé par un autre juge.

Certains voudraient offrir des garanties supplémentaires à la Commission par voie de négociations, dans lesquelles le chef de l'Etat n'aurait pas à intervenir. D'autres n'excluent pas une nouvelle loi - à laquelle le chef de l'Etat, bien que proche du parti au pouvoir, pourrait en principe opposer son veto.

En août dernier, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a indiqué qu'il allait envoyer à Bruxelles sa première demande de versement "fin octobre ou début novembre". Mais d'après les médias, Varsovie attend pour le faire d'avoir l'assurance que sa position est acceptable pour la Commission.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.