NBA: Nike suspend son partenariat avec Irving, après sa promotion d'un film antisémite

Dans cette photo d'archive prise le 24 octobre 2016, Kyrie Irving #2 des Cleveland Cavaliers serre la main du commissaire de la NBA Adam Silver alors qu'il reçoit sa bague de championnat avant le match contre les New York Knicks à la Quicken Loans Arena à Cleveland, Ohio. Le commissaire de la NBA, Adam Silver, a déclaré le 3 novembre 2022 qu'il rencontrerait Kyrie Irving au cours de la semaine prochaine afin d'obtenir des excuses de la part de la star des Brooklyn Nets pour avoir publié des documents antisémites. (Photo par Ezra Shaw / Getty Images North America / AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 24 octobre 2016, Kyrie Irving #2 des Cleveland Cavaliers serre la main du commissaire de la NBA Adam Silver alors qu'il reçoit sa bague de championnat avant le match contre les New York Knicks à la Quicken Loans Arena à Cleveland, Ohio. Le commissaire de la NBA, Adam Silver, a déclaré le 3 novembre 2022 qu'il rencontrerait Kyrie Irving au cours de la semaine prochaine afin d'obtenir des excuses de la part de la star des Brooklyn Nets pour avoir publié des documents antisémites. (Photo par Ezra Shaw / Getty Images North America / AFP)
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Publié le Samedi 05 novembre 2022

NBA: Nike suspend son partenariat avec Irving, après sa promotion d'un film antisémite

  • Chez Nike, nous pensons qu'il n'y a pas de place pour les discours de haine et nous condamnons toute forme d'antisémitisme», a dit l'entreprise dans un communiqué
  • En attendant, «le lancement dans le commerce de la chaussure +Kyrie 8+», élaborée avec le joueur, «n'aura pas lieu», comme cela était prévu ce mois-ci, a ajouté la marque à la virgule

LOS ANGELES : L'équipementier Nike a annoncé vendredi soir avoir suspendu son partenariat avec le basketteur Kyrie Irving, au cœur d'une tempête médiatique depuis sa promotion d'un film antisémite, qui a également conduit son club de NBA des Brooklyn Nets à le mettre à l'écart.

«Chez Nike, nous pensons qu'il n'y a pas de place pour les discours de haine et nous condamnons toute forme d'antisémitisme», a dit l'entreprise dans un communiqué.

«A cette fin, nous avons pris la décision de suspendre notre collaboration avec Kyrie Irving, avec effet immédiat», a poursuivi Nike sans préciser jusqu'à quand, ni si cela augure d'une rupture.

En attendant, «le lancement dans le commerce de la chaussure +Kyrie 8+», élaborée avec le joueur, «n'aura pas lieu», comme cela était prévu ce mois-ci, a ajouté la marque à la virgule, se disant «profondément attristée et déçue par cette situation et son impact sur tout le monde».

Cette décision fait écho à celle plus forte et définitive encore d'Adidas, qui avait rompu il y a dix jours le contrat liant la marque aux trois bandes avec le rappeur Kanye West, suspendu de Twitter et Instagram après avoir écrit qu'il allait s'attaquer aux juifs.

Irving, qui a fini par présenter ses excuses «à toutes les familles et communautés juives qui ont été blessées et affectées» par son message, n'est lui pas encore totalement lâché, ni par son club, ni la NBA qui ne l'a pas encore sanctionné, ni par Nike donc.

Les Nets l'ont néanmoins suspendu pour au moins cinq matches de championnat jeudi, se disant «consternés par son incapacité à désavouer l'antisémitisme» et par son refus trop longtemps persistant de s'excuser pour avoir fait la promotion sur ses réseaux sociaux d'un film à caractère antisémite, «Hebrews to Negroes: Wake Up Black America» en mettant des liens vers le site d'Amazon pour le louer ou l'acheter.

Cette mise à l'écart pourrait néanmoins durer plus longtemps, la franchise Brooklyn expliquant qu'au-delà des excuses formulées, il restait du chemin à faire.

«Les actions sont plus éloquentes que les mots. Et donc il aura du temps pour réfléchir à tout ça», a dit le manager général des Nets, souhaitant notamment qu'Irving «rencontre des leaders de la communauté juive de Brooklyn afin de s'éduquer sur les questions liées à l'antisémitisme».


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.