Inde : arrestations en lien avec l'effondrement d'un pont suspendu ayant fait au moins 137 morts

Des militants de la branche jeunesse du principal parti du Congrès de l'opposition rendent hommage aux victimes de l'effondrement d'un pont dimanche dans l'État du Gujarat occidental en allumant des bougies à New Delhi, en Inde, le 31 octobre 2022. (Photo, AP)
Des militants de la branche jeunesse du principal parti du Congrès de l'opposition rendent hommage aux victimes de l'effondrement d'un pont dimanche dans l'État du Gujarat occidental en allumant des bougies à New Delhi, en Inde, le 31 octobre 2022. (Photo, AP)
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Publié le Lundi 31 octobre 2022

Inde : arrestations en lien avec l'effondrement d'un pont suspendu ayant fait au moins 137 morts

Des militants de la branche jeunesse du principal parti du Congrès de l'opposition rendent hommage aux victimes de l'effondrement d'un pont dimanche dans l'État du Gujarat occidental en allumant des bougies à New Delhi, en Inde, le 31 octobre 2022. (Photo, AP)
  • Selon le chef de la police locale, P. Dekavadiya, 137 morts avaient été recensés lundi après-midi, dont une cinquantaine d'enfants. Le plus jeune était un petit garçon de deux ans, a-t-il précisé
  • Le pont suspendu, long de 233 mètres, avait été construit en 1880 sur la Machchhu (le nom de la rivière) avec des matériaux importés d'Angleterre, ont rappelé les médias locaux

MORBI: Neuf personnes ont été arrêtées lundi par la police en relation avec l'effondrement dimanche du pont suspendu de Morbi, en Inde, qui a fait au moins 137 morts. 

Les neuf personnes, toutes associées à une entreprise assurant l'entretien de cet ouvrage, qui venait d'être rénové, font l'objet d'une enquête pour homicides involontaires, a déclaré l'inspecteur général du district de Rajkot, Ashok Kumar Yadav, dans un communiqué. 

Les autorités ont évalué à 500 le nombre des personnes qui célébraient les fêtes de Diwali sur ce pont piétonnier à Morbi, à environ 200 kilomètres à l'ouest d'Ahmedabad, la principale ville de l'Etat du Gujarat, lorsque les câbles le soutenant ont cédé peu après la tombée de la nuit. 

Selon le chef de la police locale, P. Dekavadiya, 137 morts avaient été recensés lundi après-midi, dont une cinquantaine d'enfants. Le plus jeune était un petit garçon de deux ans, a-t-il précisé. 

Un homme politique local, Kalyanji Kundariya, a dit à la presse avoir perdu 12 membres de sa famille dans la catastrophe, dont cinq enfants. 

Sans certificat de conformité 

Le gouvernement de l'Etat a nommé une équipe de cinq enquêteurs pour déterminer les causes de cette tragédie, avait déclaré lundi dans la matinée Ashok Kumar Yadav. 

Selon des informations de presse, l'entrepreneur est le groupe Oreva, dont le siège est à Morbi et qui n'était pas disponible dans l'immédiat pour des commentaires. 

Le pont suspendu, long de 233 mètres, avait été construit en 1880 sur la Machchhu (le nom de la rivière) avec des matériaux importés d'Angleterre, ont rappelé les médias locaux. 

Sandeepsinh Jhala, le chef de la municipalité de Morbi, a relevé qu'aucun certificat de conformité n'avait été délivré avant la réouverture au public, mercredi dernier, de cet ouvrage. 

Le chef de la police de Morbi, P. Dekavadiya, a précisé à l'AFP que plus de 130 personnes avaient été secourues. Au moins 15 personnes sont hospitalisées. 

Le département du tourisme du Gujarat décrit le "grand pont suspendu" comme une "merveille artistique et technologique". 

Selon des images de télésurveillance, la structure s'est balancée avant de céder, précipitant des dizaines de personnes dans la rivière. 

Modi attendu sur place 

"Le pont s'est effondré sous mes yeux", a déclaré un témoin, sans donner son nom, après avoir aidé toute la nuit à porter secours aux victimes. 

"Une femme m'a montré une photo de sa fille et m'a demandé si je l'avais secourue, c'était bouleversant", a-t-il raconté aux médias locaux, "je ne parvenais pas à lui dire que sa fille était morte". 

"Le pont était plein de monde", a souligné M. Supran, un autre riverain, avant d'ajouter : "les câbles ont lâché, le pont s'est écroulé en une fraction de seconde. Les gens, d'abord tombés les uns sur les autres, ont chuté dans la rivière". 

"Nous avons aidé les personnes qui ont pu nager jusqu'à la rive", a déclaré un troisième témoin, Ranjanbhai Patel, "mais nous n'avons pas pu sauver la plupart de ceux tombés dans la rivière". Selon lui, la plupart des Indiens ne savent pas nager. 

Une opération de sauvetage avec des plongeurs, des embarcations et des dizaines de soldats était toujours en cours lundi. 

Le Premier ministre Narendra Modi, qui se trouvait au Gujarat, dont il est originaire, s'est dit, sur Twitter, "profondément attristé par cette tragédie" et a annoncé des indemnisations pour les victimes. 

M. Modi, attendu sur place mardi, a également affirmé avoir "rarement ressenti autant de douleur dans sa vie". 

Le président russe Vladimir Poutine a adressé lundi ses condoléances aux familles des défunts, selon un communiqué du Kremlin. 

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida s'est dit "profondément attristé". Le Népal, le Bhoutan et le Royaume-Uni ont aussi fait part de leurs condoléances. 

Les accidents impliquant des infrastructures anciennes et mal entretenues, notamment des ponts, sont fréquents en Inde. 

En 2016, la rupture d'une passerelle au-dessus d'une rue animée dans la ville de Calcutta (est) avait causé la mort d'au moins 26 personnes. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.