Tchad: Le franco-australien captif pendant 48h est arrivé dans la capitale

Des membres du Groupement mobile d'intervention de la police (GMIP) se tiennent à l'arrière des camionnettes remises par le gouvernement tchadien aux forces de police à la Direction générale de la police nationale à N'Djamena, au Tchad, le 15 mars 2021. (AFP).
Des membres du Groupement mobile d'intervention de la police (GMIP) se tiennent à l'arrière des camionnettes remises par le gouvernement tchadien aux forces de police à la Direction générale de la police nationale à N'Djamena, au Tchad, le 15 mars 2021. (AFP).
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Publié le Lundi 31 octobre 2022

Tchad: Le franco-australien captif pendant 48h est arrivé dans la capitale

  • «Je viens d'apprendre que l'otage franco-australien enlevé (...) vient d'être retrouvé et mis en sécurité, en bonne santé», a déclaré le Premier ministre du Tchad
  • Le Franco-Australien travaillait pour le compte de Sahara Conservation Fund (SCF), une ONG de préservation de la faune dans la réserve de faune de Ouadi Rimé-Ouadi Achim qui s'étend sur 77 950 km2

N’DJAMENA: Le franco-australien enlevé vendredi dans l'est du Tchad et libéré dimanche dans l'extrême-nord après 48 heures de captivité, a été accueilli à N'Djamena par les autorités tchadiennes qui poursuivent leurs opérations pour appréhender ses ravisseurs.

L'homme, qui travaille pour Sahara Conservation Fund (SCF), une ONG de préservation de la faune, est arrivé en début de soirée à bord d'un avion de l'armée sur le tarmac de la base militaire Adji Kosseï, abritant notamment le quartier général de Barkhane, la force française antidjihadiste au Sahel.

 

Il a été accueilli par le ministre de la Sécurité publique, Idriss Dokony Adiker et l'ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery, sur ce site au nord de la capitale, près de l'aéroport de N'Djamena.

Le franco-australien est apparu fatigué et a brièvement pris la parole pour saluer les "efforts qui ont été faits en l'espace de 48 heures" pour le "libérer", a constaté un journaliste de l'AFP.

Le Premier ministre tchadien, Saleh Kebzabo, avait annoncé sa libération dans l'après-midi, précisant que l'otage avait été "retrouvé et mis en sécurité, en bonne santé".

"Nous avons appris avec soulagement la libération de notre compatriote", a annoncé le ministère français des Affaires étrangères dans une déclaration à l'AFP.

"La France remercie les autorités tchadiennes qui ont œuvré à cette libération" et "les services du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (...) demeurent mobilisés pour apporter tout leur soutien à notre compatriote et à sa famille", a précisé le Quai d'Orsay.

Le président de transition du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, a salué dans un tweet "ce dénouement heureux" et "les efforts fournis dans le cadre de cette libération".

L'otage "a été libéré dans la province du Tibesti (nord), dans une zone frontalière du Niger et de la Libye, par nos forces de défense et de sécurité", a déclaré à l'AFP Ayoub Abdelkerim Abdoulaye, gouverneur de la province du Wadi Fira (est) où avait été enlevé le ressortissant franco-australien.

Les opérations se poursuivent pour appréhender les "cinq ravisseurs" dans l'extrême-nord du Tchad, près de la frontière avec la Libye, a-t-on appris de mêmes sources. Cette zone est régulièrement le théâtre d'affrontements entre l'armée et des rebelles ou des orpailleurs.

 Face contre terre 

Un garde-forestier qui collabore avec l'ONG depuis plusieurs années affirme avoir été kidnappé en même temps que le ressortissant franco-australien et un chauffeur.

Il a indiqué à l'AFP qu'ils se rendaient tous dans la réserve de faune d'Ouadi Rimé-Ouadi Achim vendredi après-midi, située à quelques "110 kilomètres au nord-ouest de Biltine (est)". Puis en chemin, "un véhicule 4X4 qui nous suivait nous a doublés avant de nous couper la route".

Le garde-forestier dit alors avoir vu cinq ravisseurs avec des fusils semi-automatiques descendre du véhicule. Ces derniers ont lié leurs mains et bandé leurs yeux avant de les séparer.

"Nous avons roulé 45 minutes et les ravisseurs nous ont laissés le chauffeur et moi face contre terre après avoir crevé les pneus de notre voiture", a-t-il ajouté, précisant ne pas avoir subi de violences physiques.

L'otage franco-australien travaillait pour le compte de Sahara Conservation Fund (SCF), une ONG de préservation dans la réserve de faune d'Ouadi Rimé-Ouadi Achim qui s'étend sur 77.950 km2.

Le directeur de SCF, joint par l'AFP, a précisé que cet homme est directeur des opérations au Tchad depuis un an.

Il "a une grande carrière dans la conservation (animale) en Afrique, notamment au Mozambique et au Tchad. Sa libération est la meilleure nouvelle que je n'ai jamais entendue", a déclaré John Watkin en remerciant les autorités tchadiennes.

Enclavé au cœur du Sahel, le Tchad, d'une superficie d'environ 1,3 million de km2, est frontalier du Cameroun, du Nigeria, du Niger, de la Libye, du Soudan et de la Centrafrique.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.