La FII offre un aperçu d’un monde en transition, de l’essor de la Chine à l’avenir de la cryptomonnaie

Les experts ont discuté de la cryptomonnaie lors du forum de la Future Investment Initiative, à Riyad, le 27 octobre 2022. (Photo AN)
Les experts ont discuté de la cryptomonnaie lors du forum de la Future Investment Initiative, à Riyad, le 27 octobre 2022. (Photo AN)
Les experts ont discuté de la cryptomonnaie lors du forum de la Future Investment Initiative, à Riyad, le 27 octobre 2022. (Photo AN)
Les experts ont discuté de la cryptomonnaie lors du forum de la Future Investment Initiative, à Riyad, le 27 octobre 2022. (Photo AN)
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Publié le Vendredi 28 octobre 2022

La FII offre un aperçu d’un monde en transition, de l’essor de la Chine à l’avenir de la cryptomonnaie

  • Selon les intervenants, l’expertise et le succès de la Chine dans les technologies lui ont conféré une présence stratégique et une immense influence à l’échelle de l’économie mondiale
  • Alors que la Coupe du monde de la Fifa approche à grands pas, les dernières commissions du forum examinent le football en tant qu’outil de progrès social et de développement économique

RIYAD: Le troisième et dernier jour du forum de la Future Investment Initiative (FII), à Riyad, a réuni des experts qui ont discuté des enjeux allant de l’ascension de la Chine au statut de superpuissance aux fortunes fluctuantes de la cryptomonnaie en passant par la transition de l’Afrique vers l’énergie verte.

Une commission, intitulée «La Chine est de retour», cherche à définir la place précise du pays dans le «nouvel ordre mondial» ainsi qu’à analyser de quelle manière le Moyen-Orient pourrait collaborer avec la puissance asiatique pour renforcer sa propre position, et potentiellement servir de pont entre l’Orient et l’Occident.

Plus tôt cette année, la ville chinoise de Shanghai a été fermée après la nouvelle épidémie du variant omicron de la Covid-19. Depuis, les citoyens d’autres grandes villes du pays ont reçu l’ordre de rester chez eux, ce qui a paralysé les économies locales.

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Le personnel de sécurité, en tenue de protection, se tient à la porte d’un complexe résidentiel placé en quarantaine, alors que les épidémies de Covid-19 se poursuivent à Pékin. (Reuters)

Alors que d’autres pays ont cherché à réduire les infections de Covid-19 au moyen de campagnes massives de vaccination et de sensibilisation du public, la Chine a mis en œuvre une politique «zéro Covid» qui entraîne de multiples confinements très perturbateurs.

La taille et l’influence profonde de l’économie chinoise moderne ainsi que son rôle dominant au niveau des chaînes d’approvisionnement mondiales et dans la fabrication sont telles que ces confinements ont eu des répercussions dans le monde entier.

Malgré le stress mondial qui accompagne la pandémie et la guerre en Ukraine, l’économie chinoise s’est rapidement développée, tandis que l’influence de son soft power, d’Asie centrale jusqu’en Afrique, continue de se propager.

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La moitié de la population africaine n’a pas accès à l’électricité, mais le potentiel est immense, déclare Marlène Ngoyi (à droite), PDG du Fonds pour le développement des exportations en Afrique (Feda), lors du forum. (Photo fournie)

Les experts de la commission de jeudi s’accordent pour dire que l’expertise et le succès de la Chine dans les technologies, parmi lesquelles l’intelligence artificielle, la numérisation, la robotique et l’automatisation, lui ont conféré une présence stratégique et une immense influence à l’échelle de l’économie mondiale.

Par ailleurs, la Chine est l’un des plus grands importateurs de pétrole du monde. Plus de 40% de son pétrole brut est importé des États du Golfe. Il est également prévu que soient resserrés les liens entre la Chine et l’Arabie saoudite dans les domaines des technologies vertes et de la numérisation.

«En venant ici, ma première préoccupation a été de savoir ce que je pouvais faire dans cette région et comment répondre à la demande», a déclaré lors de la commission le fondateur et président de Cathay Capital, Ming-Po Cai, qui dispose d’une grande expérience dans le développement de stratégies d’entrée en Chine pour les entreprises multinationales.

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La production d’énergie renouvelable est l’un des principaux axes du programme Vision 2030 de l’Arabie saoudite. (Agence de presse saoudienne)

«En trois jours, j’ai rencontré des dizaines d’acteurs locaux ainsi que des entrepreneurs spécialisés dans l’intelligence artificielle, la logistique et les fonds locaux. Je me suis rendu compte que, ici, il faut mettre en place un écosystème. Ce n’est pas seulement une technologie, un accord ou un investisseur ici ou là. Il faut garantir la mise en service avec l’entreprise.»

 

La cryptomonnaie – une forme de monnaie numérique conçue pour fonctionner comme un moyen d’échange via un réseau informatique, dont le maintien ne dépend d’aucune autorité centrale, comme les gouvernements ou les banques – est un domaine dans lequel de nombreux pays investissent massivement.

 

Bien que les cryptomonnaies aient gagné du terrain dans le monde ces dernières années, offrant la possibilité de remodeler le paysage de l’investissement, plusieurs de ces devises souffrent de volatilité extrême, en grande partie à cause des chocs de l’économie réelle.

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Les cryptomonnaies ont gagné du terrain dans le monde ces dernières années. (AFP)

Néanmoins, les gains récents dans les centres d’investissement en cryptomonnaie non traditionnels comme la Russie, l’Espagne et la France ont montré qu’elles étaient toujours très attrayantes pour les investisseurs.

«Nombreux sont ceux qui aiment parler de possibilités uniques en une génération», a déclaré Hany Rashwan, cofondateur et PDG de 21Shares, lors d’une autre commission, intitulée «Mettre en place une meilleure cryptoéconomie».

«Si l’on observe l’histoire, on remarque qu’il est rare que les monnaies de réserve du système financier changent une fois par génération. Pour moi, la cryptomonnaie est une technologie qui change le monde et c’est plutôt une possibilité qui a lieu une fois par siècle.»

«Nous devons vraiment garder à l’esprit qu’il est possible d’innover en dehors des banques centrales, en respectant toutes les lois et les réglementations mises en place, pour rendre notre vie quotidienne plus confortable.»

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Le cofondateur et PDG de 21Shares, Hany Rashwan, prend la parole lors du forum. (FII-Arabie saoudite)

En septembre 2021, la valeur marchande totale de tous les actifs de cryptomonnaie dépassait 2 000 milliards de dollars (1 dollar = 1,01 euro), après avoir largement résisté aux fluctuations politiques, économiques et technologiques volatiles et imprévisibles observées depuis leur apparition, il y a plus de dix ans.

Bien que l’espace de la cryptomonnaie dans son ensemble soit toujours considéré comme un territoire inconnu de la finance, plusieurs intervenants de la commission de jeudi ont fait valoir qu’elle devrait être autorisée dans les portefeuilles, échangée et correctement réglementée.

Pour M. Rashwan, le monde a peut-être atteint un tournant où «il serait temps de considérer cela comme une autre classe d’actifs».

Une grande partie de l’instabilité perçue dans l’économie réelle au cours de l’année écoulée est le résultat des fluctuations des prix de l’énergie, en grande partie à cause de la guerre en Ukraine et des sanctions occidentales qui ont été imposées à la Russie – un important fournisseur de pétrole et de gaz, en Europe et au-delà.

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L’inflation, sous la forme de prix plus élevés du gaz, de la nourriture et d’autres biens de consommation, affecte de nombreuses économies à travers le monde depuis la guerre de la Russie contre l’Ukraine. (AFP)

Cependant, la hausse des prix de l’énergie semble avoir accéléré la transition vers les énergies renouvelables, notamment éolienne, solaire et d’hydrogène. Cette adoption rapide est sans doute la plus évidente en Afrique, un continent particulièrement touché par la tempête économique mondiale.

Les experts estiment que la demande d’énergies renouvelables en Afrique pourrait augmenter de 30% au cours des deux prochaines décennies, contre une augmentation de 10% à l'échelle mondiale. Cela est dû à la croissance rapide de la population et à l’industrialisation.

Malgré l’augmentation attendue de la demande d’énergie, l’Afrique possède 60% des meilleures ressources solaires du monde, mais seulement 1% de la capacité de production solaire, selon l’Agence internationale de l’énergie.

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Un soldat garde une centrale solaire qui fournit de l’électricité à un projet d’irrigation par pompage, dans le désert du nord du Niger. (AFP)

«L’Afrique d’aujourd'hui compte 1,8 milliard d’individus et devrait atteindre deux milliards d’ici à 2040», déclare Marlène Ngoyi, la PDG de Feda, lors d’une commission intitulée «Zoom sur l’Afrique: commerce et énergie».

À l’heure actuelle, la moitié de la population du continent n’a pas accès à l’électricité, mais le potentiel est immense, «puisque l’Afrique est un acteur clé de l’énergie», affirme la PDG. «Lorsque vous pensez à l’économie verte et à la transition vers les véhicules électriques, le cobalt est nécessaire et plus de 60% des ressources minières se trouvent en République démocratique du Congo et en Zambie.»

Bien que l’Afrique représente la plus petite part des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec seulement 3,8%, la PDG soutient que de nombreux États à travers le continent dépendent du pétrole et du gaz. Les gouvernements doivent faire preuve de pragmatisme afin d’effectuer une transition vers des formes d’énergie alternatives, poursuit-elle.

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La Fifa est le «plus grand spectacle du monde». (Photo AN)

De l’énergie au sport, la diversité des sujets de la sixième édition de la FII répond aux attentes. Alors que la Coupe du monde de la Fédération internationale de football association (Fifa) approche à grands pas, les dernières commissions du forum examinent le football en tant qu’outil de progrès social et de développement économique, transcendant les générations, les cultures et les communautés.

«Le football est bien plus qu’un sport et la Fifa est le plus grand spectacle au monde», a lancé le président de la Fifa, Giovanni Infantinow, lors d’une allocution vidéo.

«Cette Coupe du monde n’est pas seulement la Coupe du monde du Qatar. C’est celle de l’ensemble du Moyen-Orient et du Golfe. Le monde entier pourra se réunir ici. Les gens auront l’opportunité de découvrir le Golfe, les gens et une culture si riche. C’est l’occasion pour le Qatar et la région du Conseil de coopération du Golfe [CCG] de se présenter au monde sous un autre angle.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L’architecture au service d’un futur urbain durable et inclusif

Pendant deux jours, les participants ont visité des sites emblématiques comme le Louvre Abou Dhabi, l’Université américaine de Sharjah ou encore Zaabeel One à Dubaï. (Photo: fournie)
Pendant deux jours, les participants ont visité des sites emblématiques comme le Louvre Abou Dhabi, l’Université américaine de Sharjah ou encore Zaabeel One à Dubaï. (Photo: fournie)
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  • Le French Architecture Tour 2025 réunit 15 agences françaises aux Émirats pour explorer des partenariats sur l’urbanisme durable, l’ingénierie et l’innovation
  • Avec une croissance de 22 % prévue dans la construction aux UAE, la mission française cible des projets ambitieux à Abou Dhabi, Dubaï et Sharjah

ABOU DHABI: Le French Architecture Tour 2025 a officiellement débuté aux Émirats arabes unis, réunissant une délégation de 15 agences françaises de premier plan dans les domaines de l’architecture, de l’ingénierie et du paysage. Organisée par Business France en partenariat avec l’association AFEX (Architectes Français à l’Export), cette mission ambitionne de renforcer les liens franco-émiriens autour d’un développement urbain durable, connecté et tourné vers l’avenir.

« Cette tournée incarne notre volonté commune de bâtir des environnements urbains durables, inclusifs et résilients », a déclaré S.E. Nicolas Niemtchinow, ambassadeur de France aux Émirats, lors de la cérémonie d’ouverture à La Résidence de France à Abou Dhabi. « Les entreprises françaises viennent avec un savoir-faire de renommée mondiale, mais aussi avec une volonté sincère de participer activement au développement de ce pays. »

Le secteur de la construction aux Émirats connaît une croissance fulgurante, avec une projection de 130 milliards de dollars d’ici 2029, soit une augmentation de 22 %. De grands projets structurants incarnent cette dynamique : à Abou Dhabi, le musée Guggenheim (le plus grand au monde) et la communauté de Ramhan Island valorisent le patrimoine et le luxe ; à Dubaï, The Loop, une promenade de 93 km climatisée, et le district urbain technologique basé sur l’IA à Al Jaddaf positionnent l’émirat à la pointe de l’innovation. À Sharjah, les projets Aljada et Sharjah Sustainable City illustrent l'engagement pour un urbanisme écologique.

Dans ce contexte de compétition accrue et d’innovation, l’expertise française en matière d’architecture durable, de design urbain et de solutions techniques trouve une place stratégique.

La délégation 2025 réunit des agences renommées telles que PCA-Stream, AW², Terrell, Etienne Tricaud Architecture et Architecturestudio, connues pour leur approche innovante et leur rayonnement international. Elles sont accompagnées de structures spécialisées comme AIA Life Designers, Atelier Joan Gaudin, Franklin Azzi, Ubique Groupe ou encore AC&T Paysages & Territoires.

Des entreprises industrielles telles qu’Alphi (coffrages) et Echame (cloisons acoustiques, bardage) complètent la chaîne de valeur, tout comme FlexLedLight, experte en éclairage architectural via son partenaire régional Option 1 World.

« Nos membres sont animés par une vision humaniste de la ville et un haut niveau d’exigence technique », souligne Madeleine Houbart, secrétaire générale de l’AFEX.

Pendant deux jours, les participants ont visité des sites emblématiques comme le Louvre Abou Dhabi, l’Université américaine de Sharjah ou encore Zaabeel One à Dubaï. Des rencontres ciblées avec des acteurs locaux tels que Miral et Shurooq (Sharjah Investment and Development Authority) entre autres ont permis d’identifier des opportunités concrètes de collaboration.

Le French Architecture Tour 2025 incarne ainsi une volonté partagée : unir excellence française et ambitions émiriennes pour construire les villes durables, innovantes et humaines de demain.


Démission de Lecornu: les banques françaises dévissent en Bourse

L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française. (AFP)
L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française. (AFP)
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  • Les cours des banques françaises, très sensibles au coût de la dette françaises, n'ont pas résisté à la hausse brutale du taux d'intérêt de la France à dix ans, passé de 3,51% hier à 3,61% juste après la démission de Sébastien Lecornu
  • "Les banques françaises mais également les banques européennes sont dans le rouge, car elles détiennent de la dette françaises. Avec la hausse du taux (d'intérêt) à dix ans, les investisseurs réajustent leur risque", explique Alexandre Baradez

PARIS: L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française.

BNP Paribas (-4,35% vers 12H10), la Société Générale (-5,91%) et le Crédit Agricole (-4,35%) ont immédiatement plongé après l'annonce, survenue peu après l'ouverture de la Bourse.

Vers 12H10, le CAC 40 dans son ensemble plongeait de 1,49%, après avoir brièvement chuté de plus de 2% peu après la démission de Sébastien Lecornu.

La chute des banques est "100% attribuable à cette décision politique", a indiqué à l'AFP Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marché chez IG France.

Les cours des banques françaises, très sensibles au coût de la dette françaises, n'ont pas résisté à la hausse brutale du taux d'intérêt de la France à dix ans, passé de 3,51% hier à 3,61% juste après la démission de Sébastien Lecornu.

"Les banques françaises mais également les banques européennes sont dans le rouge, car elles détiennent de la dette françaises. Avec la hausse du taux (d'intérêt) à dix ans, les investisseurs réajustent leur risque", explique Alexandre Baradez.

Or sur le taux d'intérêt de la France à dix ans, "si le seuil des 3,60% est franchi, la dette française pourrait être exposée à des attaques massives, amplifiant la nervosité des marchés", s'est inquiété Antoine Andreani, qui dirige la recherche chez XTB France.

L'écart entre les taux d'emprunt français et allemand sur les marchés a quant à lui atteint 89 points de base dans la foulée de la démission du Premier ministre, au plus haut depuis janvier. La veille, l'écart était de 81 points de base.

"La démission de Lecornu plonge la scène politique dans l'incertitude. Les investisseurs craignent un effet domino sur la politique économique et budgétaire", a encore commenté Antoine Andreani.


Eolien en mer: TotalEnergies et EDF pourraient devenir partenaires dans la Manche

Cette photographie montre les éoliennes de TotalEnergies dans le parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île française de la Réunion, le 22 janvier 2025. (AFP)
Cette photographie montre les éoliennes de TotalEnergies dans le parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île française de la Réunion, le 22 janvier 2025. (AFP)
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  • TotalEnergies, lauréat du projet éolien Centre Manche 2, pourrait s’allier à EDF après le désistement de son partenaire RWE, qui se retire du secteur des renouvelables
  • EDF, déjà impliqué dans le projet voisin Centre Manche 1, devient un partenaire stratégique potentiel

PARIS: Le géant français des hydrocarbures TotalEnergies, qui a remporté la semaine dernière l'appel d'offres pour le plus grand parc éolien en mer du pays, dans la Manche, pourrait finalement s'allier avec EDF sur ce projet, a-t-il indiqué vendredi, confirmant une information des Echos.

TotalEnergies a emporté la semaine dernière, face à EDF, l'appel d'offres pour le parc éolien Centre Manche 2, mais son partenaire au sein du consortium victorieux, RWE, a fait part de son intention de jeter l'éponge. Le groupe allemand, candidat lors du lancement de l'appel d’offres en 2022, a depuis décidé de réduire ses investissements dans les renouvelables.

EDF Renouvelables avait de son côté remporté en 2023 l'appel d'offres pour le parc Centre Manche 1, qui doit jouxter celui de TotalEnergies. Mais ses conditions financières sont moins favorables, avec un prix d'achat de l'électricité fixé à 44,9 euros le mégawattheure (MWh) contre 66 euros pour celui de TotalEnergies.

"Pour TotalEnergies, EDF est un partenaire naturel" en cas de départ de RWE, a déclaré un porte-parole du géant pétro-gazier à l'AFP. Le groupe a pour habitude de gérer en partenariats ses grandes infrastructures de production d'énergie, renouvelable ou de pétrole et de gaz.

Contacté par l'AFP, EDF Renouvelables n'a pas fait de commentaire.

Un observateur du dossier fait valoir que l'entreprise publique "a tout intérêt" à entrer dans le second parc "pour améliorer sa rentabilité" alors que son projet voisin est à la peine.

Selon Les Echos, qui cite une source proche du dossier, un abandon du projet Centre Manche 1 "n'est pas envisagé, mais dans les conditions actuelles, prendre une décision finale d'investissement n'est pas possible".

Centre Manche 1 doit avoir une puissance de 1 gigawatt (GW), soit la consommation électrique d’environ 800.000 foyers, tandis que celle de Centre Manche 2, de 1,5 GW, alimentera en électricité verte plus d'un million de foyers.