CASABLANCA: L’écosystème digital marocain s’est réuni à Marrakech le jeudi 27 octobre pour la sixième édition des assises de l’Association des utilisateurs des systèmes d’information au Maroc (Ausim). Placé sous le thème «Digital Nation Unleash the Potential», l’événement qui prend fin aujourd’hui a rassemblé pour sa première journée plus de mille experts en digital marocains et étrangers, en plus de ministres et de hauts représentants des secteurs public et privé.
«Grâce à la vision du roi Mohammed VI, le Maroc a su évoluer en investissant massivement dans les infrastructures, les industries, l'agriculture, l'énergie et les services. Dans son discours au Parlement au début du mois, il a parlé de l'importance d'utiliser le levier du digital pour rendre la vie des citoyens plus facile», souligne le président de l’Ausim, Hicham Chiguer.
Selon lui, le Maroc a réalisé d’énormes progrès, le plaçant parmi les nations les plus développées en Afrique et dans le monde arabe dans les domaines du digital, de la télécommunication et des nouvelles technologies. Toutefois, le Maroc devra passer à un autre niveau de développement en matière de montée en compétences.
«On a besoin d'augmenter le volume de compétences locales dans de nouveaux métiers technologiques. Dans cet esprit, l’Ausim signera dans les jours à venir des conventions avec notre partenaire Jadara Foundation, pour supporter des programmes d'accompagnement et de formation dans le domaine du digital et des nouvelles technologies pour nos jeunes les plus brillants.» Une deuxième convention sera signée avec l'Agence du digital (ADD) qui constituera un premier pas officiel pour des sujets d'intérêt commun.
La ministre chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, Ghita Mezzour, s’est rendue à l’événement. «Le monde a connu la crise de la Covid-19, l'économie a stagné, mais le digital a permis de faire face à cette situation de crise. Le Maroc a bien avancé dans la transformation digitale et il a plus d'ambitions afin de devenir une “nation digitale”. Dans le cadre de la stratégie nationale de transformation digitale, nous travaillons en étroite collaboration avec tous les acteurs de l'écosystème du digital», déclare la ministre. Selon elle, le Maroc dispose de tous les atouts pour devenir un acteur de premier plan de la numérisation. Dans cette perspective, il faudra diversifier les marchés à l’export, attirer les grands investisseurs pour qu’ils soient de véritables locomotives des entreprises marocaines, soutient la ministre.
«Les secteurs public et privé doivent s'inscrire dans cette stratégie. Désormais, nous sommes fiers des potentialités de notre pays, nous avons de nombreux talents mais on doit en avoir davantage. Nous avons une infrastructure digitale assez forte mais qui doit encore se renforcer. En matière juridique, il faut assouplir des lois pour donner plus de marge d'action», poursuit la ministre.
Cette sixième édition a également mis l’accent sur les start-up, en leur offrant l’occasion de nouer de nouveaux partenariats avec de grands comptes nationaux et internationaux mais aussi de promouvoir, en tant qu’acteurs de la transformation numérique, les services et les technologies innovantes. «On ne peut parler de transition numérique sans évoquer le rôle majeur des start-up. Au travers de plusieurs leviers de financement, l’État soutient les initiatives des jeunes entreprises orientées vers les nouvelles technologies. Et même s’il y a encore à faire, il faut rappeler que le Maroc est premier dans la région Afrique du Nord en nombre de levées de fonds. Nous comptons mettre les start-up au centre des échanges avec un aménagement type, ce qui leur permettra de se démarquer et de faire valoir leurs solutions innovantes», conclut Hicham Chiguer.