Royaume-Uni: Charles III veut empêcher Harry et Andrew d'assurer son intérim

Le prince Harry, duc de Sussex, le roi Charles III, la princesse Anne, et le prince Andrew, duc d'York suivent le cercueil de la reine Elizabeth II, à Londres le 19 septembre 2022. (Photo, AFP)
Le prince Harry, duc de Sussex, le roi Charles III, la princesse Anne, et le prince Andrew, duc d'York suivent le cercueil de la reine Elizabeth II, à Londres le 19 septembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 27 octobre 2022

Royaume-Uni: Charles III veut empêcher Harry et Andrew d'assurer son intérim

Le prince Harry, duc de Sussex, le roi Charles III, la princesse Anne, et le prince Andrew, duc d'York suivent le cercueil de la reine Elizabeth II, à Londres le 19 septembre 2022. (Photo, AFP)
  • Selon une loi de 1937, le monarque peut être remplacé pour certaines tâches, comme la signature de documents officiels lors de ses absences par son époux ou épouse et par les quatre premiers adultes dans l'ordre de succession
  • Pour éviter qu'un des deux princes déchus ait à assurer l'intérim du roi -notamment quand il est en voyage avec Camilla et que William est également à l'étranger- la liste des personnes pouvant le remplacer devrait être élargie

LONDRES: Charles III s'apprête à modifier la loi britannique pour éviter que les princes Harry et Andrew, en retrait de la famille royale, assurent son intérim quand il est malade ou à l'étranger, ont rapporté des médias locaux jeudi. 

Selon une loi de 1937, le monarque peut être remplacé pour certaines tâches, comme la signature de documents officiels lors de ses absences par son époux ou épouse et par les quatre premiers adultes dans l'ordre de succession. 

Pour Charles, il s'agit de la reine consort Camilla, de ses fils William et Harry, de son frère Andrew et de sa nièce Beatrice. 

Mais Harry s'est éloigné de la famille royale et s'est installé aux Etats-Unis après des tensions avec son frère et son père. Le prince Andrew a été lui privé de tout rôle chez les "Royals" après des accusations d'agressions sexuelles. Beatrice, fille aînée, d'Andrew, n'est pas une membre "active" de la famille royale. 

Pour éviter qu'un des deux princes déchus ait à assurer l'intérim du roi -notamment quand il est en voyage avec Camilla et que William est également à l'étranger- la liste des personnes pouvant le remplacer devrait être élargie, selon plusieurs médias, pour inclure la princesse Anne et le prince Edward, soeur et frère de Charles III. 

Cette solution permet de ne pas avoir recours à Harry et Andrew sans les exclure formellement. 

Selon le Telegraph, une modification de la loi pourrait avoir lieu "dans les prochaines semaines" et constitue "une étape logique" avant les déplacements à l'étranger prévus par Charles et Camilla en 2023. 

Le palais de Buckingham n'a pas réagi mais le sujet a été abordé lundi à la Chambre des Lords, le parlementaire Stephen Benn se demandant s'il n'était "pas temps de discuter avec le roi d'un amendement" de la loi. 

"Ou bien la situation convient-elle au gouvernement" avec un prince "qui a quitté la vie publique" et un autre "qui a quitté le pays"? 

"Le gouvernement étudiera toujours les arrangements nécessaires", a répondu le Lord conservateur Nicholas True, soulignant que l'accession au trône d'un monarque constituait une bonne occasion pour réétudier le texte. 

Lors de l'intérim, les "conseillers d'Etat" peuvent assurer la plupart des obligations officielles du souverain (signer des documents, recevoir des ambassadeurs, tenir des réunions). 

Avant le décès d'Elizabeth II en septembre, Charles l'avait remplacée à de nombreuses occasions, notamment lors du très solennel discours du trône au Parlement en mai. 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.