PARIS: Cela n’a échappé à personne, la France connaît une période de chaleur pour le moins inhabituelle pour un mois d’octobre… S’il fait aussi chaud en automne, devons-nous nous préparer à des étés avec des chaleurs extrêmes? À en croire la nouvelle carte élaborée par des prévisionnistes de Météo-France pour le mois d’août 2050, cela ne fait aucun doute. Elle annonce en effet des températures de 44°C à Paris, 45°C à Bordeaux… et même 48°C à Nîmes.
Le bulletin météo d’anticipation a été dévoilé mercredi par Évelyne Dhéliat, la médiatique météorologue de TF1. Avec des prévisions bien plus alarmantes que celles annoncées dans un précédent bulletin fictif en 2014. En effet, il y a huit ans, le thermomètre indiquait des températures égalant ou dépassant les 40°C, ce qui pouvait déjà à l’époque paraître très élevé. Aujourd’hui cependant, les maximales sont encore plus hautes. Une preuve de plus que la situation est alarmante?
Décidément, nous vivons déjà le scenario de 2050 trente ans plus tôt. La réalité a pratiquement rattrapé la fiction au cours de l’été 2022, et la carte de 2014 méritait donc d’être rafraîchie, a justifié Évelyne Dhéliat sur TF1. Celle-ci montre que dans certaines régions, comme la Bretagne, les températures augmentent de 10°C passant de 26°C à 37°C sur les côtes…
EN BREF
Toujours plus chaud. Les vagues de chaleur vont devenir si fréquentes et intenses sous l'effet du réchauffement climatique que certaines régions du globe vont devenir invivables au cours des prochaines décennies, ont averti l'ONU et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
Il existe des limites au-delà desquelles les personnes exposées à une chaleur et une humidité extrêmes ne peuvent survivre ainsi que des limites au-delà desquelles les sociétés ne peuvent plus s'adapter.
«Selon les trajectoires actuelles, les vagues de chaleur pourraient atteindre et dépasser ces limites physiologiques et sociales au cours des prochaines décennies, notamment dans des régions telles que le Sahel, l'Asie du Sud et l'Asie du Sud-Ouest », écrivent l'ONU et la FICR.
«Cela vous paraît peut-être excessif, et pourtant! Souvenez-vous de ce que l'on a vécu l'été dernier», a rappelé Évelyne Dhéliat. Le 18 juillet 2022, il a ainsi fait 39,3°C à Brest ou encore 41,7°C à La Rochelle. En 2019 déjà, plusieurs records de chaleur avaient été battus avec 46°C enregistrés le 28 juin à Vérargues, dans l'Hérault. Le 25 juillet, il avait fait 42,6°C à Paris, un record.
«Il y a une accélération du réchauffement climatique. On s’aperçoit au fil des années, et notamment ces derniers temps, que les périodes de canicule sont de plus en plus précoces, mais aussi de plus en plus tardives», a affirmé la météorologue lors d’un entretien avec la rédaction de TF1info. À l'heure actuelle, les climatologues sont très pessimistes sur les dégâts causés par les activités humaines, qui provoquent un réchauffement climatique d’une ampleur et d’une vitesse sans précédent.
«Tous ces exemples du passé nous prouvent bien l'accélération du réchauffement climatique et la nécessité d'agir pour notre planète», a conclu Évelyne Dhéliat dans son nouveau bulletin.
(Avec AFP)