Somalie: la réponse humanitaire s'est intensifiée mais la situation reste « grave», selon l'ONU

Un enfant de huit mois reçoit des aliments à haute valeur nutritive au camp de Tawkal 2 Dinsoor pour personnes déplacées à Baidoa, en Somalie, le 14 février 2022. (Photo, AFP)
Un enfant de huit mois reçoit des aliments à haute valeur nutritive au camp de Tawkal 2 Dinsoor pour personnes déplacées à Baidoa, en Somalie, le 14 février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 26 octobre 2022

Somalie: la réponse humanitaire s'est intensifiée mais la situation reste « grave», selon l'ONU

  • Selon l'ONU, 7,8 millions de personnes, soit près de la moitié de la population somalienne, ont besoin d'aide humanitaire, dont 213 000 sont en grand danger de famine
  • La Somalie a déjà connu une famine en 2011, qui avait fait 260 000 morts, dont plus de la moitié d'enfants de moins de cinq ans

NAIROBI: La réponse humanitaire en Somalie, où une sécheresse historique fait planer la menace d'une famine, "s'est intensifiée" mais la situation reste "grave", a estimé mercredi le représentant spécial de l'ONU dans le pays, James Swan.

Début septembre, le Coordinateur des affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, avait prévenu que ce pays pauvre et instable de la Corne de l'Afrique était au bord de la famine. Sans une action urgente, une famine pourrait être déclarée "entre octobre et décembre", avait-il alerté, dans un "ultime avertissement" avant une catastrophe.

Selon l'ONU, 7,8 millions de personnes, soit près de la moitié de la population somalienne, ont besoin d'aide humanitaire, dont 213 000 sont en grand danger de famine.

Parmi elles, environ 6,5 millions ont bénéficié d'une aide, a souligné James Swan lors d'une conférence de presse. "Ce nombre a augmenté de manière très significative depuis le début de l'été", notamment grâce à "des contributions supplémentaires très substantielles de donateurs (...), de l'ordre de 800 millions de dollars", a-t-il déclaré.

"Tant en termes de disponibilité des ressources que d'intensification de la réponse, les nouvelles sont plutôt positives. Mais dans le même temps, nous sommes confrontés à une situation où, en raison de la sécheresse persistante et d'une population relativement fragile dans de nombreuses régions, (...) les risques restent importants", a-t-il poursuivi.

La Somalie connaît une sécheresse historique, avec quatre saisons de pluies défaillantes depuis fin 2020 et une cinquième s'annonçant similaire, qui a ravagé les cultures et décimé le bétail. Depuis janvier 2021, 1,1 million de personnes ont quitté leur foyer, en quête d'eau et de nourriture, selon l'ONU.

Mardi, de retour d'une visite en Somalie et dans le nord-est du Kenya également frappé par la sécheresse, le Haut-commissaire de l'ONU aux réfugiés Filippo Grandi a appelé les donateurs internationaux à "poursuivre (leur) effort".

"Une partie (de la famine) a été contenue mais ce n'est pas un effort qui peut s'arrêter. Si ça s'arrête maintenant, nous reviendrons à une situation très dangereuse avec des personnes qui meurent, particulièrement des enfants, en grand nombre", a-t-il déclaré depuis la capitale kényane Nairobi.

L'appel de fonds lancé par l'ONU pour la Somalie, qui a été revu à la hausse à 2,26 milliards de dollars, n'est pourvu qu'à 46,7%, a souligné mercredi El-Khidir Daloum, le représentant du Programme alimentaire mondial dans le pays.

"Pour la première fois, il y a des régions difficiles d'accès où nous sommes présents, où nous pouvons nous rendre, des populations difficiles d'accès (...) que nous atteignons", a-t-il souligné, mais "la situation reste désastreuse".

La Somalie a déjà connu une famine en 2011, qui avait fait 260 000 morts, dont plus de la moitié d'enfants de moins de cinq ans.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.