«Le Tartuffe» de Molière vaut un procès à la Comédie-Française et à Pathé

L'acteur français Fernand Ledoux médite devant le buste de Molière, le 14 janvier 1951 à Paris, avant la répétition de «Tartuffe», présentée à la Comédie Française à l'occasion du 278e anniversaire de la mort de Molière. (Photo, Archives, AFP)
L'acteur français Fernand Ledoux médite devant le buste de Molière, le 14 janvier 1951 à Paris, avant la répétition de «Tartuffe», présentée à la Comédie Française à l'occasion du 278e anniversaire de la mort de Molière. (Photo, Archives, AFP)
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Publié le Mardi 25 octobre 2022

«Le Tartuffe» de Molière vaut un procès à la Comédie-Française et à Pathé

L'acteur français Fernand Ledoux médite devant le buste de Molière, le 14 janvier 1951 à Paris, avant la répétition de «Tartuffe», presentée à la Comédie Française à l'occasion du 278e anniversaire de la mort de Molière. (Photo, Archives, AFP)
  • La Comédie-Française et les cinémas Pathé sont visés par un procès en violation des droits d'auteur après la représentation d'une nouvelle version du «Tartuffe»
  • Molière avait signé en 1664 une version en trois actes, représentée devant Louis XIV mais rapidement interdite par le roi, qui trouvait subversive cette satire du bigotisme et de la duplicité

PARIS: "L'Hypocrite" et "l'Imposteur": la Comédie-Française et les cinémas Pathé sont visés par un procès en violation des droits d'auteur après la représentation d'une nouvelle version du "Tartuffe", l'une des oeuvres les plus populaires de Molière. 

L'affaire, révélée par Radio France et confirmée mardi à l'AFP, porte sur "Le Tartuffe ou l'Hypocrite", une reconstitution par l'universitaire et spécialiste de Molière Georges Forestier de la version originelle de la célèbre pièce. 

Molière avait signé en 1664 une version en trois actes, représentée devant Louis XIV mais rapidement interdite par le roi, qui trouvait subversive cette satire du bigotisme et de la duplicité. 

Le manuscrit s'en est perdu, et l'on connaissait depuis trois siècles et demi la version en cinq actes de 1669, moins mordante, avec plus de personnages, intitulée "Le Tartuffe ou l'Imposteur". 

"Le Tartuffe ou l'Hypocrite", dont le texte a été publié en 2021 par les éditions Portaparole, a été représenté de janvier à avril par la Comédie-Française, avec des retransmissions dans des cinémas de Pathé, sans que M. Forestier ne touche de droits d'auteur. 

De nouvelles représentations sont prévues en janvier et février, avec seulement quelques places qui restent à vendre au théâtre. 

"Je suis très surpris qu'on en soit là, à devoir assigner la Comédie-Française et Pathé", a expliqué l'avocat du plaignant, Me Jean-Paul Carminati. 

M. Carminati a affirmé avoir tenté, avant de saisir la justice, une conciliation, en interpellant notamment le ministère de la Culture, sans résultat. 

"Tous les juristes le diront: à partir du moment où l'on arrange, où l'on remonte une œuvre du domaine public, c'est une œuvre originale. Pour le livre, il y a bien un contrat d'édition qui en atteste", a ajouté Me Carminati. 

D'après l'avocat du plaignant, la défense fonde son argumentaire sur un message électronique où M. Forestier dit mettre le texte de la pièce "gracieusement" à disposition de la Comédie-Française, issue historiquement de la troupe de Molière. 

En l'absence selon lui d'un contrat encadrant cette mise à disposition à titre gratuit, "cet argument ne peut pas tenir", a rétorqué Me Carminati. 

Contactés par l'AFP, les avocats de la Comédie-Française n'avaient pas réagi mardi en milieu de journée. 


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com