La Russie «a commandé 2 000 drones kamikazes supplémentaires» à Téhéran

Un résident assis à l'extérieur d'un bâtiment détruit par des drones russes de fabrication iranienne après une frappe aérienne sur Bila Tserkva, au sud-ouest de Kiev. (Photo, AFP)
Un résident assis à l'extérieur d'un bâtiment détruit par des drones russes de fabrication iranienne après une frappe aérienne sur Bila Tserkva, au sud-ouest de Kiev. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 25 octobre 2022

La Russie «a commandé 2 000 drones kamikazes supplémentaires» à Téhéran

Un résident assis à l'extérieur d'un bâtiment détruit par des drones russes de fabrication iranienne après une frappe aérienne sur Bila Tserkva, au sud-ouest de Kiev. (Photo, AFP)
  • Le refus des dirigeants israéliens de soutenir Kiev a encouragé le partenariat de la Russie avec l'Iran, accuse Zelensky
  • Pour Kiev, Moscou prépare une attaque à la «bombe sale» dont elle accusera l'Ukraine de perpétrer

DJEDDAH: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé l'Iran et la Russie d’être «dans une une alliance militaire» en affirmant que Moscou a commandé 2 000 drones «kamikazes» supplémentaires à Téhéran.

Le refus des dirigeants israéliens de soutenir Kiev a encouragé le partenariat de la Russie avec l'Iran, a déclaré le président ukrainien.

«Le bruit dégoûtant des drones iraniens se fait entendre dans nos cieux chaque nuit. Selon nos renseignements, la Russie a commandé environ 2 000 drones Shahed à l'Iran… et des instructeurs iraniens sont venus entraîner les Russes à les utiliser».

Les propos de Zelensky sont intervenus alors que les pays occidentaux accusent la Russie de comploter pour utiliser une fausse menace d’une bombe sale contenant des matériaux nucléaires comme prétexte à une escalade en Ukraine.

La querelle a commencé lorsque le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a appelé ses homologues occidentaux dimanche et leur a signifié que Moscou soupçonnait Kiev de planifier l'utilisation d'une soi-disant «bombe sale». Les ministres des Affaires étrangères de la France, de la Grande-Bretagne et des États-Unis ont déclaré qu'ils rejettent les allégations et ont réaffirmé leur soutien à l'Ukraine contre la Russie.

«Nos pays ont clairement indiqué que nous rejetons toutes les allégations manifestement fausses de la Russie selon lesquelles l'Ukraine se prépare à utiliser une bombe sale sur son propre territoire», ont-ils déclaré. «Le monde verrait à travers toute tentative d'utiliser cette allégation comme prétexte à une escalade».

Le ministère russe de la Défense a déclaré que le but d'une attaque à la «bombe sale» par l'Ukraine serait de blâmer la Russie pour la contamination radioactive qui en résulterait en accusant Moscou d'avoir fait exploser une arme nucléaire de faible puissance.

«Le but de la provocation serait d'accuser la Russie d'utiliser une arme de destruction massive sur le théâtre militaire ukrainien et par ce moyen de lancer une puissante campagne anti-russe dans le monde», a-t-il déclaré.

Pour Zelensky, les déclarations russes, sont un signe que Moscou prépare elle-même une telle attaque dont elle accusera l'Ukraine de perpétrer. «Si la Russie appelle et affirme que l'Ukraine est censée préparer quelque chose, cela signifie une chose: la Russie a déjà préparé tout cela», a-t-il déclaré.

«Quand aujourd'hui le ministre russe de la Défense organise un carrousel téléphonique et appelle les ministres des Affaires étrangères avec des histoires sur la soi-disant bombe nucléaire “sale”, tout le monde comprend bien tout... comprend qui est la source de tout ce que l'on peut imaginer de sale dans cette guerre», a conclu Zelensky.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.