Niger: au moins 11 civils tués dans des attaques de djihadistes présumés près du Mali

Et le 15 mars 2021, 66 personnes avaient été massacrées, dans des attaques contre des véhicules qui rentraient du grand marché hebdomadaire de Banibangou. (AFP).
Et le 15 mars 2021, 66 personnes avaient été massacrées, dans des attaques contre des véhicules qui rentraient du grand marché hebdomadaire de Banibangou. (AFP).
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Publié le Dimanche 23 octobre 2022

Niger: au moins 11 civils tués dans des attaques de djihadistes présumés près du Mali

  • Les trois camions ont été attaqués sur une route sablonneuse et déserte entre la ville de Banibangou et la localité de Tizigorou, près de la frontière du Mali
  • «Selon les informations à notre disposition, il y a eu onze morts, deux camions brûlés et un autre emporté», a confirmé un député de la région

NIAMEY : Au moins onze civils ont été tués samedi dans l'ouest du Niger lors de plusieurs attaques de djihadistes présumés qui surviennent après plusieurs mois d'accalmie dans cette région proche du Mali.

"Trois camions ont été interceptés samedi vers 11H00 (10H00 GMT) par des hommes armés et les neuf membres à bord (...) ont été tous assassinés. Deux autres personnes sur une moto ont été également tuées", a affirmé dimanche à l'AFP un responsable municipal de Banibangou, la commune où les attaques ont eu lieu.

Les trois camions ont été attaqués sur une route sablonneuse et déserte entre la ville de Banibangou et la localité de Tizigorou, près de la frontière du Mali a expliqué cette source.

L'un des camions venait de quitter Banibangou où il avait livré la veille, vendredi, du ciment à des entrepreneurs, a-t-elle précisé.

"Selon les informations à notre disposition, il y a eu onze morts, deux camions brûlés et un autre emporté", a confirmé à l'AFP un député de la région.

Deux des camions étaient chargés de vivres et partaient à Banibangou, a précisé ce député.

Ces attaques interviennent après plusieurs mois d'accalmie dans la zone de Banibangou, près de la frontière du Mali où des djihadistes présumés avaient multiplié depuis 2021 les assauts particulièrement sanglants contre des civils dans leurs villages et dans leurs champs.

En février dernier, 18 personnes ont été tuées dans une attaque d'un camion de transport par des hommes armés à motos dans le département de Banibangou.

Le 2 novembre 2021, au moins 69 membres d'un Comité de vigilance (milice d'autodéfense), emmenés par le maire de Banibangou avaient été massacrés par des hommes armés, selon les autorités.

Plus tôt, en octobre, des assaillants venus à motos au moment de la prière du soir avaient tué dix personnes dans une mosquée près de Tizigorou.

Et le 15 mars 2021, 66 personnes avaient été massacrées, dans des attaques contre des véhicules qui rentraient du grand marché hebdomadaire de Banibangou.

Multiples menaces au Niger

L'immense et instable région de Tillabéri, d'une superficie de 100 000 km2, se situe dans la zone dite "des trois frontières" aux confins du Niger, du Burkina Faso et du Mali.

Elle est le théâtre depuis 2017 d'actions sanglantes de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI).

Les autorités y ont lancé plusieurs de vastes opérations à proximité de la frontière avec le Mali pour lutter contre les djihadistes avec l'appui récent, dans le cadre d'un "partenariat de combat", de 250 soldats français.

Le Niger est confronté à la violence terroriste sur plusieurs pans de son territoire.

Dans le sud-est, près du Nigeria et du Lac Tchad, les djihadistes de Boko Haram et de sa branche dissidente Iswap (Etat islamique en Afrique de l'ouest) commettent régulièrement des attaques contre des civils et des rapts contre rançons.

La région de Diffa, frontalière du Nigeria et du Tchad, abrite 300 000 réfugiés nigérians et déplacés internes, chassés par les exactions de Boko Haram et de l'Iswap, selon l'ONU.

Enfin, la zone frontalière entre le nord du Bénin et le sud du Niger, jusqu'ici épargnée, est confrontée depuis quelques mois également à la menace djihadiste.

En septembre, des hommes armés ont attaqué un poste de douane côté béninois faisant deux morts.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.