La foule scande «Mort à Khamenei» lors d'un rassemblement à Berlin

Des manifestants descendent dans les rues de Berlin, en Allemagne, le 22 octobre 2022, pour soutenir les manifestations contre la mort de Mahsa Amini aux mains de la police religieuse iranienne (Photo, Reuters).
Des manifestants descendent dans les rues de Berlin, en Allemagne, le 22 octobre 2022, pour soutenir les manifestations contre la mort de Mahsa Amini aux mains de la police religieuse iranienne (Photo, Reuters).
Des manifestants descendent dans les rues de Berlin, en Allemagne, le 22 octobre 2022, pour soutenir les manifestations contre la mort de Mahsa Amini aux mains de la police religieuse iranienne (Photo, Reuters).
Des manifestants descendent dans les rues de Berlin, en Allemagne, le 22 octobre 2022, pour soutenir les manifestations contre la mort de Mahsa Amini aux mains de la police religieuse iranienne (Photo, Reuters).
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Publié le Dimanche 23 octobre 2022

La foule scande «Mort à Khamenei» lors d'un rassemblement à Berlin

  • La répression des protestations ont fait au moins 122 morts dont des enfants
  • Depuis plus d'un mois, des manifestations de grande ampleur ont lieu en Iran

BERLIN: Quelque 80.000 personnes ont défilé samedi à Berlin pour soutenir les protestations en Iran, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police.

"Aujourd'hui des milliers de personnes affichent leur solidarité aux courageuses femmes et aux manifestants en Iran", a affirmé la ministre allemande de la Famille, l'écologiste Lisa Paus, sur Twitter. "Nous sommes à vos côtés", a-t-elle ajouté.

Parmi les participants à cette manifestation organisée par un collectif de femmes, certains ont brandi des affiches avec le slogan "Women, Life, Freedom" (Femmes, Vie, Liberté, ndlr), d'autres des drapeaux kurdes.

Sous un soleil radieux, les manifestants ont marché au coeur de la ville dans le calme, a indiqué la police qui a compté les manifestants à bord d'un hélicoptère.

Des milliers de personnes défilent à Washington en soutien aux manifestations en Iran

Des milliers de personnes, dont beaucoup d'Iraniens et d'Iraniennes, ont défilé samedi dans la capitale américaine Washington en soutien aux manifestations en Iran, et ont marché jusqu'à la Maison Blanche avec pour mot d'ordre: "Femmes, Vie, Liberté".

Parti en fin d'après-midi du National Mall, grande esplanade du centre-ville, le cortège aux couleurs du drapeau iranien s'est dirigé sous le soleil jusqu'à la Maison Blanche, en scandant "nous voulons la liberté" ou encore "justice pour l'Iran".

"C'est la cinquième manifestation hebdomadaire que nous faisons à Washington, et je crois que c'est la plus grosse", a déclaré à l'AFP Siamak Aram, l'un des organisateurs. Sans vouloir s'avancer sur un chiffre définitif, il a estimé qu'il serait "au-dessus de 10.000" personnes.

Certains manifestants étaient venus d'autres villes américaines, comme Boston pour Mahshid, 28 ans, qui portait un T-shirt vert demandant: "aidez à libérer l'Iran".

"Nous ne voulons plus de ce régime tyran, qui nous interdit de bénéficier de nos droits humains et de notre liberté", a déclaré la jeune architecte ayant quitté l'Iran il y a trois ans, et qui comme beaucoup n'a pas voulu donner son nom complet à cause de sa famille restée dans le pays.

Sur un panneau tenu par une autre jeune femme, une mèche de cheveux était accrochée, à côté du message: "Nos cheveux vous dérangent peut-être, mais nos esprits en finiront avec vous."

Depuis plus d'un mois, des manifestations de grande ampleur ont lieu en Iran, déclenchées par la mort de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini après son arrestation, selon des ONG.

Mahsa Amini, 22 ans, était décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique, où le voile est obligatoire pour toutes les femmes dans l'espace public.

La répression des protestations, les plus importantes en Iran depuis celles de 2019 contre la hausse du prix de l'essence, ont fait au moins 122 morts dont des enfants, selon l'Iran Human Rights (IHR) basée à Oslo.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.