Choléra: la pénurie de vaccin force à se contenter d'une seule dose

Un enfant reçoit un vaccin oral contre le choléra de la part d'un agent de santé lors d'une campagne de vaccination à Dhaka, le 19 février 2020. (Photo, AFP)
Un enfant reçoit un vaccin oral contre le choléra de la part d'un agent de santé lors d'une campagne de vaccination à Dhaka, le 19 février 2020. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 19 octobre 2022

Choléra: la pénurie de vaccin force à se contenter d'une seule dose

  • Depuis janvier, 29 pays ont signalé des cas de choléra, dont Haïti, le Malawi et la Syrie qui sont confrontés à d'importantes épidémies
  • Le choléra est généralement contracté à partir d'aliments ou d'eau contaminés et provoque diarrhées et vomissements

GENÈVE: La pénurie de vaccins contre le choléra force les instances sanitaires à administrer une seule dose -au lieu des deux recommandées- au moment où, dans le monde, le nombre de foyers de la maladie fait un bond sans précédent.

"Ce changement de stratégie permettra de fournir des doses à plus de pays", explique l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui participe au Groupe de coordination internationale (ICG) avec Médecins Sans Frontières, la Croix Rouge et l'Unicef, en charge des distributions d'urgence de ces vaccins.

Depuis janvier, 29 pays ont signalé des cas de choléra, dont Haïti, le Malawi et la Syrie qui sont confrontés à d'importantes épidémies.

Une situation tout à fait exceptionnelle, l'OMS rappelant qu'"au cours des 5 années précédentes, moins de 20 pays en moyenne ont signalé des flambées".

Le choléra est généralement contracté à partir d'aliments ou d'eau contaminés et provoque diarrhées et vomissements.

"Le choléra est extrêmement dangereux et peut tuer en un jour", a mis en garde le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, rappelant que l'accès à l'eau potable et l'assainissement sont essentiels pour prévenir et contrôler sa transmission.

De plus en plus

L'OMS estime que les épidémies de choléra sont de plus en "plus nombreuses, plus étendues et plus graves" à causes d'inondations, de sécheresses mais aussi de conflits, de mouvements de population ou d'autres facteurs qui limitent l'accès à l'eau potable.

Elle juge que la stratégie à dose unique a montré son efficacité par le passé pour combattre les flambées épidémiques, même si on ne sait pas combien de temps elle protège.

"Bien que l'interruption temporaire de la stratégie à deux doses entraîne une réduction et un raccourcissement de l'immunité, cette décision permettra de vacciner davantage de personnes et de leur assurer une protection à court terme, si la situation mondiale du choléra devait continuer à se détériorer", insiste l'Organisation.

Approvisionnement limité

L'approvisionnement actuel en vaccins contre le choléra est extrêmement limité.

Sur les 36 millions de doses au total qui devraient être produites en 2022, 24 millions ont déjà été expédiées pour des campagnes préventives (17%) et réactives (83%) et 8 millions de doses supplémentaires ont été approuvées par l'ICG pour le deuxième cycle de vaccination d'urgence dans 4 pays, souligne l'OMS dans son communiqué.

"Comme les fabricants de vaccins produisent à leur capacité actuelle maximale, il n'y a pas de solution à court terme pour augmenter la production", explique t-elle.

La décision par un fabriquant indien du sérum, filiale du français Sanofi, d'arrêter la production d'ici la fin de l'année a ajouté à l'inquiétude.

Mais explique un porte-parole de Sanofi la pénurie actuelle est due à une recrudescence des cas "et non à un arrêt de la production de vaccins par Sanofi, puisque nous continuons actuellement à livrer des doses du vaccin Shanchol".

Le groupe rappelle avoir annoncé dès 2020 sa décision d'arrêter la production à cause du faible nombre de doses produites et "du fait que d’autres acteurs avaient alors annoncé une augmentation de leurs capacités de production". Il a aussi signé un accord de transfert de compétences afin de faciliter l’arrivée de nouveaux producteurs de vaccins.

Pour MSF, le passage à une dose est une "décision de dernier recours" qui permet "d'éviter de faire le choix impossible d'envoyer des doses dans un pays plutôt qu'un autre", souligne la Docteure Daniela Garone, coordinatrice médicale internationale de l'ONG dans un communiqué.

"La vaccination à dose unique offrira une protection plus courte, mais c'est le moyen juste et équitable d'essayer de protéger autant de personnes que possible alors que nous sommes confrontés à des épidémies de choléra simultanées", a-t-elle souligné.

Mais, insiste-t-elle, "cette solution n'est que temporaire et la pénurie actuelle d'approvisionnement est une grave préoccupation pour toute réponse à court et moyen terme nécessaire pour de nouvelles épidémies de choléra cette année".


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.