NEW YORK: La compagnie américaine United Airlines, qui a fait part mardi de résultats solides pour le trimestre estival, assure que l'inflation et les difficultés économiques ne semblent pas affecter la reprise de la demande pour les billets d'avions, refoulée pendant la pandémie.
D'ici la fin de l'année, United "s'attend à ce que les fortes tendances à la reprise post-Covid continuent de surpasser les pressions récessionnistes", indique le groupe dans un
La compagnie prévoit même que sa marge opérationnelle ajustée au quatrième trimestre soit, pour la première fois, supérieure à la même période en 2019, année de référence pour le transport aérien puisque le trafic a soudainement chuté avec la pandémie.
Et United anticipe un bénéfice ajusté par action de 2 à 2,5 dollars, soit bien plus que les 98 cents attendus en moyenne par les analystes.
Son action a bondi de plus de 8% dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street.
Pour la suite, l'entreprise estime pouvoir continuer à profiter de "tendances durables pouvant plus que compenser toute difficulté économique": l'envie de nombreux consommateurs de rattraper les voyages perdus pendant la pandémie, le télétravail qui offre plus de flexibilité pour voyager et les défis extérieurs qui limitent la capacité des compagnies aériennes dans leur ensemble.
United a ainsi proposé près de 10% de sièges en moins au troisième trimestre que sur la même période en 2019. Mais son chiffre d'affaires, porté par la hausse des prix des tickets, a progressé de 13% à 12,9 milliards de dollars.
Ses dépenses ont, dans leur ensemble, bondi de 15%, tirées par l'explosion des sommes consacrées au carburant (+63%). Les dépenses salariales pour leur part ont reculé de 7%, la compagnie ayant incité de nombreux employés à des départs volontaires pendant la pandémie.
United a au final dégagé un bénéfice net de 942 millions de dollars, en baisse de 8% par rapport à 2019.
Son homologue Delta Air Lines avait aussi indiqué la semaine dernière s'attendre à ce que la demande reste robuste dans le trafic aérien d'ici à la fin de l'année.