Autriche: deux ans après l'attentat de Vienne, six accusés jugés

Une voiture de police passe devant l'opéra du centre de Vienne, suite à une fusillade, le 2 novembre 2020 (Photo, AFP).
Une voiture de police passe devant l'opéra du centre de Vienne, suite à une fusillade, le 2 novembre 2020 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 18 octobre 2022

Autriche: deux ans après l'attentat de Vienne, six accusés jugés

  • Kujtim Fejzulai, 20 ans, avait semé la terreur en plein coeur de la capitale autrichienne, abattant quatre passants
  • Avant de passer à l'acte, cet Autrichien avait enregistré un message d'allégeance au groupe Etat islamique, qui a revendiqué l'attaque

VIENNE: Le procès de l'attentat djihadiste de Vienne, le premier à avoir frappé l'Autriche, s'est ouvert mardi avec la comparution de six complices présumés du tueur, abattu le soir de l'assaut du 2 novembre 2020.

Kujtim Fejzulai, 20 ans, avait semé la terreur en plein coeur de la capitale autrichienne, abattant quatre passants, en blessant 23 autres et semant la panique dans ce pays neutre de 9 millions d'habitants habituellement très sûr.

Avant de passer à l'acte, cet Autrichien avait enregistré un message d'allégeance au groupe Etat islamique, qui a revendiqué l'attaque.

Si son absence planera sur les débats, les parties civiles espèrent trouver des réponses du côté des six accusés, dont cinq ont été placés en détention provisoire après leur arrestation dans la foulée de l'attentat.

«Une forme de justice»

Ces derniers sont arrivés au tribunal régional de Vienne sous haute escorte policière. Ils ont égrené leur nom et date de naissance, le visage caché par des masques anti-Covid, devant une salle d'audience bondée interdite aux caméras.

Il s'agit de quatre Autrichiens, d'un Kosovar et d'un Tchétchène âgés de 21 à 32 ans, soupçonnés d'avoir "facilité l'exécution des crimes au nom de leur affiliation commune à la mouvance islamiste radicale", selon l'acte d'accusation consulté par l'AFP.

Leur soutien a pu se traduire par la fourniture d'armes, une aide logistique ou encore des incitations à la violence. Ils encourent de 20 ans de prison à la réclusion à perpétuité, selon les cas.

Pour Me Astrid Wagner, qui défend le Tchétchène Adam Makhaev, son client reconnaît le trafic d'armes mais pas sa responsabilité dans l'attaque.

"Il ne savait pas à quoi elles serviraient", a dit à l'AFP l'avocate, à la veille du procès. "Les preuves avancées ne sont pas concluantes", estime-t-elle.

Les proches des victimes jugent au contraire le dossier du parquet solide.

"L'auteur direct ne pouvant être jugé, la condamnation de ses complices serait une certaine forme de justice pour la famille", explique Me Mathias Burger, qui représente les parents et le frère de Nedzip Vrenezi, un jeune homme de 21 ans tombé sous le feu de l'assaillant.

Le procès est prévu pour durer 17 jours, dispersés sur plusieurs mois, avec un verdict attendu en février 2023 au plus tôt.

Défaillances 

Selon les procureurs, l'attentat de Vienne s'inscrit dans la lignée d'événements "à l'importance particulière": la re-publication des caricatures de Mahomet en septembre 2020, à l'ouverture du procès de l'attentat de 2015 contre la rédaction de l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, et les attaques qui ont suivi, dont la décapitation du professeur Samuel Paty, en région parisienne en octobre 2020.

Parmi les cibles identifiées, se trouvait notamment un restaurant français situé dans le même quartier, qui était fermé ce soir-là.

Après le drame, le gouvernement autrichien avait été fortement critiqué pour ses défaillances dans la surveillance du tireur.

Kujtim Fejzulai, dont les parents étaient originaires de Macédoine du Nord, avait été condamné en 2018 pour avoir tenté de rallier les rangs de l'EI en Syrie.

Les services de renseignement avaient été informés de sa tentative d'acheter des armes après sa sortie de prison et de contacts qu'il avait eus avec des djihadistes de pays voisins mais ils n'avaient pas détecté sa dangerosité.

En réaction, l'Autriche a instauré en juillet 2021 une surveillance électronique pour les djihadistes remis en liberté et créé une infraction pénale distincte pour condamner les crimes motivés par "l'extrémisme religieux".

Un registre des imams a également été mis en place et le gouvernement dispose désormais d'un droit de regard sur le financement des mosquées comme des salles de prière.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.