PARIS: La police municipale parisienne, qui fête mardi son premier anniversaire, se fixe pour priorité de "lutter plus fermement contre le désordre dans les rues et sur les trottoirs", où la situation "doit être améliorée", selon la mairie.
La force créée en 2021 par Anne Hidalgo doit "réguler davantage la circulation dans les rues et trottoirs", où le "développement des mobilités douces" et des "zones partagées" suscitent "des désordres", a reconnu son adjoint à la sécurité Nicolas Nordman dans un entretien à l'AFP.
Le nouveau corps, en passe de devenir selon la mairie la première police municipale de France avec 555 policiers, veut mieux "sanctuariser les trottoirs" et sanctionner le non-respect des feux rouges, a précisé l'élu socialiste.
Depuis la crise sanitaire et l'aménagement de 52 km de pistes cyclables, vélos et trottinettes ont fleuri dans la capitale, et avec elles les incivilités qui mettent en danger leurs utilisateurs et les piétons.
Pour mieux lutter contre ces dérives, la police municipale va doubler de 10 à 20 son nombre d'agents chargés de la verbalisation par vidéo, indique M. Nordman.
Confrontée comme les autres à des difficultés de recrutement, elle vise toujours un effectif global de 3 400 policiers en 2026, à raison d'une promotion d'environ 200 par trimestre.
Pendant sa première année d'existence, la police municipale parisienne, dont les priorités, outre la sécurisation de l'espace public et le respect des zones de stationnement, sont la lutte contre les nuisances sonores ou encore le contrôle des terrasses, a dressé 1,5 million de procès-verbaux toutes incivilités confondues, soit 4 400 par jour, selon M. Nordman.
Son centre d'appel a reçu en moyenne 700 appels par semaine.
La police municipale, qui a mené 1 500 opérations communes avec la police nationale, confrontée à une pression croissante en vue des Jeux olympiques de 2024, peut permettre à cette dernière "de se recentrer" sur ses missions principales comme la lutte contre la délinquance ou le terrorisme, a rappelé M. Nordman.