Grèce : des inondations destructrices en Crète font au moins un mort

Les sauveteurs fouillent les eaux le long de la plage de la station balnéaire populaire d'Agia Pelagia, sur l'île de Crète, dans le sud de la Grèce, à la suite d'inondations soudaines le 15 octobre 2022. (AFP)
Les sauveteurs fouillent les eaux le long de la plage de la station balnéaire populaire d'Agia Pelagia, sur l'île de Crète, dans le sud de la Grèce, à la suite d'inondations soudaines le 15 octobre 2022. (AFP)
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Publié le Dimanche 16 octobre 2022

Grèce : des inondations destructrices en Crète font au moins un mort

  • En fin de journée, les secours étaient toujours à la recherche de l'autre passagère du véhicule qui serait parvenue à s'extraire du véhicule
  • Ces deux personnes se rendaient à Héraklion pour travailler, selon la chaîne de télévision publique ERT

ATHENES: Véhicules emportés, rues envahies par la boue et l'eau : des inondations destructrices sur l'île de Crète, dans le sud de la Grèce, ont fait un mort samedi et une disparue, et provoqué d'importants dégâts, selon les pompiers.

Un homme d'une cinquantaine d'années est mort, piégé dans sa voiture quand des pluies torrentielles ont commencé à s'abattre samedi matin dans la région d'Héraklion, principale ville de Crète située sur la côte nord de l'île.

En fin de journée, les secours étaient toujours à la recherche de l'autre passagère du véhicule qui serait parvenue à s'extraire du véhicule. Ces deux personnes se rendaient à Héraklion pour travailler, selon la chaîne de télévision publique ERT.

Selon les pompiers, qui ont reçu 453 appels en une heure samedi matin, une femme, elle aussi bloquée dans sa voiture, a été légèrement blessée.

Huit touristes et une gardienne, que les intempéries ont bloqués dans le musée archéologique de Sitia, ont par ailleurs été secourus par les pompiers.

A partir de 10h30 locales (07h30 GMT), un déluge de pluie s'est abattu sur le nord-est de la Crète, en particulier sur la région d'Héraklion dont l'aéroport selon la chaîne ERT a été temporairement fermé.

Les routes se sont remplies de boue et rapidement transformées en rivière, emportant des véhicules sur plusieurs kilomètres, retrouvés ensuite dans la mer, ou empilés les uns sur les autres, à l'envers ou chevauchant des murs.

Alerte à Rhodes

Le ministre adjoint de l'Intérieur était attendu dimanche sur place.

Dans la station balnéaire d'Agia Pelagia, la plage de sable d'ordinaire idyllique offrait un paysage de désolation.

Les véhicules emportés par la montée des eaux et renversés s'éparpillaient sur le front de mer où les secours, dont des plongeurs, s'activaient parmi les débris jonchant la plage.

Les ruelles du village balnéaire ont été envahies par une spectaculaire coulée de boue et des déchets charriés par la tempête.

Plus de 15 magasins, principalement des restaurants de luxe, ont été endommagés, à Agia Pelagia qui accueille généralement une clientèle fortunée, selon ERT.

Dans le village, des pelleteuses s'activaient pour déblayer les routes.

Samedi toute la journée, les secouristes et les pompiers se sont déployés dans la région pour aider les habitants désemparés face à ces inondations exceptionnelles.

Toutes les gorges, lieux de randonnées prisés des touristes, ont été interdites d'accès jusqu'à nouvel ordre.

Interrogé sur la chaîne de télévision Skai, le maire de Sitia a jugé que "la situation était hors de contrôle", expliquant que "ces phénomènes dans la région étaient exceptionnels".

Les médias locaux font état d'importants dégâts dans d'autres villages des bords de mer où les rues sont devenues de véritables rivières emportant tout sur leur passage et où plusieurs habitations ont dû être évacuées.

Le sous-préfet de la région, Nikos Syrigonakis, a appelé ses habitants à "limiter leurs déplacements". "Il s'agit d'une journée difficile", a-t-il ajouté.

La protection civile, placée en état d'alerte, a demandé à la population d'être vigilante pour la journée de dimanche en Crète et dans les îles aux alentours, Rhodes, Karpathos, Kastellorizo et Kassos.

"Pour l'instant, le phénomène (météorologique) semble s'être déplacé vers l'est de la Crète et des précipitations sont déjà enregistrées à Karpathos et Kasos", a précisé aux médias le porte-parole des pompiers, Yannis Artapoyos.

Toutes les forces de Rhodes, Karpathos, Kasos et Kastelorizo sont en état d'alerte élevé pour faire face à de possibles inondations.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.