Une vidéo montrant des policiers iraniens agresser sexuellement une femme suscite l'indignation

La vidéo montre un policier en train d'agresser une femme. (Videograb/BBC Persian)
La vidéo montre un policier en train d'agresser une femme. (Videograb/BBC Persian)
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Publié le Samedi 15 octobre 2022

Une vidéo montrant des policiers iraniens agresser sexuellement une femme suscite l'indignation

  • Selon la BBC, l'incident a eu lieu mercredi sur la place Argentina à Téhéran
  • Alors que la vidéo circule sur les réseaux sociaux, les utilisateurs ont réclamé la démission du chef de la police responsable des agents en question

DUBAÏ: Une vidéo montrant des policiers iraniens en train d'agresser sexuellement une manifestante au moment où ils essayaient de l'arrêter a suscité l'indignation sur les réseaux sociaux.

Cette vidéo, dont l'authenticité a été vérifiée par la BBC, montre des agents vêtus de tenues de protection et portant des casques, entourant une femme sur une route très fréquentée. L'un d'entre eux la saisit par le cou et l'entraîne vers un groupe d'autres agents.

Alors qu'elle est entraînée de force vers un agent sur sa moto, un autre s'approche d'elle par derrière et la touche de façon inappropriée. La femme s'accroupit alors et on entend une voix féminine derrière la caméra dire : « Ils lui tirent les cheveux.»

La manifestante, dont la tête ne semblait pas couverte d'un voile, se lève alors et fuit la police. « Regardez-le (le policier), il rit », lance la même voix féminine.

Selon la BBC, l'incident a eu lieu mercredi sur la place Argentina à Téhéran. Alors que la vidéo circule sur les réseaux sociaux, les utilisateurs ont réclamé la démission du chef de la police responsable des agents en question.

D'après l'Agence de presse de la République islamique d'Iran (IRNA), le Bureau des relations publiques de la police de Téhéran a affirmé que l'incident faisait l'objet d'une enquête. Dans son communiqué, la police n'a pas commenté les scènes montrées dans la vidéo, mais a déclaré que les ennemis « avaient recours à la guerre psychologique » pour provoquer « une inquiétude publique et inciter à la violence».

Dans une entrevue accordée à l'agence de presse Fars, dirigée par le Corps des Gardiens de la révolution islamique d'Iran, un responsable de la police a nié que la jeune fille avait été agressée. « De telles confrontations sont inévitables dans les scènes d'émeute », a-t-il indiqué, selon la chaîne de télévision Iran International, basée à Londres.

Le mois dernier, les États-Unis ont imposé des sanctions à la soi-disant police des mœurs iranienne et aux hauts responsables de la sécurité « qui se sont livrés à de graves violations des droits de l'homme ». Cette décision a fait suite à la mort en garde à vue, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Iranienne de 22 ans qui avait été arrêtée le 13 septembre parce qu'elle n'avait pas respecté les strictes règles relatives au port du voile.

Sa mort a déclenché des protestations continues dans tout le pays. Par ailleurs, des attaques brutales de femmes menées par les forces de sécurité lors de la répression des manifestants ont été signalées. De nombreuses personnes se sont exprimées sur les réseaux sociaux pour partager leurs expériences et exprimer leur colère, leur peur et leur chagrin.

À titre d'exemple, la vidéo ci-dessous, obtenue par Iran International, montre des policiers traînant une femme qui crie dans une camionnette de police.

L'ONU a appelé les autorités iraniennes à « respecter pleinement les droits à la liberté d'opinion, d'expression, de réunion pacifique et d'association, en tant qu'État membre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ». Elle a condamné la mort d'Amini et a insisté sur le fait que « l'Iran devait abolir toute législation et politique discriminatoire fondée sur le sexe et le genre, conformément aux normes internationales des droits de l'homme ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.


Londres accuse Israël d'avoir refoulé deux députés travaillistes britanniques

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu.
  • « Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie.

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu, dans le cadre d'un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d'une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie dans un communiqué de son ministère publié sur X.

« J'ai clairement fait savoir à mes homologues du gouvernement israélien que nous n'accepterions pas un tel traitement réservé à des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté M. Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur la reprise du cessez-le-feu et des négociations pour mettre fin à l'effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ».

La diplomatie britannique n'a dévoilé aucun détail supplémentaire.

S'appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l'Immigration cité par la chaîne de télévision Sky News, le journal The Guardian indique que les parlementaires refoulées à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, a dénoncé l'élargissement des opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu'à ce que nous retrouvions la voie d'une solution à deux États », avait déclaré M. Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.